XXXIV

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『 Le sourire de Julien trônait toujours sur son visage, il déposa les deux tartines sur la table de chevet de Meth et ferma la porte sans oublier de déposer un doux baiser sur le front du plus jeune.
Le brun sortit son téléphone, ce qu'il n'avait pas fait depuis un moment. 5 messages de sa mère, 3 de Pierre et des publicités. La mère de Julien avait pour habitude de le harceler de message, lui proposant de rapporter chez lui des tupperwares. Mais c'était toujours une excuse pour le voir. Il avait fini par arrêter de lui rendre visite à cause de la distance. Pourtant, elle ne lui manquait pas tant que ça.
Il répondit à ses nombreux messages, la rassurant en lui disant qu'il était occupé et qu'il ira la voir la semaine suivante.
Il déposa son téléphone à son emplacement habituel, sur un meuble dans le couloir entre la cuisine et la chambre. Il déposa un petit mot au pied de la porte de sa chambre à l'attention du loup : « Je fais des courses, je rentre bientôt. ».
Puis le brun se décida à aller faire les courses, il mit sa veste et ses chaussures et enfourna son vélo pour une petite virée en ville de bon matin. Mais le sourire qu'il avait quelques minutes auparavant avait disparu, Julien avait quitté pour à peine une heure son loup et il ressentait déjà le manque. Il se sentait idiot. Idiotement amoureux.
Il entra dans le grand magasin à la recherche de produits pour finir le mois correctement : de la nourriture, une nouvelle brosse à dent. Bref, tout ce qu'il faut.
Il rencontra par hasard un vieil ami du lycée avec qui il avait fait quelques soirées alcoolisées. Il se rappelait vaguement qu'il finissait presque tout le temps saoul, couchant avec n'importe qui, n'importe où, ce qui lui causait quelques torts parfois. Sa bisexualité n'a jamais été un gros problème pour lui. Ses parents n'avaient pas si mal réagi quand il leur avait présenté son premier petit ami. Quant à ses amis, ça leur importait peu, il se disait que les gens sont plutôt ouverts d'esprit maintenant. Et Julien était fier d'eux, et fier de lui. Il assumait sa sexualité, avec un grand sourire.
Tandis que le brun déposait ses articles sur le tapis roulant de la caisse, Meth ouvrit ses yeux. Il était resplendissant, ses petites tâches de rousseur ressortait avec le soleil, et son sourire d'or embellissait encore plus son visage. Il prit un instant pour comprendre que Julien n'était pas là, puis il soupira nonchalamment.
Le loup se leva du lit, à la recherche de son colocataire. Il remarqua les petites tartines sur la table de chevet, tout en attrapant l'un des pain doré. Ses yeux se posèrent sur le petit papier posé au sol, à la porte. Il le prit entre ses doigts et plissa les yeux pour lire.
Puis, il se rendit en silence jusqu'au salon pour s'installer dans le canapé. Il alluma la télévision et mâcha sa tartine, attendant impatiemment le retour de son bien aimé.
Le brun était sur le chemin du retour, le vent fouettant ses cheveux, installé sur son vélo et un sourire au coin de la bouche. Son sac à dos était rempli de tout et de rien, et s'imaginer rentrer chez lui en criant « Je suis rentré » à la personne qu'il aime le remplissait d'une joie. Il se sentait heureux. 』

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