Du froid, voilà ce qui me réveille brutalement du noir qui m'entourais. Je me croyais mort, mais apparemment, ce n'est pas le cas. Le soleil est aveuglant, mais ça me réchauffe. J'essaie de comprendre ce qui m'arrive, où je suis, mais je n'ai pas de réponse. Je ne vois qu'une grande propriété ainsi que deux hommes qui me dévisage. Je reconnais le capitaine et un autre homme. Il est assez grand et élégant. Il porte un chapeau qui couvre ses cheveux, mais j'arrive quand même à les voir. Ils ont une couleur bizarre, je dirais jaune très pâle, presque blanc. Je les trouve magnifique. Je n'avais jamais vu quelqu'un avec d'aussi beau cheveux.
L'homme se tient près d'une calèche avec le capitaine. Elle est tirée par des chevaux, et non par des bœufs comme dans les grandes villes du Sénégal. C'est beau et soigné. Les chevaux broutent de l'herbe devant une grande maison blanche. C'est une grande et magnifique maison. Les arbres qui l'entourent me rappellent une cabane que j'avais créé pour ma petite sœur, et la grande galerie fait de balustrade me rappelle la maison de mon oncle. Ça me donne envie de pleurer. D'une certaine façon, cette maison me rappelle mon chez moi, au Sénégal. Elle me rappelle aussi que je ne pourrais plus y retourner, et ça fais très mal.
L'homme aux cheveux doré discute calmement avec le capitaine. Je pense qu'ils parlent de moi, car ils me fixent. L'homme aux cheveux doré à l'air calme, beaucoup trop calme. Il ne m'inspire pas confiance. Il a une mine sévère, des yeux bleus glaciales et une mâchoire carrée. Il a l'air bagarreur avec son nez crochu. On dirait qu'il a été cassé plus d'une fois. Son corps est assez sec et musclé, comme les hommes de combats. Il est assez impressionnant. Il a quelque chose d'intimidant, surtout dans son regard et son petit sourire en coin. Je dois absolument rester loin de cet homme.
-Je vois que tu as ramené un esclave, c'est un cadeau ? Demande le capitaine.
-Un échange, je te le donne contre une négresse.
-Dans ce cas, garde-le. J'ai assez d'esclave et je ne veux pas échanger.
-On n'en a jamais assez, il te servira quelque part.
-Il faudrait déjà qu'il comprend mes ordres.
-Il parle le Wolof, tu dois avoir un esclave qui parle cette langue. Sinon, il pourra apprendre l'anglais.
-Ça va être long, alors je n'en veux pas.
-C'est dommage, je vais devoir le tuer. Je veux une négresse, et je pensais que tu accepterais de faire l'échange. Après tout, je pensais que celui-là te plairait, dit le capitaine avec un sourire provoquant.
Je ne comprends absolument pas ce qu'ils se disent, mais le blond à l'air en colère. Son sourire à quitter ses lèvres, mais l'expression de son visage n'as pas changé. Elle est restée sévère.
-Je ne te donnerais pas de femme, je te paierais cet homme, comme ça tu pourras acheter une femme.
-Bon j'accepte, mais tu m'en dois un John.
-Je ne te dois rien du tout, capitaine.
L'homme aux cheveux doré tend quelque chose au capitaine, qui lui sert la main en retour. On dirait un accord. J'ai l'impression que cheveux dorés vient de m'acheter, mais je n'en suis pas sûr. Mes doutes se confirme l'homme tire brusquement la corde qui attache mes bras. Ça me déstabilise, mais je ne le lui montre pas. Je suis effrayé, faible et désespéré, mais je dois paraitre fort. Je ne peux pas montrer mes faiblesses à l'ennemi.
L'homme me tire en direction de la maison brusquement, et je déteste ça. Ça fait monter la colère que je gardais en moi. J'ai souffert pendant ses derniers jours. J'ai été emprisonner, enchainer, maltraiter, et maintenant ça continue. Je suis loin des miens, loin de mon pays et surtout loin de ma liberté volée. Je me retrouve dans une situation effrayante, mais surtout révoltant. Je ne me contrôle plus, je me jette sur l'homme. Il est fort, mais j'essaie quand même de le faire tomber par terre. Je le frappe, je le griffe, je l'insulte et essaie tant bien que mal de me libérer, mais il est plus fort que moi. Il me plaque durement contre un arbre et ressert son emprise sur moi.
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Let me break your chains... [bxb, terminé]
Ficção HistóricaEn 1858, pendant la période de l'esclavage, un jeune Sénégalais nommé Mboutu se fait capturer clandestinement. En voulant échapper à son destin, il finit par rencontrer John, son maître. C'est un homme pas comme les autres. Il n'a pas honte de chéri...