12.

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ETHAN GREEN

J'étais sur les nerfs, littéralement. Je devais avoir d'énormes cernes sous les yeux, je n'avais pas réussi à dormir. Ce matin, j'avais été déposé Jamie chez Rose et j'étais revenu à la maison, où Elizabeth dormait encore. Comment était-ce possible ? Comment une personne censée pouvait-elle faire ça ? Lever la main sur une femme ? Sur Elizabeth ? La fille la plus gentille que je connaissais. J'avais envie de tout casser, mais heureusement, j'étais plus raisonnable qu'il y a quelques années. Sinon la personne en question aurait déjà été sous terre. Installé sur le fauteuil en face de mon lit, je la regardais dormir. Elle s'était endormie après avoir pleuré dans mes bras et bordel, ça m'avait brisé le cœur. Vraiment. La voir pleurer ça m'avait fait du mal, plus que tout. Je détestais voir une nana pleurer, alors quand c'était elle, croyez-moi, c'était pire. J'étais tendu et je regardais sa poitrine se soulever et se rabaisser au rythme de sa respiration. Elle était encore en sous-vêtements sous mes draps, ses cheveux étaient fous et je la trouvais magnifique. Je la trouvais toujours magnifique.

Elle remua dans le lit avant de lentement ouvrir les yeux. Je me tendis instantanément. J'étais encore très remonté et je n'avais pas envie de la brusquer. Seulement, je restais quand même assit et continuais de la regarder. Ses yeux s'ouvrirent entièrement et lorsqu'ils se posèrent sur moi, mon cœur tout entier se serra. Elle fit un sourire adorable, les yeux encore endormis avant de se redresser sur ses coudes. Le drap glissa, révélant sa poitrine dans son intégralité et mon sexe tressauta dans mon jogging. Putain. Je fronçais les sourcils et elle baissa la tête, elle aussi, sur sa poitrine avant d'écarquiller les yeux et de remonter le drap. Elle regarda par terre, du côté du lit où elle était allongée, avant de se retourner vers moi.

- Où sont mes fringues ? Me demanda-t-elle d'une voix rauque, sexy.

Ses cheveux retombaient d'un côté de ses épaules, elle était bandante à souhait. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Pas du tout. Alors je me relevais, espérant qu'elle ne remarque pas l'effet qu'elle me faisait. Seulement son regard se baissa directement sur la bosse qui s'était formée entre mes jambes et elle rougit. Elle rougit et baissait les yeux sur ses doigts qu'elle avait noués. Je déposais ma main par dessus mon sexe et bafouillais que je les avais mit à sécher, comme ils étaient trempés.

- Je vais te passer un tee-shirt à moi, je lui dis.

J'allais vers mes commodes, récupérais un de mes anciens tee-shirt de football et le lui lançais. Elle l'enfila dans la foulée et se passa la main dans les cheveux.

- Tu as faim ? Je lui demandais en me raclant la gorge.

Elle hocha la tête de haut en bas, timide. Je me rappelais de la fois ou Jamie m'avait dit qu'Elizabeth mangeait au moins pour deux. Je souris, attendri avant de lui tendre ma main.

- Viens, je vais te faire un petit-déj de championne.

Elle sourit, me dévoilant sa magnifique rangée de dents et attrapait ma main.Elle sortie du lit et je regardais ses jambes, elles étaient magnifiques, même avec ces putains de bleus qui avaient sûrement dû être douloureux. Je serrais les dents.

- Allez viens, on descend. Souffla-t-elle d'une petite voix en tirant sur le bas du tee-shirt.

Il ne fallait jamais fixer les complexes d'une femme. Jamais. J'étais vraiment stupide des fois. C'était elle qui me tirait jusque dans la cuisine, elle s'installait sur une des chaises hautes et déposait ses mains à plat sur le comptoir. Je lui souris avant d'aller vers le frigo. La seule chose que je cuisinais à peu près correctement, c'était des œufs brouillés avec du bacon. C'était la seule chose que je savais faire parce que c'était la seule chose que je mangeais le matin après avoir été courir.

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