Chapitre 20

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Je n'eu pas le temps de comprendre grand chose quand soudain mon corps fut soulevé de la chaise où j'étais assise. Ma tête alla se frapper violemment contre un des murs du vieil hangar. Harrins me frappa contre une paroi à plusieurs reprises puis me mis un poing au visage. Puis un autre, puis un au ventre avant d'ajouter un coup de pied et me balancer par terre. Mon nez saignait mais je me relevai tout de même, ce n'était pas fini de moi, je peux encore bouger, je vais me battre, je vais gagner. Harrins m'attrapa par les cheveux et me tira vers lui pour me frapper à nouveau au visage. Il s'énervait :

- Sale ordure, tu te crois maligne ? Je vais te briser les os en te gardant consciente on verra si tu arriveras encore à faire la justice.

Lui et Hermann me tirèrent à nouveau sur la chaise pour m'attacher. Hermann m'immobilisait pendant qu'Harrins me faisait une injection des plus douloureuses dans le bras. Je poussai un hurlement essayant de me débattre mais je n'y arrivais point. Je ne sais pas ce qu'ils venaient de me faire passer dans le sang mais je craignais le pire. Je tentai de résister mais je ne sentais rien d'inhabituel.

Ils vont me tuer. Et pas rapidement.

J'avais la tête baissée mais je pouvais percevoir l'expression d'Harrins. Il avait perdu toute bonne conscience, on le voit tel qu'il est à présent et sa prudence est anéantie, il ne cherche même pas à fuir ou à cacher mon corps, c'est comme s'il s'en fichait tout bonnement. Hermann n'était qu'une pâle copie d'Harrins, ils agissaient pareil et aucun d'eux ne pensa à prévenir l'autre que les forces de l'ordre pouvaient arriver à tout moment.

Derrière eux se trouvait une petite table en bois sur laquelle Harrins déroula une sorte de sacoche. À l'intérieur de celle-ci se trouvaient divers objets coupants comme ceux qu'avaient les chirurgiens. Harrins les parcourut avec ses doigts et en sélectionna un, c'était un petit scalpel métallique qui brillait grâce à la pâle lumière de l'hangar comme s'il venait d'être désinfecté.

Harrins s'approcha de moi. Mon sang se glaça quand je sentis qu'il me déchirait un morceau de peau sur le bras. Je tentais de ne pas crier mais la douleur me traversait de tout part. Il enlevait les bouts de peau de mon bras comme d'insignifiantes tranches de jambon. Ne me voyant pas réagir, il déposa son scalpel et prit un couteau suisse. Il se mit de l'autre côté pour être plus proche de mon autre bras et me parla :

- Ce n'est pas la peine de résister vous savez, vos cris pourraient m'indiquer comment mieux procéder, sinon je vous ferais mal partout.

Je ne répondis rien, je me contentais de baisser la tête en silence attendant ce qui allait suivre.

J'entendis la lame du couteau être sortie et la main d'Harrins se poser délicatement sur la mienne :

- Vous avez une si belle peau, et des ongles si soignés...

La seconde d'après il me planta le couteau dans le majeur. Mon ongle se brisa sur le dessus comme une carapace et ma main fut immobilisée à la chaise. J'avais envie d'hurler à m'en déchirer les cordes vocales mais je me retins, étrangement. Harrins, insatisfait ressortit son couteau et le planta cette fois dans mon indexe. Mon ongle se brisa à nouveau mais aucun son ne sortit de ma bouche. Je fixai le sol de toutes mes forces comme si c'était lui qui allait venir me sauver. J'aurai voulu implorer dieu mais malheureusement je n'y croyais pas. Il me fallait tenir, résister.

Harrins ressortit à nouveau son couteau et se fut parti pour un festival de douleurs.

Harrins changeait d'instruments à chaque nouvelle torture sous les yeux totalement calmes d'Hermann qui nettoyait simplement les ustensiles de mon sang. Harrins grava sur le long de mon bras en grec " pour la science " à l'aide d'encore un de ces couteaux de malheur. Il me retira la peau sur mes joues de manière tellement fine que le sang ne coulait presque pas.

Cher DocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant