Orson

Prête ?

31.05. Maison 26. 6 heures

Orson ouvrit les yeux, une ou deux heures de sommeil coulaient dans ses veines. Les cauchemars ruinaient son repos, et lui-même d'ailleurs mais ça il en avait l'habitude. Il se décida à préparer un petit-déjeuner pour Laura, il n'y avait rien à manger dans l'autre appartement. Quelques instants plus tard, étaient présentés dans l'assiette deux tranches de pain, un oeuf au plat et des morceaux de bacon, il emballa l'ensemble et prit une bouteille de jus. Puis il entra dans l'appartement de son amie, et déposa les aliments sur la table, l'odeur sembla faire jaillir une femme menue et peu réveillée de la seconde chambre. La cafetière était en route, elle leva les yeux vers le visiteur et le salua, le cerveau embrumé tentait d'analyser tant bien que mal la raison de sa venue. Il montra le sachet posé sur la table et lui annonça qu'il valait mieux prendre quelque chose de consistant à manger. Orson avait en tête de l'emmener au magasin ce matin, il lui avait promis hier et il comptait bien réaliser cette promesse. Les tasses de café étaient prêtes, Orson grimaça: le café était bien trop fade, il ne trouvait pas l'amertume présente dans le sien. Discrètement, il versa le contenu de la tasse dans l'évier, il lui apprendrait à faire un café un jour.

Tandis que Laura entamait sa dernière tranche, Orson prenait sa douche. Le cerveau de Laura commençait à diffuser d'étranges images de ce qu'elle considérait être son ami, elle pensa alors qu'elle devait sacrément manquer de sommeil. Au moment où il revenait, elle s'aperçut du sentiment d'inconfort et, à sa surprise, des joues rouges de l'homme. Sur l'instant, elle ne comprenait pas sa gêne, puis quand il lui fit comprendre que, non, pour un homme d'un mètre quatre-vingt-cinq et quatre-vingt-dix kilos de masse musculaire le savon qui sent la framboise, ce n'est pas viril. Pas plus que le déodorant féminin, Orson n'était pas convaincu.

Laura explosa d'un de ces rires contagieux, qui toucha un Orson momentanément vexé, mais il se laissa bien vite emporter par son rire. La matinée commençait dans la joie et dans la bonne humeur, cela changeait par rapport à hier. Après que Laura se soit préparée, Orson lui annonça qu'il comptait l'emmener quelque part. La destination en tête, Orson marcha suivi de Laura dans un silence agréable, seul subsistait le bruit ambiant et celui de leur respiration. Lorsque l'enseigne se dessina au loin, elle comprit où il l'emmenait, ainsi il n'avait pas oublié. Elle lui sourit et il lui rendit son sourire, les yeux brillant ils entrèrent dans le magasin. Laura essaya au moins trois casques différents avant de trouver le bon, cela allait prendre plus de temps qu'il ne l'avait prévu. Soudain, il s'alarma et interrogea Laura sur Theos, elle le rassura, répondant que la voisine a gentiment accepté de s'occuper de lui en son absence. La tenue était enfin complète: casque noir avec des motifs argenté, blouson blanc décoré de lignes rouges et noires, gants noirs dont l'intérieur était rouge et qui comportait des renforts blancs et des bottes noires venaient peaufiner le tout. Il s'était assuré que la tenue avait au moins un élément voyant et les bandes réfléchissantes, puis ils avaient quitté le magasin.

Laura était aux anges, elle avait enfin sa tenue et pouvait enfin apprécier les joies de la moto avec Orson. De plus, il lui avait confié que ce matin, il avait non seulement préparé son petit déjeuner mais aussi deux sandwichs et qu'ainsi ils iraient trouver un coin tranquille sur la route. Comme Laura ne savait pas comment se comporter à moto, il lui expliqua:

" - Eh bien c'est simple, tu vas monter derrière moi et mettre tes pieds sur les reposes-pieds. Places-toi correctement et ne rapproches surtout pas tes pieds ou tes jambes du pot d'échappement, il devient brûlant très rapidement. Ensuite viens la partie que toutes les filles adorent!

- Crâneur...

- Rabat-joie. Tu devras te rapprocher, mettre tes bras autour de moi et t'accrocher, fais attention à ne pas me briser les côtes, tu seras gentille. Ensuite fais en sorte de suivre mes gestes, en souplesse surtout dans les virages, ne te penches pas trop et ne te penches surtout pas dans l'autre sens. La moto s'en retrouverait déstabilisée. Il n'y a pas d'émetteurs, ni de récepteurs dans nos casques, je ne pourrais donc pas t'entendre. Prête Miss Laura Lloyd?

- Plus que jamais!"

Ils enjambèrent donc le monstre de puissance...

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J'ai remarqué que nous avons dépassé les 200 vues, je ne vais pas marquer le coup à chaque fois mais encore une fois: merci! ❤