Chapitre 10 : "Drago Malfoy et Hermione Granger"

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\\cette histoire ne m'appartient pas//

Comment avait-elle osé parler de la sorte à un Malefoy? Cette espèce de... de « sang de bourbe » sans intérêt. Drago Malefoy était en colère.

Lors de son transplanage, il avait pensé à une petite cabane de bois perchée en haut d'un arbre. Cette petite maison qui abritait tant de souvenirs heureux. Heureusement, la maisonnette avait été protégée par les parents de Lou. Personne ne pouvait la détruire et personne ne pouvait y entrer sans être un des quatre enfants à qui elle appartenait, ou être invité volontairement par l'un d'eux. La petite maison qui n'était pas si petite d'ailleurs, lui servirait de refuge.

Il regarda par la fenêtre et vit le manoir O'Connelle en ruine, ayant perdu sa splendeur d'autrefois. Le jardin était en friche, laissé à l'abandon depuis la disparition des propriétaires. Les mauvaises herbes envahissaient l'espace. Plus aucune fleur ne poussait. Des animaux vivaient discrètement dans ce capharnaüm de végétations. Aucune couleur ne resplendissait, seulement du marron, du noir et un peu de verdâtre de part et d'autre de ce lieu respirant la mort. Apparemment personne n'y avait mis les pieds depuis ce soir maudit. Drago retourna à l'intérieur et s'écroula sur le divan, terrassé par la fatigue.

Il se réveilla avec un mal de tête horrible. La nuit n'avait pas été très reposante. Il avait fait beaucoup de cauchemars, revivant la mort de sa petite amie, la scène de Granger dans le cimetière, la haine qu'il avait ressentie, son massacre qui avait suivi. Bref, rien de très réjouissant. Il se leva péniblement pour aller prendre un petit-déjeuner. En ouvrant les placards, le jeune homme se rendit compte qu'il n'y avait aucune provision mangeable. D'ailleurs la poussière envahissait l'habitat. L'endroit aurait mérité un bon coup de neuf, mais Drago ne s'en sentait pas le courage.

Soudain, il eut une idée saugrenue. Peut-être qu'il pourrait trouver de l'aide auprès d'un être qu'il n'avait jamais considéré autrement que comme un esclave. Après tout Dobby savait qu'il était du côté de Potter maintenant et peut-être accepterait-il d'aller lui chercher des provisions. Il prit donc la décision d'appeler l'elfe de maison. Un petit être chétif apparut alors au milieu de la cuisine. Il portait plusieurs chaussettes de couleurs différentes et un chapeau en laine de couleur rouge et or sûrement tricoté par Hermione.

- M. Malefoy ? couina l'elfe en se courbant le plus bas possible.

- J'ai besoin que tu me rapportes de la nourriture. Je ne peux pas sortir sans risquer ma vie, demanda Drago le plus ''gentiment'' possible.

- Dobby est un elfe libre maintenant. Mais Dobby veut bien aider un ami de Hermione Granger. Hermione Granger vous cherche Monsieur. Elle est triste.

- Apporte-moi de la nourriture mais ne dis à personne que je suis ici. Je t'interdis de dire et de montrer par n'importe quel moyen que je vis ici. Et en échange je ferai un effort pour te considérer comme un elfe libre, déclara le blond d'une voix le plus calme possible.

L'elfe regarda le fils de son ancien maître avec étonnement. Il répondit oui dans un petit grognement et disparut dans un «pop » sonore. Après le départ de Dobby, Drago décida d'aller prendre une douche. En entrant dans la salle de bain, vêtu d'une simple serviette nouée autour du ventre, son reflet dans le miroir le terrifia. Ses cheveux, d'habitude si blonds, si brillants, si bien peignés, ne ressemblaient plus à grand-chose ; mal coiffés, emmêlés, ternes. Une peau grisâtre, peu entretenue. Des yeux gris complètement vides et éteints. Il continua à se détailler et fut achevé lorsqu'il vit son torse si maigre, sa musculature avait fondu. Il n'avait plus que la peau sur les os. Apparemment cela faisait bien trop longtemps qu'il se renfermait sur lui-même. Désespéré, le Serpentard entra dans la douche bouillante et y passa plus d'une heure. Une fois propre, il sortit de la salle de bain, les idées plus claires.

Et si tout n'avait commencé que par un mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant