IX

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『 Les deux jeunes hommes rentrèrent à la maison au milieu d'après-midi. Meth mangea un steak cru, tandis que Julien avait les yeux rivés sur son téléphone.

- Julien, je m'ennuie... fit le loup.

- Tu veux faire quoi ? répondit Julien, toujours avec son téléphone dans ses mains.

- Je sais pas, choisis.

- Alors ce sera jeu-vidéo ! dit-il avec enthousiasme.

Julien rangea son téléphone dans sa poche et vint allumer la console et la télévision.
Il opta pour le fameux jeu de course : Mario Kart.
Meth avait choisi Luigi. Quant à Julien, il prit Mario.
La course commença : Mario était en tête de la course tandis que son frère Luigi était dernier et largement en retard par rapport aux autres karts.

- Ahh... Plus vite ! Allez ! marmonna le loup.

- Arrêtes de parler, Meth, tu me déconcentre ! fit Julien avec un petit sourire sur le visage.

Mario passa la ligne d'arrivée et Julien lâcha un "Yes !" presque inaudible.
Il se tourna vers Meth et l'observa de haut en bas.

- Mon pauvre, t'es vraiment nul à ce jeu ! fit-il pour provoquer le loup.

- Ne te moque pas de moi... Et puis si on faisait une vraie course, dehors, je te battrai à coup sûr ! répondit-il, concentré.

- Ouai, pas faux... Mais, Meth ! T'es en marche arrière là !

Julien se retiens de rire mais le visage de son ami, crispé et étonné, l'obligeait à rire. Il se tordit dans tout les sens et mit quelques minutes pour se calmer.

- Ah, désolé mais c'était trop drôle, t'aurai vu ta tête ! fit-il, la larme à l'oeil.

- Ne te moques pas de moi...

Meth avait lâché sa manette et il affichait une mine triste, la tête baissée et le visage couvert de ses cheveux châtains en pagaille.

- Pardon Meth, ne te fâche pas, d'accord ?

- Julien... T'es pas gentil...

Julien vint le prendre dans ses bras en tenant ses petites mains, le loup étant prit de petits sanglots. Le brun s'en voulait, et se trouva stupide de se moquer de Meth comme il l'avait fait.
Il remarqua par la même occasion que Meth était très susceptible.
Cependant, en quelques secondes, les sanglots du loup virent se transformer en rires.

- Ahah ! Tu croyais quand même pas que j'allais pleurer pour ça ! Je suis pas si susceptible que tu le penses, je suis un loup, je te rappelles ! fit-il en riant aux éclats.

- Tu m'as eu, bravo... Je suis soulagé que tu ne sois pas fâché... murmura Julien avec un léger sourire collé sur le visage, les yeux fermés.

Mais le brun ne lâchait pas Meth des bras, au contraire, il resserrait sa prise contre le loup. La bouche contre le cou de celui-ci, la légère respiration de Julien tapant contre sa peau le fit frémir.

- Julien... Tu fais quoi, là...? fit le loup, les joues rosies.

Julien ne répondit pas, il se contenta de déposer un petit baiser à la volée sur le cou de Meth. Celui-ci fit un bond et se recula, prit d'un frisson. Il observa le jeune homme avec un visage crispé et rougie par la gêne.

- C'était quoi, ça ? fit-il la voix tremblante.

- Rien, c'était juste pour t'embêter, murmura Julien.

- T'es vraiment bizarre...

Meth se disait que c'était peut être lui qui était bizarre, à avoir apprécier ce petit baiser insignifiant. 』

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