Protected Love

11.

ELIZABETH WILSON

Lorsque l'on rentrait de Chez Lola avec ma cousine, j'étais sur un nuage. Pour de vrai. Je n'arrivais pas à effacer le sourire qui était étendu sur mon visage, ce depuis que j'avais quitté le pub. Je m'installais derrière mon volant malgré le fait que j'avais ingurgité pas mal d'alcool. J'avais l'habitude de conduire pompette, ce n'était pas la première fois et ce ne serait très certainement pas la dernière fois. Certes, c'était mal. Mais qui ne l'avait jamais fait ?

Lorsque l'on arrivait chez mes parents, Caroline passa rapidement devant moi et rentrait. Elle avait l'air énervée, mais j'étais tellement heureuse que je m'en foutais royalement. Je ne l'aimais pas. C'était ma cousine, mais elle ne s'était jamais comporté comme tel et ce soir, elle m'avait encore prouvé à quel point elle était une belle salope. Je montais dans ma chambre pendant qu'elle se déshabillait et je filais dans ma salle de bain pour me démaquiller. Je passais un coton humidifié sur mon visage lorsque la porte s'ouvrit à la volée. Je fus bien heureuse d'être encore habillée. Ma cousine se tenait dans l'encadrement de la porte et me regardait, furieuse. J'avais envie de rire de la voir comme ça et c'était à cause de l'alcool. Mais je savais qu'elle était en colère parce qu'Ethan et moi nous étions embrassés, mais encore une fois : je n'en avais rien à foutre. Elle me regardait de haut et je finis par hausser les épaules.

- J'ai besoin d'intimité, Caroline. Je lui dis, un peu plus amusé que prévu.

- Il se passe quoi, entre Ethan et toi ?

Elle avait demandé ça si froidement que j'en restais sur le cul. Non mais elle avait du culot quand même. C'était grâce à moi qu'elle l'avait rencontré et elle osait me demander ce qu'il se passait entre nous. Nous n'étions en aucun cas proches elle et moi et je n'avais pas à lui raconter ma vie.

- De quoi tu parles ? Je lui demandais en levant les yeux au ciel et en me retournant vers le miroir pour continuer de me démaquiller.

- Fais pas l'innocente, Elizabeth. Dit-elle durement.

- Où est passé « Zazette » ?

Je réprimais un fou rire, ce qui l'énerva encore plus je crois car elle claqua sa main contre la porte. Mon sourire disparu d'un coup et je fronçais les sourcils.

- Quoi, t'es jalouse ? Je lui lançais sèchement. T'es énervée parce qu'Ethan ne t'a pas regardé de la soirée ? C'est ça ? Dis-je en jetant mon coton dans la poubelle avant de me passer un coup d'eau sur le visage.

- Fermes-là, Elizabeth. Tu ne sais même pas de quoi tu parles. Dit-elle avec un rictus mauvais sur le visage.

- Oh que si, je sais de quoi je parle, Caroline. Je dis en accentuant sur son prénom. Tu es à fond sur Ethan depuis le jour où je te l'ai présenté, pour la seule et bonne raison que tu savais que j'étais amoureuse de lui ! Sauf que tu as la rage, tu n'as jamais pu lui mettre le grappin dessus !

J'avais parlé assez fort. Son visage se détendit et elle se mit à rire, littéralement, sous mon nez. Est-ce que je devenais folle ? Elle continuait de rire, avec arrogance, tout en mettant sa main au niveau de son cœur.

- Parce que tu crois que je n'ai jamais réussi à... Comment tu dis ça déjà ? A lui mettre le grappin dessus ? Me dit-elle en plissant les yeux. Tu étais où pendant cinq ans hein ? Demanda-t-elle tout en s'approchant. Tu crois que c'est le prénom de qui qu'il chuchotait quand tu faisais la fête à New-York ? Hein ?

Je sentis mon visage se décomposer, littéralement. Elle mentait, c'était impossible.

- Tu mens. Réussis-je à dire.