Trop de questions

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Je profite de ce chapitre pour faire une pub à ma meilleure amie: Trinidia, avec son livre "Oracle, la haine des siens" qui a beaucoup de potentiel ^^ si vous aimez le fantastique je suis sûre qu'il vous intéressera :)

Sur ce, bonne lecture à vous les amis

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29.05. Maison 45. Ruther’s place

Un poil de chat? Ca signifie quoi ça un poil de chat? L’esprit de Laura retournait la question dans tous les sens depuis hier. Orson était-il sérieux pour avoir laissé ça sur la table la veille? La lumière se fit dans son esprit, réalisant qu’il n’y avait pas de chats ici, que son père n’aimait pas ces derniers. Il n’a donc pas pu arriver tout seul, ceci dit la piste “Orson” est toujours ouverte à ses yeux, or elle n’avait qu’à s’assurer qu’il n’y avait pas de chat chez lui. Rien que ça! Une mission d’infiltration, elle souriait à cette idée. Oui mais si elle allait chez lui ce serait presque une invitation, elle se raisonna et refusa cette éventualité. Lui poser la question serait un peu trop suspect, mais honnête au moins, oui elle allait faire cela dès ce matin! Elle avait besoin de se sentir rassurée, de savoir que ça n’était pas lui quelque part, elle se sentait mal de l’avoir traité de meurtrier d’un coup. Ses convictions semblaient s’ébranler car il n’avait pas mis cette preuve sous son nez par pur hasard. Elle partit de chez elle à pied, cela lui laissera le temps de brasser les informations.

Hier, avant l’épisode avec Orson, elle avait retrouvé des dossiers, des affaires. Son père avait volontairement retiré des affaires de son cabinet, lorsqu’elle les a ouverts, la plupart des noms étaient rayés et des crimes furent rayés également. En revanche, une somme importante d’argent était cité, plus de deux cents milles livres sterling versé à l’avocat s’occupant du dossier ‘...’. Quand elle avait lu le chiffre, elle se demandait soudainement, pourquoi avec tant d’argent son père et elle n’avaient-ils pas pu mener une vie plus agréable? Mais aussi d’où venait il? Combien de vies avaient son père, l’avocat riche? L’amant de V? Le mari d’Elisa ou son père? La réponse semblait relier toutes ces vies, mais pour le moment elle ne chercha pas plus loin. Elle était déjà arrivée devant la maison d’Orson, maintenant une seule question se jouait: est-il le meurtrier? Inspirant à fond, elle appuya sur la sonnette.

En moins d’une minute la porte s’était ouverte, l’homme apparaissait dans l’encadrement de la porte, l’air dédaigneux. Laura, ne dit mot et lui tendit la fiole avec la preuve. Orson lui indiqua que non il n’avait pas de chat, que ça ne faisait qu’un an qu’il avait une vie stable mais qu’il ne pouvait pas se permettre d’avoir un animal pour le moment. La mine suspicieuse de Laura se décomposa au fil des explications qu’Orson lui avait apportés, la honte la submergea et elle s’excusa pour son jugement hâtif. Tous deux conclurent une trêve de deux jours, de toute manière elle allait bientôt reprendre son travail.

Soudainement un déclic de la part de l’homme eut lieu:

“ - Voulez-vous recommencer l’histoire à zéro? Je suis Orson Holten, j’ai trente ans et je faisais partie de la British army.

 - Pourquoi pas. Je suis Laura Lloyd, je ne vous dirais pas mon âge et je suis psychologue.

 - Psychologue hein… J’en ai connu suffisamment. Du moment que je ne suis pas votre sujet d’étude ça ira et, n’essayez même pas de m’analyser.

 - Pas de problème. lâcha t-elle dans un souffle. Tant qu’à votre métier évitez de m’en parler ça ira très bien.”

Après s’être regardé en chiens de faïence pendant une bonne minute, le regard méfiant d’Orson s’effaça pour en laisser un plutôt conciliant. Quelle drôle de vie mène là ces deux personnages. Orson n’aimait pas les psychologues, ils ne l’écoutaient jamais ou ils disaient juste: “Les horreurs que vous avez vu partiront avec le temps, prenez des somnifères pour dormir, cela vous fera du bien.” Laura ne supportait non plus les militaires, elle jugeait ces hommes trop violent, et sans une once de respect pour la vie humaine. Certains sauvent la vie des autres, alors que d’autres la volent. L’opposé ne signifiant pas l’impossible, il fallait tout de même qu’ils prennent sur eux.

OrsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant