Épilogue

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Un an plus tard...

Notre arrivée à la Barbade ne s'est pas passée inaperçu. Les habitants de notre village nous ont tout de suite remarqué. Notre accent était différent de la leur et nos mœurs également. Heureusement, ils se sont vite habitués à notre présence. Ils nous ont bien accueilli et nous ont appris ce qu'il fallait sur le pays. Grâce à eux, on à trouver notre place.

À notre arrivée, nous avons été surpris de découvrir la maison. Le capitaine nous avait dit que c'était un grand bâtiment qui pouvait tous nous accueillir, mais ce n'était pas le cas. C'était plutôt une cabane au milieu d'une grande terre remplit d'arbre. Il y avait énormément de travail à faire. Une semaine après notre arrivé, notre maison était en construction et nous avions commencé à planter des fruits et légume. Trois mois plus tard, on a pu s'installer dans notre maison, et certains ont décider d'habiter des terres inoccupées. Nous sommes un peu séparés maintenant. Madeleine à acheter une maison qui était abandonné pour vivre avec Dave. D'ailleurs, ils se sont fiancés, et le mariage est en préparation. Maïa et ses frères vivent à quelques minutes de chez nous, et ils ont pris les plus vieux avec eux. Quant aux autres, ils se sont un peu éparpillés. Certains sont tombé amoureux des habitants de la Barbade et habitent avec eux. Pour ce qui est du commerce de John, tout se passe pour le mieux. La récolte de coton à commencer et il se renseigne sur la production et la vente du rhum.

Moi, j'ai appris les chiffres et j'aide un peu John dans ses paperasses. Ce n'est pas grand-chose, mais ça le soulage quand il est débordé. Même si John n'a pas beaucoup de temps, il m'apprend à lire l'anglais, et moi je lui apprends un peu ma langue. Je ne peux pas encore lire un livre, mais il y a plusieurs mots que j'arrive à lire.

Nous sommes dimanche, et John va bientôt revenir d'un rendez-vous. Il a une surprise pour moi, et je sais très bien ce que c'est. John à prévu de m'amener quelque part pour me demander ma main. Mon amoureux pensait qu'il était discret, mais s'il y a une chose que John ne connait pas, c'est la discrétion. J'ai tout découvert par hasard, et surtout parce qu'il chuchote trop fort quand il planifie tout avec Maïa. Je ne lui ai pas dit que je sais en quoi consiste sa surprise, il serait trop déçu sinon. Je fais semblant de ne rien savoir.

Depuis que je sais qu'il compte me demander ma main, je suis surexcité. Je n'arrive pas à rester sur place. J'attends juste qu'il me le demande pour dire oui. Je sais que que notre mariage ne sera pas légalisé aux yeux de la loi, mais je m'en moque. Ça reste un symbole de notre amour, et même si tous ne le sauront pas, à notre œil ça voudra tout dire. Je suis conscient que nous ne pouvons être qu'ami aux yeux des habitants de cette ville, que nous ne pourrons pas nous embrasser ou se tenir la main dans la rue. Mais nous pouvons sortir ensemble, manger quelques parts, aller à la plage. Au début, les gens nous regardaient mal parce qu'ils pensaient que je laissais John m'utiliser. Ils pensaient qu'un homme blanc se permettait de nous soumettre. Mais au fil du temps, les gens ont vu comment mon blond se comporte avec nous et ils ont accepté notre amitié. Nous vivons également dans une toute petite ville, à peine 1000 habitants, donc tout le monde se connait, et tout le monde nous accepte.

J'ai pris du retard dans mes travaux aujourd'hui, alors je me précipite pour doucher et m'habiller. L'attente est interminable avant l'arrivée de John. Je suis nerveux. Je ne sais pas si je serais capable de me contenir parce que mon cœur fait des voltiges. J'essaie de me calmer en faisant les cent pas dans la cour, mais je n'y arrive pas. Le bruit des sabots qui rentre dans la cour me fait encore plus paniquer. J'ai l'impression que je vais m'évanouir.

-Bonjour chéri, Crit John depuis l'écurie.

-Bonjour...

Ma voix tremble tellement que je suis nerveux. On dirait presque que c'est moi qui va lui demander sa main. John arrive en courant vers moi et me saute sur le dos.

-Chéri devine quoi... j'ai quelque chose à te dire, dit John en m'embrassant la nuque.

-Oui je le veux.

Je n'ai pas pu m'empêcher de le dire avec les larmes aux yeux. John à l'air surpris. Il me regarde bizarrement puis sourit avant de m'embrasser.

-Détend toi chéri, on dirait que tu vas te déféquer dessus.

-Oui...

-Alors, j'ai un nouveau client ! Crit-il en me montrant un contrat.

-Oh... c'est bien.

Je suis déçu. Je pensais qu'il me demandait ma main. J'aurais dû me taire, ou réfléchir. Il était sur mon dos, essoufflé et il n'y avait rien de romantique. Je sais que John est un grand romantique, alors bien sûr qu'il m'aurait fait une demande intime qui m'aurait fait fondre.

-Qu'est-ce que tu as ? tu n'es pas content pour moi ?

-Oui bien sûr, je suis vraiment content pour toi boubou, répondis-je avec un sourire forcé.

-Ce n'est pas vrai. Tu étais tout ému quand tu m'as dit je le veux. Tu veux quoi ?

-Je pensais que... tu vois la surprise.

-Ce n'est pas ma question. Qu'est-ce que tu veux ?

-Je veux devenir ton mari.

-Merde.

Pendant un moment j'ai cru qu'il se moquait de moi. Il a commencé à rire sans pouvoir s'arrêter. Ça me vexe. Je ne sais pas s'il se moque de moi ou de la situation, mais j'en ai assez. Je le laisse dans son fou rire pour me diriger vers la maison, mais il m'arrête dans mon élan.

-Quoi ?

-Désoler Wawé, c'est juste que je pensais que j'étais discret.

-Tu ne l'est pas.

-Je sais, dit-il en m'attirant vers lui, c'est nul comme demande en mariage.

-Ouais j'avoue.

-Je peux toujours me rattraper.

-Rattrape toi dans la chambre aujourd'hui, tu pourras te rattraper quelque part d'autre demain.

-Je suis d'accord.

Et c'est ainsi qu'on se précipite dans la maison, avec le fou rire et en faisant la course. Nous arrivons rapidement dans la chambre, et comme d'habitude j'ai gagné la course, et comme d'habitude John agit en mauvais perdant. Pour le consoler, je l'embrasse. Même après un an et demi, j'aime toujours autant l'embrasser. Ses lèvres sont toujours aussi douces, et même quand ils sont rêches, ils restent appétissants. L'intensité du baiser augmente de plus en plus et nos mouvements aussi. On est pressé pour se déshabiller et lorsque c'est fait, on refuse de séparer pour rejoindre le lit. Je m'allonge et ouvre rapidement les jambes pour l'accueillir. Je suis tellement pressé que je laisse les préliminaires de côté. Je prends plutôt le sexe de John pour le guider vers mon entré. Je suis tellement excité et impatient que je ne laisse pas le blond agir. Je m'empale moi-même sur son sexe.

-Merde... siffle John tout en m'attirant vers lui.

Ces coups de hanche rejoignent les miens, et très vite, nous nous retrouvons en sueur. Nos gémissement remplis l'air et nos mouvements font grincer le lit. Ce moment est parfait. Parfait quand John Crit mon nom, qu'il me dit qu'il m'aime et qu'il a hâte qu'on devienne maris. Il s'excuse pour cette demande qui n'est pas digne de moi et promet de réparer le tir. Ça rend le moment meilleur. Il y a une telle complicité, une telle intimité qui rend le moment magique. Je suis heureux de partager le moment avec John, heureux de le sentir aussi proche de moi, et que les pleurs de son plaisir se répand en moi. Pour le moment, tout ce que je craignais ne s'est pas arrivé et j'en suis reconnaissant. Quand je regarde cet homme, je me dis que j'ai de la chance. Quand il pose ce regard sur moi, ce regard si intense qui parfois me fait détourner les yeux, je ne peux m'empêcher de me dire que je dois en parler à mes parents. Je pars en Afrique dans un mois, et j'ai pris ma décision. Je dirais tout à mes parents. Je sais que les choses risquent de dégénéré, mais je suis prêt à prendre ce risque. John en vaut la peine. 

Let me break your chains... [bxb, terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant