Chapitre 19

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Mon temps était calculé. Pas en mois, ni en semaine. Il est calculé en jour voire en heure.

Je me suis précipitée chez moi aussi vite que je pouvais. J'avais gravis les escaliers du bâtiment jusqu'à mon vieil appartement miteux. Je m'enfermais à double tour et m'assis à mon bureau. Je pris un crayon, une feuille et commençai à noter tout ce que j'avais griffonné depuis des jours à l'institut sous mon lit, sur mon vieux matelas. Ma mémoire n'était pas très stable mais tout ce qui concernait cette affaire restait gravé dans mon cerveau. J'écrivais et écrivais encore sans m'arrêter une seule seconde, au fur et à mesure que je complétais cette page vierge j'espérais trouver une idée, quelque chose qui puisse me sauver de cette situation, quelque chose qui puisse dénoncer Harrins. Je relisais ce que j'avais réussi à faire ressortir sur ma feuille, les informations étaient clairement établies mais rien ne semblait l'incriminer. Tout cela à cause de ces satanés flics qui ne cherchaient même pas à savoir si mon histoire pourrait être plausible.

Cela m'énervait et je ne savais vraiment pas comment me sortir de cette satanée situation. C'est vraiment compliqué de réfléchir dans ces conditions, je suis poursuivie à tout moment et je ne saurai vraiment pas dire quand est-ce qu'il pourra me retrouver mais ça me fait peur, je le crains énormément. Je ne saurai quoi faire s'il me retrouve et mon temps est vraiment calculé, il est réellement calculé.

Alors que j'étais assez perdue dans mes pensées, je me mis à réparer mon téléphone j'essayai de rassembler les deux morceaux que j'avais brisé en deux en les lançant contre le mur. Bien heureusement pour moi, le téléphone sembla être intact, j'ai pu remettre les deux morceaux, je n'avais qu'à raccrocher les deux petites extrémités pour qu'elles se tiennent et que celui-ci fonctionne à nouveau. Je l'ai rallumé et le fit charger pour essayer de chercher des informations sur Internet.

À peine eus-je le temps de rallumer mon téléphone, qu'il sonna soudainement. Le numéro inscrit était masqué, je ne pouvais donc pas distinguer celui qui essayait de me joindre. Je décrochai néanmoins afin de découvrir qui était au bout de la ligne.

Je cru un instant que mon cœur allait s'éteindre pour de bon cette fois, quand j'entendis le le son de la voix de Harrins.

- Bonsoir ma chère, je vois que votre téléphone est réparé et mon expérience avance à grands pas. Vous vous croyez maligne ? Vous me pensiez réellement stupide au point de vous donner un indice et ne même pas me rendre compte que vous alliez fuir ? Oh je vous  en prie, vous me sous-estimez bien trop.

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

- Je souhaiterai qu'on se voit, qu'on se rencontre pour qu'enfin tout s'éclaire, pour que je vous explique la visée finale de mon expérience sur vous. Vous ne voudriez sûrement pas, mais ce n'est pas comme si vous pouviez faire quelque chose dans votre position. Vous êtes une personne aux troubles mentaux fréquents et récurrents qui s'est enfuie de son institut, ce n'est qu'une question de temps avant qu'on vous retrouve et je suis certain que vous n'avez toujours pas une seule idée pour me piéger n'est-ce pas ?

Quel salaud.

Il a raison, je n'avais aucune idée. J'étais coincée, mais il me fallait trouver une solution coûte que coûte et cela était plus que pressant. Je rassemblais mes affaires mais je ne savais où aller, je ne savais que faire et quoi que je fasse je savais aussi qu'il était à mes trousses. Il veut vraiment se débarrasser de moi, de toutes ses forces par tous les pouvoirs qui lui sont conférés, il essaiera de toutes les manières possibles.

Je soupirai et lui envoyais un message.

3 heures dans le vieux hangar.

Je n'eu aucune réponse mais je savais qu'il l'avait reçu. Je parcourais une dernière fois ma maison du regard puis remarquais dans un coin de la pièce des bonbonnes de peinture rouge ainsi que quelque bouteilles vides.

Cher DocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant