Chapitre 17.

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J'ai encore du mal à imaginer que John est bel et bien là, mais c'est encore plus irréaliste de voir sa fiancée. Elle se pavane souvent dans la cour pour essayer de se familiariser avec nous, et plusieurs l'apprécie parce qu'elle fait des efforts malgré sa timidité. Elle est touchante, personne ne peut le nier et moi non plus. On dirait une jeune fille qui a toujours été avec nous. Son comportement est attendrissant et tout le groupe l'adore, même moi je ne peux pas la détester.

Pour ce qui est de la mère, c'est une femme un peu sévère. Elle aime que ses choses soit bien fait, et quand c'est le cas, elle est juste. Elle n'a eu aucun comportement raciste envers nous. Elle a même baptisé un nouveau-né, et elle a également choisit son nom : Elijah. Elle est devenue tellement proche avec la mère du petit qu'elle a accepté sans hésiter le rôle de la marraine. En une semaine, on est tombé sous le charme de Madeleine et Elizabeth. C'est définitivement mieux avec elle qu'avec Barimore. Il ne nous manque pas.

Tout ce changement apporte de la bonne humeur à la maison, et même John est redevenu comme avant. Il s'est excusé d'être parti sans nous avertir, et d'après Maïa, il se sentait particulièrement coupable quand il apprit comment son père nous traitait. Tout est beau et heureux, sauf moi. Moi j'ai mal. J'ai mal quand je vois Jake se promener dans la cour, quand il rigole avec tout le monde sauf avec moi. J'ai mal quand je le vois embrasser Madeleine, et ça me tue quand je le vois sourire sans moi. Il a l'air heureux sans moi et ça me brise. C'est peut-être à cause de ça que plusieurs personnes dans le groupe s'inquiètent pour moi, même Elizabeth s'est inquiétée pour moi. Ils trouvent que je suis trop à l'écart et que mon comportement à changer. Mais comment puis-je rester le même avec ce triste spectacle sous les yeux ? Ça me détruit et je ne veux qu'une chose : rentrer chez moi. C'est décidément pour cela que je vais adresser la parole à John aujourd'hui, j'ai besoin qu'il tienne sa promesse.

Il est en train de boire du thé, assis sur le gazon en compagnie de Madeleine. Parfois je me sens mal pour elle, surtout quand elle lui parle et qu'il répond seulement par oui ou par non sans prendre la peine de prolonger la conversation. D'ailleurs, je ne suis pas le seul à le remarquer.

-Puis-je vous parler monsieur ? Demandais-je quand j'arrive près d'eux.

-Bien sûr, laisse nous seul Madeleine !

La pauvre se lève et nous laisse seul. Il ne fait que ça, lui donner des ordres. Je commence à me demander s'il y a vraiment de l'amour entre eux, et même Ayat pense la même chose que moi.

-Assis toi.

-Je n'en ai pas envie.

-C'était un ordre.

Bien sûr ! Après tout il a le droit de me donner des ordres, je suis son esclave.

-Pourquoi n'est tu pas venu me voir plus tôt ? Demande le blond.

-Parce qu'on n'a rien à se dire.

-Rien ? Je suis venu avec ma mère et une fille, et tu n'as rien à me dire ? Tu n'as aucune question ?

-Vous avez décidé de venir avec eux, je n'ai pas à vous demander quoi que ce soit. C'est votre vie, et un esclave n'as pas le droit de demander à son maître pourquoi il fait si ou ça.

-Alors c'est ce que je suis toujours pour toi ? Demande-il en se rapprochant de moi, je ne suis que ton maître ? Je pensais que ça avait changé.

-Oui et j'apprécierais que vous respectez votre promesse.

-Ça suffit les vouvoiement Mboutu.

Il a l'air énervé, et je ne sais pas si c'est à cause de mes vouvoiements ou de ce que je lui demande. Il se lève et me tire vers lui pour m'aider à me relever à mon tour.

Let me break your chains... [bxb, terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant