Street Life [Terminé] (En Correction)

Chapitre 18 - Keep Calm

Alexandre attendait, encore et toujours.
Quand il vit une jeune femme. Une femme brune, une chevelure longue et visiblement maltraité, à l'allure bohémienne.
Elle transportait un sac qui avait l'air de peser. Alexandre avait du mal à voir ce qu'il y avait dedans, mais il s'en fichait, c'est la scène d'après qui attira son attention.
La jeune femme tourna dans une ruelle et laissant le sac qu'elle portait dans le champ de vision de ce dernier, une seconde après un garçon et une jeune fille vinrent le chercher. La fille riait aux éclats, et Alexandre aurait reconnue ce rire entre mille.
Il l'avait vu, mais ne fit rien, il se contenta de se lever et de les suivre discrètement. Elle était plongée dans sa discussion avec le jeune homme si bien qu'elle ne remarqua pas qu'ils étaient suivit.

Alexandre vit les jeunes adolescents passer le grillage par une porte.
Il rit, et heureux de lui, il rentra à la maison pour préparer ce qui devait lui servir de plan.


Rachel était rentrée il n'était pas très tard, mais il faisait déjà nuit noir. Curieusement elle ne portait rien à la main. Elle expliqua à Léana que le sac était beaucoup trop lourd et qu'elle ne pouvait vraiment plus continuer sur les quelques mètres qui restait, et elle lui demanda d'aller le chercher. Léana demanda à Yann de l'accompagner, elle ne voulait pas y allez seule.
Ils virent le sac posée au sol avec leur dîner de ce soir dedans.

- Rachel et son chi-chi ; incroyable. *sourire*

- Merci de m'aider mon chevalier servant.

- Oh, tu viens pas de dire que j'étais ton soumis la ? *sourire*

- *rire* Si, peut-être un peu.

- La prochaine fois que tu me demanderas quelque chose t'étonne pas si c'est non. *rire*

- Le prend pas comme ça ! *rire*

Ils rentrèrent dans le passage et fermèrent la porte derrière eux.



L'inspecteur Dewith fouillait dans tout les dossiers, relisait les notes de chaque témoin mais rien. Pourtant il était sûr que Alexandre Grant était responsable de la mort de Mariline Grant, mais aucune preuve n'était la pour le soutenir dans son hypothèse.
C'est après avoir relue le registre d'appels passer au commissariat en voyant le nom de Grant inscrit dans la case de l'appelant qu'il retrouva un peu d'espoir.
Une fois qu'il eu écouter l'appel il demanda à son assistant de contacter au plus vite M.Grant.



Tard dans la nuit, Mathias faisait une dernière fois le tour du passage afin de s'assurer que tout allait bien.
Une fois sa ronde faîtes, il regagna le dortoir, mais devant la porte il aperçut Léana qui fumait sa cigarette.
D'abord il se disait qu'il allait l'ignorer, mais il ne put s'empêcher de lui dire ce qu'il lui trottait dans la tête depuis ce matin.

Il s'adossa au mur à côté d'elle et attendit qu'elle lance la conversation mais celle-ci n'en fit rien. Elle s'appliquait à l'ignorer. Il poussa un soupir et lui dit :

- Tu trouve ça drôle de faire ce que tu fais ? Avoue que tu ne l'aime pas le moins du monde Yann, tu te fou de sa gueule. Je m'en fou que tu m'ignore ou que tu décide de me faire souffrir, sérieusement j'en ai rien à faire, mais que tu fasses souffrir mon frère je trouve ça dégueulasse. Je te croyais au-dessus de tout ça, petit copain, petite copine c'est juste des statuts et pourtant les gens de votre monde y attache tant d'importance, c'est fou. T'as pensé une seule seconde à lui ? A ce qu'il ressent pour toi ? C'est peut-être sincère, et pas juste un béguin, tu réalise que si c'est le cas tu va le détruire ? Ah ben non, tu t'en fou, la preuve par moi hein.

- Pourquoi tu me dis tout ça ?

- J'espérais que tu comprendrais ne serait-ce qu'un peu les conséquences de tes actes.

- C'est drôle que ce soit toi qui me dise ça.

- Je vois pas en quoi hein !

- Alors, entre le premier jour de mon arrivée et la soirée qui a suivit, et cet instant précis, j'ai pas l'impression de parler au même garçon, tu y voit plus clair maintenant ?

- Mais passe à autre chose putain..

- En quoi ça t'intéresse ce que je fais ? Avoue le, c'était pas rien pour toi. Tu m'aurais jamais fait tout ce cirque sinon…

- Peut-être que non, mais de toute façon qu'est ce que ça peut te faire, t'as eu le mérite d'être clair non ?

- Vas t'en Mathias, j'ai pas la tête à ça, sérieusement.

Il l'a regarda quelques secondes, puis lui dit d'un air dêgouté :

- Aie pitié de Yann au moins.

Et il s'en alla l'a laissant seule, dehors, dans le froid hivernal.
Elle se rappela sa première pensée à sa rencontre avec William ; C'était elle contre le monde.



A la même heure, Alexandre était chez lui à s'imaginer des choses plus folles les unes que les autres quand le téléphone sonna.

- Allo ?

- M.Grant ?

- Lui-même que puis-je faire pour vous ?

- Je suis l'assistant de l'inspecteur, M.Dewitch, chargé de l'enquête au sujet de la mort de votre femme, M.Perlyn.

- Oui, et bien ?

- C'est au sujet de votre fille, Léana Grant il me semble.. Un peu avant qu'elle décède votre femme a appeler pour signaler qu'elle avait disparue, n'est-ce pas ?

- Non.. Enfin oui, certainement, mais elle est à nouveau ici, rassurez-vous.

- Très bien, dans ce cas il faut qu'elle passe au commissariat demain, pour quelques questions, la routine.

- Désolée, je ne veux pas mêler ma fille à ça.

- Mais c'est que vous n'avez pas le choix M.Grant.

- J'ai dit non, je vous souhaite une bonne soirée M.Perlyn.

Et il raccrocha.
La colère le gagnait de plus en plus, il transpirait, il avait peur.
Un cri sortit du plus profond de son être résonna dans le silence d'habitude imperturbable de la nuit.
Il devait partir.