Chapitre 20 : Chapitre suivant (Cole)

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Rien n'allait depuis que j'avais été emporté dans cette tornade. Je tentais du mieux que je pouvais de m'en tirer, de m'en échapper. Elle était en train de me détruire. Ma vie n'était plus qu'un vieux tas de cendres.

Il fallait que je reconduise ma vie vers une autre direction, ce pour quoi j'étais devant la résidence de Lisa. Un simple bâtiment sans prétention comme on prouvait en trouver tant. Pourtant l'endroit semblait délabré et peu entretenu. Quelques fissures çà et là longeaient les murs. En somme, rien de bon aux apparences. Rapidement, j'atteignis l'étage de son appartement et je me figeai devant celui-ci, songeur.

Je ne savais pas vraiment ce que j'y cherchais, j'étais venu sans trop réfléchir à ce que je pourrais lui dire. Après tout, je n'étais pas obligé de lui rendre visite. Je pouvais très bien faire demi-tour et aussitôt oublier ça, continuer ma vie comme si de rien n'était.

Finalement, je me décidai à entrer. En seulement quelques pas, je pus conclure qu'elle était forcément chez elle. Je n'avais aucun doute à ce sujet. Je sentais sa présence ainsi que son parfum doux et voluptueux. Je me laissai guider jusqu'à l'apercevoir dans sa chambre.

Elle eut un sursaut en me voyant. Elle était effrayée, comme si j'étais venu pour la tuer. J'aurais pu. J'en étais capable. Ce n'était pas la première fois que cette situation se produisait. Je revoyais alors le corps de mes parents, baignant dans leur sang, les murs salis par ce crime.

Elle posa sa main sur sa poitrine et tenta de reprendre un souffle calme et maîtrisé. Pour la première fois que nous nous connaissions, je lui évoquais de la peur et j'en étais à peine étonné en fait.

Elle n'osait pas dire le moindre mot, elle attendait que je sois le premier à prendre les devants. J'allais parler, mais je laissai le silence durer, parce que, en fait, je ne savais toujours pas ce que je faisais ici. Plus l'attente d'une réponse était longue, plus elle était déstabilisée et je l'étais tout autant qu'elle.

Je la dévisageai. Cette femme que j'avais trouvé un instant fascinante n'avait été qu'un leurre, une marionnette tirée par les ficelles de Debra. Elle n'avait rien d'authentique, rien d'intéressant. Tout ce qu'elle avait bien pu dire, faire n'était que des ordres. Elle n'avait sûrement jamais éprouvé le moindre sentiment à mon égard, peut-être même avait-elle ressenti du dégoût ? Probable.

Cependant, ses sentiments m'importaient peu. Elle n'était plus qu'une traîtresse à mes yeux, juste une salope comme une autre.

Je m'approchai d'elle. Elle eut un léger mouvement de recul. Elle ne se sentait plus en sécurité et se laissait dominer par ses angoisses.

— J'ai appris que Debra t'avait engagée, lançai-je d'un ton sombre. Mais je pense que ce n'était pas nécessaire de le rappeler.

Elle ravala sa salive avec difficulté. Elle serra fermement ses doigts, ses poings étaient prêts à me frapper. Elle ignorait qu'elle n'avait aucune force contre moi, j'avais pu le constater lors de nos quelques ébats sexuels.

— Tu t'es servi de moi. Tu as abusé de moi, l'accusai-je.

— Je suis désolée, murmura-t-elle.

Ses yeux commencèrent à s'embuer. Elle me prouvait de nouveau qu'elle ne faisait que porter un masque. Tout n'était qu'une apparence. Je voyais enfin son visage au grand jour, une petite fille faible et fragile et non la femme forte que je croyais qu'elle était.

— Tu pensais vraiment que j'allais te laisser tranquille ? t'oublier ? Certainement pas. J'ai horreur des traîtres, en particulier quand je couche avec.

La Décadence des Flamants - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant