Instagram.

16.

Eléonore.

[ Jeudi.]

Un soupire sort de mes lèvres maquillées quand j'aperçois le bâtiment qui m'accueille depuis deux mois maintenant.

Chris se gare et me sourit avant de me prendre le visage afin de m'embrasser. Une fois fait, je regarde mon maquillage et sourit en enlevant le rouge à lèvre qui était sur mes lèvres. Chris rit et m'embrasse plus férocement qu'avant.

Je sort et pose la veste sur mes épaules avant de prendre une cigarette et de l'allumer. Je me tourne vers la voiture et sourit en voyant Chris se mordre la lèvre en me fixant. Avançant vers l'école, je sourit en voyant mes amies qui discutent. Je les salue et m'installe à leurs côtés tandis qu'Eva est sur son téléphone, un sourire sur ses lèvres.

— C'était bien hier, me questionne Sana en affichant un petit sourire.

— On a beaucoup parler et tout est réglé.

— En voyant ton suçon, on ne peux qu'imaginer que ça c'est bien passée.

Je regarde Noora surprise tandis que celle-ci me montre son cou inmarqué. Sana me tends son téléphone et je soupire en voyant l'œuvre de Chris. Je roule des yeux en soufflant fortement d'exaspération. Vilde sourit et me tends une trousse que j'attrape rapidement avant d'aller vers les toilettes suivit par Noora. Celle ci ferme la porte et éclate de rire tandis que je commence à faire disparaître le suçon à l'aide du maquillage.

— Arrêtes de rire, c'est pas drôle ! Dis-je en appliquant la poudre sur le suçon.

— Si c'est drôle, sachant que hier déjà hier tu l'avais. Et tu ne l'avais pas remarqué ?!

— Oui bon ça va, riais-je. Il est assez camouflé ou pas ?

Noora me fixa et prit mon menton entre ses doigts avant de le relever et de sourire.

— Plus aucune trace de ton suçon, félicitation.

Je sourit, fière de moi, et ferme la pochette avant d'extirper mon rouge à lèvre de mon sac pour en remettre une couche. Une fois prête, nous sortons des toilettes et papotons jusqu'au banc où sont nos amies, et évidemment les garçons.

Elias me sourit et me fait la bise, tandis que les autres garçons s'en tiennent à un salut générale. Chris sourit en me voyant et je donne la trousse à sa propriétaire qui rit en la rangeant dans son sac.

— Comment tu as réussi à le masquer ? Fit Eva en me regardant, surprise.

— Fond de teint, poudre et fard à paupière jaune et le tour est joué.

— Maintenant je sais à qui confiée la tâche de cachée toutes traces sur mon corps, rit Eva.

— De quoi vous parlez ? Fit Elias en regardant les autre garçons, l'air perdu incrusté sur leur visage.

— Le copain d'Eléonore lui a fait un suçon, et comme le suçon était flagrant, elle a été le maquillé, fit Sana en soupirant.

Les garçons éclatèrent de rire hormis Chris qui me fixait, un sourire moqueur sur les lèvres.

12:00.

La délivrance arriva quand la cloche se mit à sonner, donnant ainsi la possibilité aux étudiants de fuir les dernières instructions que donnait le professeur. J'attrape mes affaires rapidement et ferme mon sac avant de sortir.

William est accoudé en face de la porte, Chris aussi. Je passe devant et dépose mes affaires dans mon casier avant de le refermer et de voir Chris, se mordant intensément la lèvre.

— Un soucis Schistad ?

— Oui, ton suçon.

— Qu'est-ce qu'il a mon suçon ? Riais-je.

Chris roula des yeux et me tira vers une classe inoccupé, étant midi c'était facile.

Il ferma la porte et m'embrassa d'abord avant d'examiner mon cou.

— Pourquoi tu l'as caché ? Il était bien mon suçon, sourit-il.

— Très bien mais vachement voyant quand même, riais-je.

Un léger sourire se niche sur ses lèvres tandis qu'il rapproche mon visage du sien à l'aide de sa main avant de posée ses lèvres sur les miennes. Il m'embrasse comme Si c'était la dernière fois de sa vie, comme si un jour j'allais partir.

Une fois s'être détaché l'un de l'autre, nous nous sourions avant de nous séparer pour rejoindre nos amis.

Il vérifia qu'il n'avait rien avant de m'embrasser rapidement et de sortir tandis que je vérifiait mon rouge à lèvre, dieu bénisse le mat. Je patienta quelques Minutes avant de sortir à mon tour rejoindre mes amies sur le banc.

Vilde mangeait son plat préparé par Noora tandis que Eva et Chris dégustaient des sandwichs et Sana une salade froide.

— Qu'en a penser Chris de ton effet maquillé, sourit Vilde en enfourchant une fourchette pleine dans sa bouche.

— Il n'as rien dit de plus que ce que les autres ont dit.

— Vu comment il te regarde, on se doute que ce petit suçon n'est rien comparée à ce qu'il va te faire plus tard, rit Sana.

Nous éclatons de rire face à la tête que fait Vilde, elle me regarde comme si j'étais la fille la plus chanceuse du monde, si seulement cette petite savait réellement ce qu'était ma vie, je pense qu'elle ne me regarderait qu'avec de la pitié.

— De toute manière, le bonheur est éphémère, soufflais-je.

— Pour être sincèrement heureuse, il faut se donner la peine d'aimer la vie, de rire à nos blagues et de profiter de chaque moments aussi petits soient-ils avec des gens qu'on apprécie, lança Sana, d'un ton philosophique.

Eva attrapa son téléphone et demanda à Sana de répéter ce qu'elle venait de dire, suivit par un petit :

— Bah quoi ? Ça donne bien sur Instagram ce genre de quotes.