J'ouvris péniblement les yeux, j'avais mal à la tête, et au ventre aussi, vraiment mal. Au début tout était flou, puis après quelques secondes, le temps que ma vue se réadapte, tout redevint nette. Des rideaux blancs, une chambre, des fleurs, un lit, un lit blanc, mes vêtements aussi.
Un hôpital.
Une machine respiratoire était plaquée sur la partie inférieur de mon visage. Je le retirais, et prit une grande bouffée d'air.
J'arrivais pas à me rappeler pourquoi j'étais la. C'était très confus dans ma tête, des bribes de souvenirs me revenait petit à petit.
Je me souvins de la pluie, de l'énorme tempête qu'il y avait eu dans mes derniers souvenirs, mais aussi d'armes, un nombre inimaginable d'armes aux mains d'homme en uniforme.
Puis tout me revint d'un coup. Mathias, Yann, la fuite, l'arrestation et la balle qui m'avait touchée sur ma côte.
Automatiquement, je levais la couverture afin de voir l'endroit ou j'avais été touchée; il n'y avait qu'une cicatrise pas plus grande que mon pouce.
La bague de Mathias était toujours à mon doigt. Et d'ailleurs, qu'est ce qu'il lui est arrivé?
Au moment même ou je voulue me lever pour appeler quelqu'un, la porte de ma chambre s'ouvrit. Un homme en blouse blanche entra, le médecin je suppose, mais il n'y avait pas que lui. L'espoir me submergea. Et si c'était Mathias? Mais non. Deux parfaits inconnus, la femme en larmes, l'homme la main sur la bouche. Le médecin s'adressa à moi avec un grand sourire. C'était un homme, les cheveux poivre et sel, à la cinquantaine d'année, le visage franc.- Ah, elle se réveille enfin ! Il était temps, ça doit faire près d'un mois que tu es sous respiration artificielle, on aurait tu te débrancher à plusieurs reprises mais non. *sourire* Tu sais que tu as une chance plus qu'incroyable ? Les secours sont arriver juste à temps. Une seconde de plus et tu y restait. On t'as extrait la balle et soigné la plaie. Ainsi que celle que tu as à l'épaule. Je vais me répéter mais tu as vraiment beaucoup de chance.
- Je.. euh, merci. Mais j'aimerais savoir, ou sont mes amies, enfin je veux dire les deux garçons ... ?
- Quels garçons ?
- Ceux que la police recherchait.
L'air grave, tout de suite moins heureux, il me répondit :
- Mystère. Ils ont prit la fuite pendant que l'ambulance t'embarquait.
Enfin, passons les sujets sombres, j'ai une très bonne nouvelle ! Nous avons fait des test ADN ayant apprit ta situation, étant donné que tes parents adoptifs ne sont pas en mesure d'assurer ta charge...- Comment ça pas en mesure? Ils sont morts..
Des frissons me parcoururent rien qu'en pensant à nouveau à ma mère.
- Si tu veux. Je peux continuer ?
Un arrière goût amer dans la bouche, j'hochais néanmoins la tête.
- Pour faire court, voilà tes vrais parents. *sourire* Et tu sais quoi ? Ils sont prêt à te reprendre en charge.
J'avais ouvert la bouche sans même m'en rendre compte. Non ! Pour rien au monde je voulais retourner ou aller vivre avec eux. Je préférais encore rester fauchée, à la rue, dans le froid, et mourir de douleur.
La femme m'observait, l'air ravie, une larme roulant sur sa joue.
- Je te présente donc, Monsieur et Madame Feeliwn.*sourire* Tu va voir, une nouvelle vie t'attends. Loin de toute les misères que tu as eu.
Des larmes coulèrent sur mes joues. J'avais perdue Mathias, mes parents, mes amies, un mois de ma vie et en plus de tout ça il me fallait vivre le reste de ma vie avec des gens que je déteste du plus profond de moi.
