Chapitre Final

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Je me réveillais dans une chambre d'hôpital. Mes yeux voyaient, je sentais, j'entendais, mais j'étais entourée de plâtre et clouée à un lit. Est-ce que c'est ça ma vision d'après la mort ?

Avant même que je ne puisse répondre à ma propre question, j'entendis un bruit de porte qui s'ouvre. Une femme habillée en tenue d'hôpital s'approcha de mon lit. C'était une jeune femme avec une coupe au carré brune, un peu corpulente mais souriante qui s'approcha et me questionna :

- Bonjour, vous êtes enfin réveillée ? Cela fait 3 jours que vous dormez, mais je suis contente de constater que votre opération s'est passée sans accroc.

- Vous... vous ... êtes ?

- Oh pardon, je suis le Docteur Cox, c'est moi qui était avec vous dans vous me racontiez votre récit, je suis votre médecin et chirurgienne.

- Je suis en vie ?

- Oh bon sang de Dieu ! Mais oui ma chère plus vivante que vous il n'y a pas.

Je crois qu'à présent je peux sourire.

Le Docteur Cox m'a expliqué qu'elle avait vraiment pensé que j'avais poussé mon dernier souffle dans cette ambulance quand j'avais fini de lui raconter mon récit. Mais il paraîtrait que mon corps s'est battu de toutes ses forces comme s'il ne voulait pas qu'on disparaisse lui et moi. Merci mon corps, je te revaudrai ça une fois j'espère.

Je suis restée environ 3 semaines à l'hôpital, on m'a recousu mes blessures et fait des grève de tissu dans les endroits manquant, je ne garde de cela à présent qu'une simple petite cicatrice sur la paupière gauche. Étrangement mes joues n'avaient rien, peut-être qu'être joufflue m'aura servi finalement. J'ai pu quitter l'hôpital et retrouver mon appartement. Mes dommages ont été payés, et j'ai pu faire un procès à Harrins.

Il a nié tous les faits, mais on l'a surpris en flagrant délit, et personne ne pouvait le défendre. Notre institution, ou plutôt mon ancien enfer, a reçu un bon don d'argent et un nouveau dirigeant y réside. On a fait engager du personnel, on a renouvelé les chambres, les repas sont meilleurs et la cours arrière a été décorée et repeinte. Le lieu semblait bien plus accueillant et propre, comme s'il était délivré d'un sort. Harrins y fut interné, on me raconta qu'il ne voulait parler à personne et qu'aucun médecin ne pensait réussir à le soigner.

Je me suis détachée de cet univers un moment et j'ai repris mes études universitaires en psychologie. Sans grand étonnement je reçus des résultats très prometteurs et cela me propulsa, après 5 ans d'études, droit vers le diplôme. Un diplôme en psychologie en poche, je savais à présent ce que je voulais faire.

J'ai à présent 30 ans, je suis toujours seule mais je me suis refaite des amis, je vis dans un appartement un peu plus grand et aujourd'hui je commence mon premier jour de travail après de très longues études. J'étais devant l'institut, j'avançais tranquillement mais avec fermeté vers l'entrée. Le nouveau dirigeant me salua poliment et me guida à mon premier travail. Je serrai les poings quand il m'ouvrit la porte pour aller voir mon premier patient. J'entrais et m'assieds sur la chaise qui se trouvait devant le bureau, j'avais tellement l'habitude du lieu que je savais où était le moindre objet. Mon patient se tira de son lit et s'assied au bord de son lit. Ses cheveux cachaient son visage Mais il poussa un soupire et parla :

- Je vous revois bien tôt, revenir ici... étrange personne que vous êtes.

- Je travaille ici à présent, racontez-moi votre réelle vie à présent, à mon tour de vous soigner, Cher Doc.

C'est ainsi que se termine mon histoire, une histoire pleine d'affreuses choses noires de l'esprit humain, mais aussi de vérités difficiles. Rien n'est simple, je le conçois, mais à travers mon histoire et mes paroles, à travers chaque petit mot de mon récit, je vous conte non seulement le chemin périlleux d'une jeune femme solitaire, mais aussi un comte empli d'espoir et d'ambition.

Enfant, jeune, adulte, femme ou homme, ou même les deux à fois, tous ceux qui me lisent, tous ceux qui ont pris le temps de m'écouter, tous ceux qui sont seuls, qui souffrent, qui sont perdus, je vous en supplie, ayez foi, ayez foi en l'avenir, ayez foi en l'amélioration, ayez, je vous prie, foi en ce que vous êtes. Vous n'êtes pas inutile, vous n'êtes pas responsable qu'on vous embête, qu'on vous harcèle, qu'on vous fasse de la peine gratuitement.

Je vous en conjure, ne prenez pas tout sur vous comme je le fais, ne vous blâmez pas d'avoir perdu un proche, il n'est pas parti par votre faute, ne vous blessez pas car il ne veut pas vous voir souffrant. Ne restez pas seul si on vous propose de l'aide, je vous jure que quelqu'un qui veut vous aider, n'est pas embêté par votre personne.

Vous n'êtes rien de plus que la plus merveilleuse création du monde, profitez de vivre, découvrez le monde, les gens, mais surtout soyez gentils envers autrui car ce monde est déjà trop rude avec vous.

Je vous prie encore une fois, de croire en vous, de croire en l'avenir, de sourire malgré tout et d'aimer votre prochain, car je vous jure que quelqu'un en ce monde vous aime, et si vous ne savez pas qui, et bien considérez que jusqu'à l'arrivée de l'élu ce sera moi.

Car je vous aime, vraiment, alors je vous en supplie, prenez soin de vous.

Cyrtise

Cher DocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant