19.

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ELIZABETH WILSON

Tout devenait un bordel monstre dans ma vie. D'abord, mon ex-petit-ami dont j'avais été amoureuse m'avait battue à sang, j'en avais faist des cauchemars et le vivant ultra mal, je m'étais enfuie avant qu'il ne me retrouve, qu'il ne me propose des excuses, nulles à chier soit dit en passant, que je fasse un malaise et qu'il ne saccage la maison de mon actuel petit-ami. Parce que oui, j'étais persuadée que c'était lui, qui d'autres de toute manière ? Qui d'autres serait aussi stupide que lui pour faire une chose pareille ? Il voulait prouver quelque chose en faisant ça, il voulait prouver que je lui appartenais, que c'était lui qui tenait les commandes. Il ne comprenait pas que j'étais à milliers de kilomètres d'être amoureuse de lui et que jamais Ô grand jamais je ne retournerais à New-York avec lui. 

J'avais l'impression qu'il était devenu fou. Je ne l'avais pas connu comme ça et je ne le reconnaissais pas. Peut-être avait-il toujours été ainsi et qu'il avait joué double jeu depuis le début avec moi.

Assise sur le lit d'Ethan, dans son ancienne chambre, chez son père, j'avais les genoux relevés au niveau de ma poitrine et mes bras les entouraient.

Après l'incident, Ethan avait refermé l'entrée de chez lui et on était repartis chez son père qui nous avait accueillit sans hésiter. Nous avions couchés là et j'étais réveillée depuis quelques minutes maintenant. Ethan dormait à poing fermés à côté de moi et je n'arrivais pas à me rendormir. Plus les jours passaient et plus mes pensées devenaient de plus en plus floues.

Je me demandais encore une fois : comment tout cela pouvait-il vraiment arriver ?! Hier après mon malaise, quand le médecin est venu me parler j'ai faillis tourner de l'œil encore une fois, surtout après qu'il m'ait posé la fameuse question "De quand date vos dernières règles mademoiselle Wilson?". J'étais prête à lui répondre avant de me rendre compte qu'elles avaient un retard de deux semaines déjà. Ma vie devenait vraiment n'importe quoi. Comment avais-je pu être aussi conne sérieusement ? Je n'avais plus de job, était poursuivie par un cinglé et était potentiellement en cloque. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez moi ? Il était vrai que Ethan et moi, ces dernières semaines... On avait pas arrêtés de faire l'amour. Partout, tout le temps, sous toutes les positions possible. Sauf qu'avec tout ce qui se passait dans ma vie, j'avais peut-être, quelques fois, oublié de prendre ma pilule et maintenant, j'étais dans une merde totale.

L'infirmière m'avait rassurée en me disant qu'elle me ferait une prise de sang par précaution, m'avait dit de venir récupérer les résultats d'ici la fin de la semaine et je crois que je n'étais définitivement pas prête. Je ne voulais pas avoir d'enfants. Ou du moins, pas maintenant. Je voulais faire avancer mes projets, profiter de ma relation avec Ethan et surtout me sortir du pétrin dans lequel j'étais.

Je soupirais avant de prendre mon visage entre mes mains, désespérée, quand j'entendis Ethan bouger à côté de moi. Il remua quelques instants avant d'ouvrir lentement les yeux, cherchant directement mon regard. Est-ce qu'il existait quelque chose de plus beau que ce type sérieux ? Il avait cet air endormi, ses yeux étaient brumeux et les traits de son visage détendus.

- Salut toi. Je dis tout doucement.

- Ça ne va pas ? Me demanda-t-il doucement tout en se redressant sur ses coudes. Tu as fais un cauchemar ? Demanda-t-il d'une voix rauque, sexy.

Il déposa sa main sur mon ventre, (évidemment!) les sourcils froncés, inquiets. Je ne comptais rien dire à Ethan, tant que je ne serais pas sûre. Je souris tristement. On s'introduisait chez lui, on saccageait ses biens et il continuait de s'inquiéter pour moi. Je secouais rapidement la tête.

- Non, ça va. J'ai bien dormi.

Il sourit et se pencha sur moi pour déposer sur mes lèvres un très chaste baiser.

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