14.

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La peur tiraillait mon estomac, j'avais envie de gerber et j'avais froid. Le premier réflexe que j'eus, fut de sauter de la chaise et de courir jusqu'à la porte d'entrée pour rentrer chez mes parents. Est-ce que c'était intelligent ? Sûrement que non. Mais à cet instant précis, je ne réfléchissais même plus. J'avais juste envie de rentrer me terrer dans ma chambre et ne plus en sortir. Je me demandais pourquoi ça m'arrivait à moi, pourquoi il avait fallut que je tombe sur un type pareil, qu'est-ce que j'avais fait de mal pour mériter ça ? Toutes ces questions se mélangeaient dans ma tête, alors que j'arrivais devant la porte. Je n'eus pas le temps de l'ouvrir que je sentis Ethan m'attraper par le bras et me retourner vers lui. Il me tenait fermement et quand je relevais les yeux vers lui, je vis son visage empreint de colère se détendre et il jura avant de me serrer dans ses bras. Je pleurais. Je sentis mes jambes flancher sous moi et Ethan fut rapide, il se laissa tomber parterre en premier pour ne pas que je me fasse mal et me fit monter sur lui pour me serrer encore plus fort. Je le sentais passer sa main dans mes cheveux, m'embrasser le visage, je l'entendis me chuchoter des mots doux mais la peur continuait de me tordre le ventre.

Personne ne pouvait comprendre, personne ne savait réellement ce que j'avais enduré, à quel point j'avais souffert. Pourquoi j'avais peur. Brandon était fou, j'avais vu la folie dans son regard, j'avais vu à quel point il aimait me faire souffrir dans ses yeux et c'était bien ça qui me faisait peur.

Brandon travaillait dans le monde de la musique, il était un producteur réputé et avait des tas et des tas d'avocats derrière lui. Moi j'étais quoi ? Juste une fille qui était partie de la campagne pour fuir un amour impossible, qui était arrivée à New York et qui était tombée sur un requin. Comment aurais-je pu m'en douter ? Brandon n'avait jamais montré à quel point il était malade, il avait patiemment attendu que je sois mordue de lui.

- Ellie, murmura Ethan tout en me maintenant contre lui, il ne te fera plus jamais de mal. Je te le promet, je te promet qu'il faudra me passer dessus avant que qui que ce soit ne relève la main sur toi. 

Je fermais les yeux, écoutant ses paroles me bercer. Il finit par nous remettre debout, me portant dans ses bras, et par monter à l'étage. Je m'accrochais à lui, continuant de pleurer, inondant son tee-shirt. Ethan finirait par en avoir marre de devoir me rassurer tous les jours et de me voir pleurer et finirait par m'envoyer me faire foutre. J'en étais sûre.

Il me déposait avec délicatesse  sur son lit et déposa un tendre baiser sur mon front.

- Tu ne vas partir nul part, me dit-il doucement. Restes-ici, reposes toi. Je serais en bas.

Puis il s'en alla. Si Brandon m'avait envoyé tout ces cadeaux c'est qu'il savait où est-ce que j'avais fuit. Cela voulait dire qu'il préparait forcément une venue à Sherwood. Il ne comptait absolument pas m'envoyer des choses jusqu'à la fin de ma vie sans se pointer, même si j'osais secrètement espérer qu'il ne débarque jamais. J'avais alors deux solutions : soit refaire mes affaires et me tirer d'ici pour une destination totalement inconnue. Je roulerais jusqu'au plus loin que je pourrais et me terrerais jusqu'à la fin de ma vie. Soit, attendre son arrivée et lui faire face. Le petit hic, qui n'était pas si petit que ça, était que j'avais peur de lui, il m'effrayait plus que n'importe qui et même si je savais qu'Ethan me protégerait, il ne serait pas vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec moi.

Les larmes finirent par arrêter de couler, mais je restais allongée en boule sur le lit d'Ethan, continuant de me poser tout un tas de questions. Est-ce que j'arriverais même à lui faire face ? En aurais-je la force ?

La porte de la chambre s'ouvrit une nouvelle fois et je sentis le lit s'affaisser et des petits bras m'entourer. Je souris en étant persuadée que c'était Jamie et me retournais. Il avait les sourcils froncés et il pleurait. Oh ! Mais ? Je me redressais et le pris dans mes bras, comme son père m'avait prit dans les siens plusieurs minutes plus tôt maintenant.

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