Je ne pouvais plus m'arrêter de pleurer. Ca devait avoir l'air de larmes de joies car les trois adultes se sourirent, l'air attendrie.Voilà deux mois passés, drôle de hasard, mes parents, les vrais, habitent la ville même ou j'ai perdue connaissance. J'habite dans un appartement de six pièces au dernier étage d'un bâtiment dans les quartiers chics. Je suis toujours pas retourner en cours depuis, et mes parents avaient beaucoup trop peur de venir m'en convaincre, d'après eux j'avais subie "un choc psychologique trop fort", je passais mes journées à m'affaler, me lamenter, et je n'étais jamais sortie, cette ville me rappellais trop de souvenir douloureux. Ma mère est psy, je vous dis pas l'enfer que c'est quand elle essaye de me parler, les rares fois ou elle essaye. Mon père quand à lui et beaucoup plus affectueux que le précédent. Tout les matins, j'ai le droit à un plateau déjeuner fait par ses soins. Il écrit un livre, et j'ai appris qu'il était un auteur de talent, ma ressemblance avec lui était vraiment troublante, nous avons les mêmes traits, le même caractère. Au fond peut-être que je l'aime bien, mais j'ai trop de haine contre lui, contre eux pour l'admettre ou le montrer.
Ce train-train continua pendant près de 7 mois. Une véritable torture. Je devenais claustrophobe à force.
Mais la rentrée était finalement arrivée; et je devais y aller. On ne peut pas se construire une nouvelle vie, sans pour autant fermer les yeux sur quelque détails de la précédente. Ma mère était aux anges quand elle le sut.Le jour même, je fis le chemin toute seule jusqu'à mon nouveau centre de torture, le lycée.
Mais, voilà, après être sortie de chez moi, j'avais à peine fait quelques pas qu'un inconnu m'interpella. Une fille de mon âge, crasseuse, qui avait l'air de la rue.- Léana Grant ?
- Léana Feeliwn. Je peut t'aider peut-être?
- Joue pas à ça, si je te dit "Wawerly", tu baisserais ta garde un instant ?
Ces mots me saisirent. Wawerly était non seulement le nom de famille de Mathias, ce garçon dont le souvenir me hantait, mais aussi celui du grand passage dans lequel j'avais passée quelques temps l'année dernière..
- Qu'est ce que tu veux?
- On m'as chargée de te remettre ça. C'est tout. Tiens.
Je saisis le papier qu'elle me tendait. Un papier usé, jaunie et déchiré par endroit. Je l'ouvris et lut quelques mots plus incroyables les uns que les autres.
« J'espère que tu vas bien et que tu ne m'a pas oublié. Ne te demande pas comment j'ai appris à écrire ce serait trop long et trop compliqué.
J'ai fuie dans la cohue qu'il y a eut lorsque tu as fermé les yeux, je n'était plus que l'ombre de moi-même pendant.. je ne sais plus combien de temps. Yann était là, et me soutenait, mais je n'arrivais pas à le regarder en face. L'idée qu'il ait pu te toucher me répugnait. Mais n'aie pas peur, tout va bien de notre côté surtout quand j'ai su ou tu te trouvait et que tu allais bien. Tout les matins j'envoie quelqu'un venir en bas de chez toi assez tôt en général afin de te donner cette lettre, et si tu lit ces lignes c'est que mes efforts n'ont pas été vain. Je voulais simplement te dire que mes sentiments pour toi sont toujours les mêmes, que ça ne changera jamais, que je ne pourrais jamais faire une croix sur toi. Ton bonheur fera le mien quoique tu décide de faire à présent.
Mais n'oublie jamais une chose : tu m'as fait la promesse qu'un jour on se reverrait, et ça arrivera. De mon côté je n'oublierais pas que tu a donner ta vie pour la mienne. Simplement j'ai un effet dévastateur sur ta vie, voilà pourquoi j'aimerais te laisser vivre tranquillement, sans que tu ai à t'enfonçer a mes côtés. Tu ne mérite pas ça.
Je t'aime.
-Mathias. "Inconsciemment, j'étais en larmes. Du bonheur, de la surprise, de l'envie, de la tristesse, beaucoup de tristesse me traversaient en même temps. Je voulue demander à la fille d'ou elle avait eu cette lettre, mais quand je levais les yeux, une brise d'été souffla sur la rue vide qui s'étendait devant moi.
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Street Life [Terminé] (En Correction)
Teen FictionUne adolescente rebelle, deux jumeaux aussi irrésistibles l'un que l'autre, un père fou furieux, une mère soumises, et de sales histoires d'amour et de mort.