Une Vie de Sang-Pur | Harry Potter

Chapitre 8

- Mmmh, je vous dérange ? les surprit une voix rieuse.

Drago et Hermione se redressèrent, rompant ce jeu de regards. Les joues de la jeune fille devinrent rouges pivoines et elle baissa les yeux, honteuse. Le jeune homme, quant à lui n'avait pas quitté son sourire typiquement Malfoyen ni les yeux clairs d'Hermione.

- Gin' ! s'exclama nerveusement la brune.

- Bon, je vais vous laisser, y à pas de problème !

- Non ! Non, c'est bon, j'allais entrer de toute façon, dit rapidement Hermione.

- Mais oui, bien sûr ... marmonna la rousse.

Drago s'eclipsa en lançant un clin d'œil à Hermione, ce qui la fit rougir d'avantage. Cette dernière entra dans le compartiment choisi par ses amis.

- Hermione ! s'exclama Harry.

- Salut Harry, salut Ron !

Elle s'assit près de la fenêtre, à côté de Ginny. Le train demarra enfin dans une légère secousse. La rousse la regardait avec un sourire narquois et des yeux rieurs.

- Quoi encore ? lui demanda Hermione à voix basse.

Les garçons étant en train de parler activement d'on-ne-sait quel nouveau balais de Quidditch, ils ne remarquèrent même pas la discrétion soudaine dont faisaient preuve, les deux filles.

- J'avais raison ! Tu l'aimes bien ...

- C'est faux ! Ce que tu as vu c'est ...

- Deux jeunes gens sur le point de s'embrasser amoureusement !

- Non ! Non, on n'allait vraiment pas s'embrasser, je te le jure. On se lançait quelques piques et ça à ... un peu "dérapé" ... on devait être ... comment dire ? perdus ?

- C'est bon, je te crois. Mais je n'abandonne pas ! D'ici la fin de l'année scolaire, vous serez ensemble ! J'y croirais jusqu'au bout.

- T'es devenue folle, ma pauvre.

Le train eut une secousse et s'arrêta soudainement. Les lumières s'éteignirent, plongeant ainsi les écoliers dans le noir.

- Oh non, pas encore ! se lamenta Harry.

- Moi, je ne sors pas, j'ai eut ma dose ! renchérit Ron.

- Pareil ! continua le brun à lunettes. Et puis, pourquoi serait-ce encore les Forces du Mal ? Regardez comme il pleut, il y a eut de l'orage et une panne, voilà tout.

- Comment ça "il pleut" ? Il faisait grand soleil, ce matin ! dit Hermione.

Elle se leva silencieusement et sortit du compartiment en fronçant suspicieusement les sourcils.

- Hermione ! s'exclama Ginny. Ce n'est peut être rien ...

Puis elle baissa la voix de façon à ce que seule la brune l'entende :

- ... mais fais attention à toi.

L'interpellée hocha la tête et referma la porte derrière elle. Elle regarda a droite, puis a gauche. Des têtes passaient dans le couloir, a travers les ouvertures des portes, puis revenaient dans leurs compartiments et fermaient leurs portes. Elle avança un peu avant de se rendre compte que tous les élèves s'étaient cloîtrés dans leurs compartiments. Une seule personne s'avança vers la brune. Lorsque cet élève fut suffisamment proche d'elle, elle put discerner une chevelure blonde platine et deux iris argentés.

- Qu'est ce que tu fais là ? demanda-t-elle.

- Je t'ai vu, ici. Et, si tu te souviens bien, j'ai promis à ta mère de te surveiller.

Elle souffla d'exaspération.

- C'est bon, tu peux retourner avec tes Serpentards adorés. Tu vois bien qu'il n'y a rien de bien inquiétant.

À ce moment, un sort frôla la joue d'Hermione, passant ainsi entre les deux jeunes adultes.

- Oh, Merlin ! Cours ! s'écria la sorcière en découvrant un homme vêtu d'une cape sombre à l'autre bout du couloir.

Elles se mit à courir vers son compartiment, suivie de Drago. Lorsqu'elle entra, elle se précipita vers son sac et le prit avec elle. Elle ressortit de la petite pièce en hurlant à ses amis de ne pas bouger.

- Mais qu'est ce qu'il se passe ? demandèrent, en coeur, Ron et Harry, tout en suivant Hermione.

Il n'étaient pas préparés à la moindre menace et deux sortilèges de Stupéfixion les atteignirent. Il tombèrent raides. Ginny avait écouté les consignes d'Hermione et n'était pas sortie du compartiment. Elle ne réfléchi pas une seconde de plus et elle attrapa les corps de son frère et de Harry. Lorsqu'elle leva la tête elle comprit que leur agresseur en voulait à Hermione car il ne faisait que l'attaquer elle, et seulement elle.

- Hermione ! Transplane ! lui hurla la rousse.

Elle comprit aussitôt et agrippa le bras de Drago avant de Transplaner. L'Homme à la cape transplana également et disparu des yeux de tous.

***

     Hermione et Drago réapparurent dans une forêt immense où les arbres étaient si haut qu'on ne voyait presque pas le ciel bleu.

- Nous sommes dans la forêt d'Abernethy en Écosse. Il n'y a plus de sentier dans cette partie des bois et peu de gens s'aventurent aussi loin, indiqua Hermione.

- Cet homme, il en avait après toi, n'est ce pas ? demanda le blond.

- Apparemment. Juste avant que l'on disparaisse, je l'ai vu Transplaner. Je doute qu'il en veuille à mes amis, si ça avait été le cas, il aurait tué Harry et Ron.

- Et ... qu'est ce qu'on va faire maintenant ?

- T'en fais pas, j'ai tout prévu.