Il était 19h00 tapante.
Ils avaient prit le premier virage, et c'étaient enfoncer dans les ruelles de la ville. Les policiers les suivaient, mais ils perdirent vite leur trace.
Ils s'arrêtèrent derrière des benne d'ordures et laissèrent passer cinq bonne minutes avant de faire le moindre mouvement. Mathias se leva et alla jeter un coup d'œil.- On les a semer de justesse.
- Ou est Perpery ?!
- Et merde.. Mieux vaut l'oubliez, comme avec Ariel, on risque pas de les revoir... Il a du se faire attraper. En tout cas on l'a perdue lui aussi.
Léana n'en pouvait plus, elle prenait de grandes bouffées d'air pour s'empêcher de pleurer mais en vain. Elle fondit en larmes, elle se disait que tout ça était de sa faute, que si elle avait pas fugué rien ne serait arriver, elle se sentait stupide, perdue, piégée.
- Pourquoi tu pleure ?!
- J'en ai assez Yann, tout ça c'est de ma faute, tout ce qui vous arrive, tout ce qui est arriver à vos proches, tout ça, c'est à cause de moi. Tu te rends pas compte, j'ai détruit vos vies, j'ai détruit la mienne, celle de ma mère, celle de mon père, celle d'Ariel, de Perpery, de votre père, tout. Je supporte plus, le pire c'est que maintenant on est en cavale, tout le monde nous recherchent ou qu'on aille, il faut qu'on se cache, que personne nous voit, on doit sortir la nuit, et encore. J'en peut plus, il faut que ça s'arrête, je me sens mal en permanence..
- Léana, eh Léana, calme toi, c'est pas de ta faute, c'est la faute de personne, c'est comme ça c'est tout. T'en fais pas, il nous arrivera rien, il ne t'arrivera rien, c'est promis.
- Il a raison, tant qu'on restera ensemble tout ira bien, tu verras.
Léana resta silencieuse.
- Regarde moi et dis moi que tu va continuer de te battre à nos côtés. S'il te plait.
Elle hésita longuement. Yann posa sa main sur la sienne pour l'encourager, comme une preuve de soutient.
Elle plongea son regard encore plein de larmes dans celui de Mathias et dit :- Je me battrais jusqu'au bout.
- Debout, il faut qu'on trouve quelque part ou passer la nuit.
Et ensemble, ils plongèrent dans les profondeurs de la ville, un sentiment de bien être en eux, malgré tout ce qui ce passait.
C'est au bout d'une bonne heure de marche acharnée, qu'un miracle se produisit.
Ils étaient arriver à un quartier complètement désert. Des petites marche conduisait à un bar, la porte était entrouverte, l'endroit désert. Sur la porte un petit panneau ayant l'air d'avoir fait son temps était accrochée. Il disait :
"L'espérance.
Ouvert tout les jours sauf le dimanche de 10h00 à 03h00. "
Et en dessous, un gros écriteau avec marqué dessus "Définitivement fermé".- Merci mon dieu.
- Quoi, vous voulez rentrer là-dedans ?
- Si tu vois une meilleure solution.. De toute façon, cet endroit est abandonné, regarde.
Il poussa la porte, et en effet, la déferlante de poussière qui les accueillit souligna l'inactivité des lieux. Le petit bar étaient assez coquet en soi, du côté gauche ils pouvaient voir des tonnes de petit pouf sûrement un espace détente pour les anciens clients, et au milieu d'entre eux, un rideau était accroché au plafond afin de définir l'espace fumeur, et celui non fumeur. Du côté droit, il y avait un open bar devant lequel des tabourets douteux étaient placés.
Yann et Léana s'assirent sur les tabourets qui étaient pas tout à fait en bon état, et Mathias alla fouiller dans le bar.
Quand il releva la tête, il avait le sourire aux lèvres, et il tenait deux bouteilles d'alcool, une dans chaque main.- On va pas s'ennuyer. Y'en a cinq autres comme ça.
- Vous buvez ?
- Léana, tu sais, il y a très peu de chose qu'on à pas fait.
Sur ces mots, il prit un verre, le remplit et bu d'une traite.
La soirée était déjà bien avancée, les trois jeunes étaient complètement bourré. Léana aussi, elle c'était laisser prendre au jeu, et puis après tout, elle avait rien à perdre. Il riait pour un rien, parlaient de choses incohérentes, mais gardaient tout de même certain moment de lucidité, enfin plus ou moins..
Ils avaient fini toutes les bouteilles, Mathias bu la dernière gorgée et c'est avec un manque d'équilibre phénoménal, qu'il parvint à l'un des poufs, il s'allongea dessus et la minute d'après il dormait. Après tout, il avait à lui tout seul bu presque trois bouteilles sur cinq.
Yann allait le suivre quand il se rendit compte que Léana ne bougeait pas.- Léana ? Viens faut dormir un peu.
- J'en ai marre Yann, de tout, j'en peut plus. J'ai tout perdue.. si tu savais comme je regrette.
- C'est pas de ta faute hein. Mais tu nous a nous, tu regrette aussi de nous avoir connu ?
- Non.. Pas du tout. Je regrette pas..
Elle mit son bras autour de Yann et continua :
- Dis, tu peut m'emmener sur un des pouf la ? J'arrive pas vraiment bien à marcher.
Yann acquiesça, et l'y emmena. Elle se jeta dessus et emporta Yann dans sa chute. Il lui tomba dessus sans pour autant lui faire mal, et ils se regardèrent quelque secondes, Léana rit, d'un rire imbécile, niait. Yann lui sourit et l'embrassa. Un vrai baiser qu'elle lui rendit sans le rejeter, au contraire. Elle lui enleva sa veste mais il se leva et lui dit :
- Attends..
Il tira le rideau, enlevant ainsi Mathias de leur champ de vision, surtout que même si quelque chose d'incroyablement bruyant avait explosé, sonné, n'importe, il n'aurait de toute façon rien entendue tant il était endormi.
Léana rit de nouveau. Sous l'emprise de l'alcool, elle trouvait ça amusant et terriblement excitant.
Il l'embrassa de nouveau. Un t-shirt, un débardeur, un pantalon, un autre, un soutien-gorge..
Cette nuit la ils firent une chose qu'ils n'auraient même pas pu imaginer faire s'ils avaient été lucide. Une chose qui n'allait pas rester sans conséquences.
Mais c'est que le lendemain matin que Léana compris.
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Street Life [Terminé] (En Correction)
Teen FictionUne adolescente rebelle, deux jumeaux aussi irrésistibles l'un que l'autre, un père fou furieux, une mère soumises, et de sales histoires d'amour et de mort.