Ce livre relate une période formative de ma jeunesse. Je ne l'efface pas car je tiens à conserver les bons souvenirs qui y sont nés, cependant je n'en cautionne pas de nombreux aspects, souvent maladroits et proprement cringe, dus à ma jeunesse et i...
Petite expérience sociologique et test sur moi-même : Je suis allée à ma première soirée, non pas le genre de soirées avec les parents, les ancêtres, les oncles et tantes un peu chelous et tout un tas de membres éloignés de la famille (ou peut-être de parfaits étrangers, personne ne les connait vraiment) ou les soirées entre amis où on ne fait pas grand chose d'autre que de se gaver de pizzas, de boire son volume de sang en soda et de gueuler pour réveiller ses voisins du troisième âge. Non. Moi je parle des soirées où la moitié des gens sont des amis d'amis d'amis, où tout le monde se fait la bise comme s'ils avaient partagé leurs couches-culottes, où la bière coule à flots et où la totalité de l'animation tourne autour de musique commerciale piochée sur YouTube, les pubs en bonus. Voilà. Ces soirées-là. Dadadada. Eh bien c'est de là où j'écris. Et c'est pas foufou.
20h18 : J'arrive. C'est pas bien compliqué à trouver, y'a des cris inhumains qui s'échappent de cette maison, là-bas. Le stress est à son paroxysme. J'ai l'impression de me faire immoler quand je rentre et que tous les regards sont posés sur moi. Heureusement que tout le monde n'est pas encore arrivé. Ou malheureusement, j'hésite. Je suis mal. Tout le monde est habillé classe, ou mode-sexy-soirée, tandis que moi j'ai mis mon t-shirt japonais à manches détachables, avec déchirures, chaînes qui pendent et éclaboussures rouges. Avec du liner rouge aussi, faut bien faire l'effort de se maquiller de temps en temps. En plus je tire une tronche d'enterrement, comme d'habitude. Je sens que je vais niquer l'ambiance.
20h48 : Rectification, l'ambiance est moisie avec ou sans ma présence. Les filles roulent du cul, et les mecs... En fait ils sont plutôt normaux. Pour l'instant. La musique est bof, les gens veulent m'obliger à danser... Mon seul soutient, c'est le buffet. Ou plutôt la table couverte d'un tas de trucs absolument pas diététiques, dont je reste proche en toute circonstance. Note : La bière c'est vraiment dégueulasse.
21h26 : J'ai l'impression d'être dans les Sims. Des gogoles qui se trémoussent en gueulant des trucs incompréhensibles et qui sèment des bouteilles plus ou moins vides sur leur passage... Ouais c'est ça. Des Sims.
22h07 : OK ça part en steak. Y'en a qui commencent à être bien bourrés. Ils ont sorti la vodka. Je flippe. Maman viens me chercher ! Merci mon cher taxi personnel. Et adieu, vie d'ado normal. Je retourne à mes petites habitudes et aux gens qui me ressemblent. C'est plus sain. Enfin je crois.
Conclusion : PITIÉ PLUS JAMAIS ÇA. Vive les pizzas et les jeux vidéos. D'ailleurs, je ne veux pas savoir ce qui doit se passer à l'instant même. Des gamins de 15 ans qui gerbent partout, probablement. Si j'étais restée, j'aurais sûrement pété un câble.
PS : À BAS LA DICTATURE DE L'AMUSEMENT !
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