Street Life [Terminé] (En Correction)

Chapitre 27 - Regret

Quelques rayons de soleil peinaient à passer les fenêtres. Léana fut réveillée par l'un d'entre eux, qui rivés sur elle, devint peu à peu insupportable. Elle ouvrit les yeux avec beaucoup de difficulté et mit l'une de ces mains sur sa tête. Quand soudain, les souvenirs de la soirée d'hier lui revinrent en partie.
Elle tourna la tête pour voir Yann, torse nu allongé près d'elle. Dans une panique total et voulut se lever mais tomba tout de suite à terre. Elle resta sans bouger quelques secondes ; sa tête lui faisait un mal de chien. Elle se mit sur ses pieds tout doucement et jeta un œil autour d'elle. Peu à peu tout se clarifia.
Elle avait encore quelque peu de mal à se souvenir de tout les détails, mais l'essentiel était la.
«Non, c'est pas possible.., pas avec lui.» pensait-elle.
Elle enfila son jean, car jusque là, elle était encore en sous-vêtements; son débardeur, ses chaussures et son sweat.
Puis elle tira le rideau.
Mathias était toujours allongé, il dormait tranquillement. Quand Léana posa son regard sur sa tête d'ange, elle eu un effroyable vide dans l'estomac, et un pincement au cœur ; du regret. Elle alla s'asseoir à côté de lui et se contenta juste de le regarder dormir, comme si elle n'avait plus le droit de le toucher, de lui parler.
Au bout de quelques minutes, il ouvrit les yeux.

- Léana ?

La jeune fille se contenta de lui sourire. Il s'assit à son tour, mais tout doucement car sa tête à lui aussi était sur le point d'exploser.
Il se tint les tempes et dit :

- Ouah ma tête..

Il soupira un coup.

- Va réveiller Yann.. Il faut qu'on bouge au plus vite..

Léana ne prit pas la peine de demander pourquoi, après tout ça coulait de source : quand des personnes que la police recherche ont prit la fuite dans une ville comme celle-là, on ne tarde pas à lancer des recherches approfondies dans tout les coins. Elle retourna vers Yann et mit quelques secondes avant de se décider à le secouer pour le réveiller.
D'abord, il ouvrit les yeux et battit des cils avant de remarquer Léana.

- Salut.. *sourire*

Elle lui répondit en souriant.
Puis, il referma les yeux mais ils les ré-ouvrit quelques secondes après, des gros yeux ronds en fixant la jeune fille et bafouilla les choses suivantes s'étant soudain rappeler les événements de la veille :

- Je.. enfin on a ..

Il ouvrit la bouche et s'apprêta à continuer mais elle lui fit signe de se taire en posant un doigt sur sa bouche et indiqua des yeux Mathias, qui était juste en face de lui.
Les deux frères se fixèrent et Yann se rattrapa :

- ... On a bu comme pas possible.

- Ouais, ça tu peut le dire, j'ai un des ces mal de tête..

Yann reporta son attention sur la jeune fille, une mine toujours aussi étonnée, l'air de dire « C'est vraiment arrivée ? ».
Elle baissa simplement le regard.

Ils avaient pas trouvée grand chose à manger qui ne soit pas périmée, un bout de pain dur fit donc office de petit déjeuner. Le temps de se remettre de la soirée de la veille et ils se mirent en route.
Les trois jeunes sortirent des ruines du bar qui leur avait servie de toit pour une nuit et Joana ferma la porte derrière eux, un jetant néanmoins un regard vers l'endroit ou pour la première fois, elle c'était offerte à quelqu'un pour qui ses sentiments étaient incertain, avec un gout amer dans la bouche.
Ils firent le chemin jusqu'au centre-ville, ou du moins un quartier proche de celui-ci tout en restant couvert, sans trop se montrer. Il marchait en direction du train, quand Mathias reconnut un visage familier.

- Regardez pas tout de suite, mais à droite, sur l'autre trottoir, ce serait pas Perpery ?

Léana leva discrètement les yeux pour apercevoir la tête de celui que Mathias venait de citer. Elle était presque heureuse de le revoir. Tout comme Yann.
L'air tranquille, ils se dirigèrent vers lui. L'homme porta une main à son oreille, puis regarda dans la direction du trio qui venait vers lui, il sourit de toutes les dents qui lui restait et alla à leur rencontre.

Si seulement les trois adolescents avaient su qu'ils se jetaient dans la gueule du loup.