Protected Love

18.

ETHAN GREEN

Je faisais les cent pas aux urgences, les mains enfoncés dans mes cheveux. Mais c'était quoi ce bordel ? Je savais qu'Elizabeth était stressée, comment ne pas l'être avec tout ce qui se passait dans sa vie ces derniers jours. Elle s'était évanouie dans mes bras. Mon premier réflexe avait été de retenir sa chute et d'appeler les secours. Cela ne m'était jamais arrivé et en réalité je ne savais pas trop comment réagir. Une fois les secours arrivés et Elizabeth emmenée, j'avais hésité à la suivre. Mon fils dormait profondément dans son lit et je savais qu'il ne se réveillerait pas. Mais cela aurait fait de moi un piètre père. Je suis alors resté et ai appelé mon père qui heureusement, décrocha à la première sonnerie. La situation expliqué, il arriva en moins de dix minutes chez moi. 

Je détestais les urgences et quand j'y arrivais, l'hôtesse d'accueil fut incapable de me dire ou était et comment allait Elizabeth. Elle me demanda juste d'attendre dans une pièce sur le côté et depuis, je faisais les cent pas. Elizabeth était déstabilisée, certes, mais au point de tourner de l'œil ? Je soufflais avant de m'asseoir sur un des sièges. Il n'y avait personne dans la salle d'attente et je devenais fou. J'avais pensé à envoyer un message à Kara mais je ne savais pas si elle l'avait vu.

Un type avec une longue blouse blanche et un stéthoscope autour du cou entra dans la salle d'attente. Il n'y avait personne d'autre que moi alors son regard me trouva directement. Je me relevais et marchais directement vers lui.

- Bonjour, je suis le docteur Jesse William. Vous êtes présent pour Mlle Wilson ?

- Oui, c'est ça. J'acquiesçais. Comment va-t-elle ?

- Elle va bien, ne vous inquiétez pas. Elle vient de se réveiller. Elle est très fatiguée et je pense que son malaise est dû à un surmenage, peut-être professionnel ? Ou personnel ?

- Ouais... Elle est pas mal stressée en ce moment. Je murmurais en mettant mes mains dans les poches de mon jean.

- Il faut absolument qu'elle se repose, qu'elle prenne soin d'elle. Nous allons lui faire des prises de sang pour être sûr que tout va bien et vous pourrez repartir avec elle.

- Merci docteur. Je peux aller la voir ?

- Oui, bien sûr. Elle est dans la salle d'examen numéro trois. Je vous laisse y aller.

- Merci.

Il tournait les talons et je sortis en même temps que lui. Je levais les yeux et suivais les panneaux qui indiquaient les salles d'examens jusqu'à arriver à la numéro trois. Je n'hésitais pas une seconde avant d'ouvrir la porte et de sourire en voyant Elizabeth devant moi. Elle était un peu pâle mais effectivement, elle avait l'air d'aller mieux. Elle était à moitié allongée sur un lit et quand elle me regarda, je crois que mes lèvres s'étirèrent encore plus. Je m'approchais, tirais une chaise proche du lit et m'installais près d'elle sans donner un seul regard à l'infirmière qui discutait avec elle. Elle allait croire que j'étais impoli mais en réalité, c'était surtout de l'inquiétude. 

- Salut toi. Me dit-elle en souriant.

- Tu vas mieux ?

- Oui ça va, ne t'en fais pas. Le médecin m'a expliqué que c'était à cause du stress. Mais ça va...

Je fronçais les sourcils, parce que j'avais l'impression qu'elle me mentait mais je finis quand même par sourire. Je savais et saurais toujours lorsque Elizabeth n'allait pas bien. Des fois, elle me disait que tout allait bien et j'étais obligé de lui sortir les vers du nez pour qu'elle assume enfin ce qui n'allait pas. J'avais envie de lui faire comprendre qu'elle pouvait me parler et que je ne la jugerais jamais de mon vivant. Seulement, elle adorait n'en faire qu'à sa tête et il fallait avouer que c'était une des raisons pour lesquelles j'étais tombé fou amoureux d'elle.