Un début à tout

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25 Mai. Londres. Peter’s street. Maison 25.

Orson s'était réveillé à cause des bruits provenus de la maison conjointe, il était deux heures du matin, un bruit de verre explosé avait retenti. Le temps de s’habiller et de descendre les marches en appelant la police, Orson avait déjà perdu du temps et quand il était arrivé sur les lieux Mr. Lloyd était déjà inconscient. Le peu de gestes de premier secours qu’il avait appris n’avait eu aucun effet, l’homme de soixante-dix ans était décédé. Bientôt, les sirènes hurlèrent dans la rue et les secours arrivèrent. Le jeune homme tentait de leur expliquer la situation mais la police le saisit jusqu’au commissariat, il devait témoigner.

26.05. Maison 26

Le lendemain, il a du faire face à la situation, son voisin était mort et il fait partie de la liste des suspect. Evidemment, il était seul sur les lieux, qui d’autre aurait pu non? Celui qui a brisé la vitre, crocheté la serrure et qui a étouffé le septuagénaire avec son propre oreiller. Orson pensait aussi à ses proches, le vieil homme n’en avait plus beaucoup, il savait qu’il avait une fille et qu’elle s’était mariée. Il était assez triste en pensant que M.Lloyd ne le saluerait plus le matin, c’était un homme bon. Et puis vint l’enterrement, il s’était quand même déplacé, le connaissant peu mais étant le premier homme à l’avoir vu mort, il se sentait obligé d’y aller. Il était pâle dans cet écrin en bois sombre, intérieur tapissé rouge. Les yeux clos, en paix, il semblait presque en train de dormir. Il était 14 heures quand sa fille est arrivée, elle discutait avec un homme, âgé lui aussi, sûrement un reste de famille. Orson savait qu’elle s’appelait Laura, elle était une femme banale: de taille moyenne, les cheveux mi-longs, des yeux noirs ronds comme des billes et triste, vide tel le néant. La robe noire soulignait quelques formes, un peu rondes contrastant avec le visage creusé de tristesse. Orson était ému par ce bout de femme mais elle ne l’attirait en rien, il avait pas de style particulier mais le coup de foudre ça ne marchait jamais. Quand elle le regarda, il lui offrit un mince sourire de condoléances. Elle le dévisagea froidement, la peine ornant son regard.

La police a parlé d’un témoin, un certain Holten, O. Holten elle l’avait aussi lu les griffonnages fait sur certaines feuilles. Elle y croyait dur comme fer, c’était le suspect numéro un le meurtrier. Holten.

Il était juste devant elle, grand, de larges épaules, en costume noir, cheveux courts noirs et les yeux aussi noirs que les siens. Moins tristes plus chaleureux. Une cicatrice lui barrait le menton. Il n’était pas beau à proprement parler, il était normal. Elle l’avait vu, il claudiquait de la jambe droite. Dans un geste de présentation et de politesse, Laura tendit la main et Orson vint la serrer brièvement.

“- Laura Lloyd, c’était mon père. Vous êtes?

-Orson Holten. Ex capitaine de la British Army, premier témoin de la scène. Mes sincères condoléances.

-Vous l’avez tué.

-Il faut que je vous explique…”

Mais elle ne lui a pas laissé le temps de répondre. Laura l’avait déjà contourné pour aller voir le cercueil, l’air sombre. Orson était estomaqué, il n’avait jamais été accusé à tort et il avait toujours été droit. Et voilà que cette femme lui met ce meurtre sur le dos, en voilà des manières…

OrsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant