XXXIII

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『 Un souffle régulier contre sa joue réveilla Julien. Il ouvra les yeux et observa autour de lui, des vêtements traînaient un peu partout, il remarquait en face de lui la peluche que Meth avait gagné à la fête foraine, ce qui le fit rire doucement. Le loup avait prit tellement de place dans sa vie, il voulait la partager avec lui et rien d'autre que lui. La main du brun se déposa dans la chevelure de son bien aimé, caressant avec douceur les mèches châtain de celui-ci. Julien réfléchit un instant à ce qu'il pouvait bien faire avec Meth aujourd'hui. Il se dit qu'il pourrait inviter Pierre pour passer le temps, ou faire un peu de ménage dans cet appartement qui commençait à être une porcherie.
Une main bougea sur son torse nu, Meth avait un œil ouvert qu'il ferma instantanément pour ne pas croiser le regard de Julien et feinter qu'il dort.

- Je t'ai vu me fixer, petit voyeur, déclara le plus grand.

Il n'eut que le silence et le léger bruit des travaux du voisin du dessus en réponse. Il glissa une de ses mains contre le corps de Meth. La chaleur du dos de celui-ci réchauffa légèrement la paume de la main de Julien. La fameuse main descendit sa course sur le dessus des fesses rebondies de Meth. Le brun pouvait sentir une légère bosse ; probablement là où sa queue de loup apparaît lors de la pleine lune, qui allait bientôt arriver.

- C'est quand, la prochaine pleine lune ? demanda-il sans vraiment attendre de répondre.

Meth ouvrit puis frotta ses yeux et grogna, marmonnant des paroles incompréhensibles. Après un bâillement qui lui arrachait la mâchoire il put articuler :

- C'est demain soir, je t'expliquerai comment ca marche. Ne t'inquiète pas, il ne devrait y avoir aucun problème... Normalement.

- « Normalement ? » c'est censé me rassurer ? fit-il en ricanant.

Le loup rit à son tour avant de porter ses lèvres dans le cou de Julien.

- J'espère sincèrement que tout se passera bien. Imagine si je te blesse, ou pire...

- Meth, t'en fais pas, on saura gérer ça ensemble, d'accord ?

- D'accord, répondit-il en plongeant son visage dans la couverture, laissant dépasser quelque mèches de cheveux.

Le brun se mit à jouer avec les mèches de cheveux du plus jeune, puis il se redressa, la faim commençait à frapper à la porte.
Il sortit du lit en frissonnant, partit chercher un plaid confortable qu'il entoura autour de lui et rejoignit la cuisine pour se préparer un bol de céréales. Il prépara également deux tartines pour son petit loup, sachant qu'il aimait particulièrement se réveiller avec de bonne tranches de pain.
Le regard de Julien restait bloqué quelques secondes devant le réfrigérateur. Il était presque vide. Le brun soupira avant de prendre la décision d'aller faire des courses durant la journée.
Il se dirigea vers la chambre, plateau en main et sourire sur le visage mais n'eut aucune réaction de la part du plus jeune. Il s'était rendormi, l'oreiller de Julien dans les bras. 』

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