Une Vie de Sang-Pur | Harry Potter

Chapitre 7

- Que sais-tu de ta nouvelle famille ?

Jake avait laissé Hermione partir avec Ginny chez Fleury et Bott pour s'acheter de nouveaux livres. Lui, était parti dans une boutique d'accessoires de Quidditch avec les garçons.

- À part leurs prénoms ?

- Évidemment.

- Rien.

- Vraiment ?

Les deux jeunes femmes se parlaient à travers les étagères en feuilletant quelques bouquins.

- Oui. Ils sont très secrets.

- Parle moi d'eux, de ta vie, de tout. Comme avant.

- On vit dans une immense maison. Le jardin est magnifique. Je n'ai pas put tout visiter mais ce que j'ai vu est sublime. Mes parents sont très gentils, Louana et Oscar. Ce sont leurs noms. Et puis il y a ma soeur, Aurora. Elle ne vit pas avec nous, elle habite avec son futur mari. D'après Jake, ils ne sont ensemble que depuis peu et ils vivent déjà ensemble. Personne ne l'a encore rencontré, cet homme, je ne connais pas son nom. Aurora veut que ce soit une surprise. Elle est très belle mais tellement froide et distante. Tout le contraire de Jake. Il est tellement protecteur !

- Et les Malefoy ?

- Je me suis légèrement énervée sur Mme Malefoy mais nos rapports restent polis. On se dit "bonjour" et "au revoir". C'est tout. Avec Malefoy, on se disputait beaucoup au début. Puis on a appris à s'ignorer, et on s'en porte très bien.

- Tu n'as pas l'impression que tes parents ne te disent pas tout ?

- Franchement ? J'ai plutôt l'impression qu'ils ne me disent rien !

- Et, 'Mione ?

- Oui ?

- Tu reviendras à Poudlard ?

Hermione posa le livre qu'elle feuilletait pour regarder Ginny.

- Bien sûr que oui. J'ai besoin de cette école, j'ai besoin d'apprendre ce que je sais déjà. J'ai besoin de chercher les ennuis avec les garçons. De tout te raconter le soir venu.

- Et tu as également besoin qu'on te trouve un petit-ami !

- Non, non et non. C'est exactement ce-dont je n'ai pas besoin !

Ginny l'ignora.

- Oui, on devrait t'en trouver un. On ira à plus de fêtes ...

- Mais la plupart des fêtes sont organisées par les Serpentards !

- Et bien, justement. Il te faut quelqu'un qui va te décoincer ! Pas que tu sois trop sérieuse, hein ...

- Ginny ...

- Que penses-tu de Zabini ? Nott ? Ou même ... Malefoy !

- Pardon ?!

- Sérieusement, Hermione, vous irez bien ensemble.

- On est comme la glace et le feu ! Complètement contradictoire !

- "Les opposés s'attirent", comme on dit ... nargua Ginny.

***

     Le transplanage d'escorte n'avait jamais trop plût à Hermione. La sensation était pire que celle d'un transplanage normal. Malgré ça, Louana n'avait pas changé d'avis : c'était ça, ou elle n'irait pas à Poudlard. Elle se trouvait donc avec sa mère et Drago, dans une ruelle sombre, à l'abri des regards. Sa mère rangea sa baguette pour ne pas attirer l'attention mais sa cape noir jurait avec les vêtements modernes des passants. Hermione avait revêtu des habits Moldus et Drago portait son éternel costume noir. Ils marchèrent d'un pas rapide, rejoignant la gare de King's Cross. Ils passèrent, avec leurs valises, entre les voyageurs Moldus de la gare et atteignirent le célèbre mur de la voie 9¾.

- Bon, les enfants, je ne vais pas traverser avec vous. Alors bonne chance, prenez soin de vous. Hermione, mon ange, la guerre est peut être terminée mais quelque chose rode. Je ne voulais pas t'en parler mais j'y suis obligée. Fais attention à tes amis mais ne leur dit rien pour le moment. Protégez-vous mutuellement. Je t'aime fort, ma puce. Quant à toi, Drago, fais attention à toi et protège ma fille. Elle a besoin d'une personne de confiance. Protège-là, s'il te plaît.

- Je ferais de mon mieux, Madame, repondit-il sans regarder Hermione.

Louana s'en alla, laissant les deux jeunes gens, seul. De quoi voulait parler sa mère ? Était-ce ce que ses parents lui cachaient depuis le début ? Encore un mystère à élucider pour la jeune Aldena. Hermione traversa le passage en première, suivie de près par Drago. Ne voyant pas ses amis sur le quai, elle se dit qu'ils devaient déjà être dans un compartiment. C'est toujours suivie de Drago qu'elle monta dans le train et avança dans le couloir vide.

- Je n'ai pas besoin qu'on me protège, dit-elle, dos à lui.

- C'est ta mère qui me l'a demandé.

- Et le gentil fils a papa que tu es, obéit à tous les ordres qu'on lui donne ?

- La ferme, Granger. Tes parents m'offre un toit et de quoi vivre, je les respecte et leur rend service. Même si je préférerais me lancer le Sortilège de Mort, plutôt que de te surveiller.

- Je peux te le lancer si tu veux, le nargua-t-elle en se mettant face à Drago.

- Essaie, pour voir.

Ils se regardèrent, une lueur de défi dans leurs yeux et un sourire en coin sur leurs bouches. Ils étaient très près l'un de l'autre mais cela ne semblait pas les déranger. Ils faisaient passer une haine et une moquerie dans cet échange de regards. Ce n'était même plus des insultes qu'ils voulaient se lancer, mais des taquineries. Comme si la guerre étant loin, la leur l'était aussi, et leur querelle devenait un jeu. Un jeu auquel, les deux savaient qu'ils risquaient beaucoup ; leurs fiertés respectives et une perte de contrôle totale de leurs sentiments. Drago se pencha encore plus en avant, sans quitter les yeux de sa meilleure ennemie.

- Je t'attend, petite Granger.

- Ça ne sert à rien ; je te surprendrais au moment où tu m'attendras le moins.