FIN DE L'HISTOIRE ? Lisez la note à la fin pour le savoir...
Aujourd'hui, nous quittons le pays. Nos bagages sont déjà sur le bateau, et nous les habitants de la maison, nous sommes sur des calèches qui nous amènent à notre tour. John s'est assuré que le voyage se passe tranquillement, sans mauvais regard, donc nous évitons les grandes rues. Nous sommes seul dans notre calèche, et c'est silencieux. John à le regard dans le vide et je sais qu'il est triste. Les adieux avec sa mère ont été déchirantes. Je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable. J'avais l'impression de lui arraché un être cher. Nous sommes tous les deux séparé de nos parents maintenant, et je me sens mal de causer cette perte de son côté.
-Tu est triste ? Demandais-je à John.
-Oui, énormément.
-Je suis désoler.
-Ne te sens pas mal, dit-il en se tournant vers moi, nous faisons tout les deux des sacrifices, et même si c'est dur, ça en vaut la peine, tu en vaux la peine...
Ses paroles me font sourire et me fait prendre conscience à quel point j'ai de la chance. J'aurais pu tomber dans une autre maison, avec un autre maître. J'aurais surement tenté de m'enfuir de cette maison, ou de tuer ce maître. Je serais probablement mort et jeté comme un vulgaire déchet. Je suis reconnaissant d'avoir été recueilli par le capitaine quand j'ai tenté de me noyer, car grâce à lui, je suis avec John. On à fait beaucoup de chemin tout les deux. Au début, je le détestais, puis j'ai commencé à ressentir des choses étranges. J'ai eu peur parce que c'était un homme avec qui je me sentais bien, et qui me rendais aussi dur qu'une pierre rien qu'en pensant à lui. Mais avec sa patience, j'ai réussi à m'ouvrir et voilà où nous en sommes aujourd'hui.
-J'espère que tu seras heureux à la Barbade, sinon je ne me le pardonnerais pas.
-Tant que je suis avec toi, ça me va.
Entendre ce genre de chose me rassure concernant ma décision pour la Sénégal. Je compte aller voir ma famille et revenir vivre avec John. Je sais que ce sera difficile de me séparer d'eux, mais je le fais parce que j'ai espoir de les revoir. Il y aura surement un moyen de refaire le voyage, car après tout, la navigation vers l'Afrique est chose courante. Si je n'ai plus la possibilité de les revoir, je les aurais rassurés. Ils sauront que je suis en vie, heureux et épanoui. J'espère qu'ils ne seront pas déçu de ma décision de me séparer d'eux. Ce n'était pas une décision facile, mais je suis prêt à me lancer dans cette nouvelle vie avec John. Je veux au moins essayer. Je vais parler de John à ma petite sœur, mais je ne sais pas si je serais capable d'en parler à mes parents. Ils sont très fermés à ce niveau, c'est même un sujet qu'on avait jamais abordé ensemble et je ne leur en veux pas. J'espère juste qu'ils ne me rejetteront pas si je leur en parle.
-J'espère que tu pourras devenir mon mari bientôt ! Exclame le blond après plusieurs minutes de silence.
-Je l'espère aussi.
Nous sourions comme des idiots. Je suis heureux et il l'est aussi. Que demandez de mieux ?
Le reste du trajet se fait dans un silence comblé par le bruit du cheval. John s'assure de temps en temps que les autres calèches nous suivent, et quelques minutes plus tard, nous arrivons au quai. Je ne peux m'empêcher de me raidir à la vue de cet endroit, ça me rappelle des mauvais souvenir. Moi attaché, perdu, effrayé dans un nouveau pays. Cet endroit me donne la nausée. Si c'était dans une autre vie, une autre époque, je serais sûrement heureux de fouler ces terres, mais pas aujourd'hui. John remarque mon changement de comportement puisqu'il me rapproche de lui. Il m'embrasse légèrement mais je n'ai pas le cœur de répondre à son baiser. Je le repousse délicatement, tout en le rassurant avec un sourire.
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Let me break your chains... [bxb, terminé]
Ficción históricaEn 1858, pendant la période de l'esclavage, un jeune Sénégalais nommé Mboutu se fait capturer clandestinement. En voulant échapper à son destin, il finit par rencontrer John, son maître. C'est un homme pas comme les autres. Il n'a pas honte de chéri...