Chapitre 13 : "Instinct maternel"

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\\cette histoire ne m'appartient pas//

  La vie au Square Grimmaurd reprit son court. Ginny et Harry passaient beaucoup de temps à pouponner. L'arrivée de jumeau n'était pas prévue et il leur fallut apprendre la signification du mot patience. Les deux bébés pleuraient souvent ce qui créait des tensions dans leur couple, mais aussi avec leurs amis qui avaient tous dû venir vivre au quartier général pour plus de sécurité. Chaque pièce fut réaménagée afin d'éviter une guerre au sein du groupe. Harry et Ginny avaient eu droit à la plus grande chambre car ils étaient désormais parents. Pansy et Blaise, dormaient dans l'ancien bureau de Régulus Black, le frère de Sirius Black. Hermione et Drago se retrouvèrent au grenier qu'ils durent aménager eux mêmes. Arthur et Molly gardaient leur chambre à côté de leur fille et enfin Mme Malefoy et Mme Parkinson partageaient la dernière.

Le monde extérieur subissait toujours les attaques des mangemorts. Voldemort se faisait, quant à lui, très discret. Harry pensait qu'il devait vérifier le reste de ses horcruxes. Ginny avait interdiction de mettre un pied dehors pour éviter de se faire attaquer, car elle et ses fils devenaient la cible numéro une des mangemorts en manque de reconnaissance.

- J'en peux plus Harry ! Je ne suis pas une bonne mère ! Je suis incapable de les calmer. Mes enfants ne m'aiment pas.

- Mais non Gin', tu es simplement fatiguée, entre Bayron et Dorian, tes études à distance, la menace qui pèse sur nous, il est normal que tu sois sur les nerfs en ce moment. Laisse-moi faire.

Harry prit chacun de ses fils dans ses bras et s'installa sur le rocking-chair de Molly, près de la cheminée. Ses deux fils se calmèrent aussitôt et s'endormirent comme à chaque fois. Déprimée, Ginny sortit de la pièce et se réfugia dans un coin du jardin pour pleurer.
Dans la chambre du grenier, un autre couple semblait en crise. Hermione se tenait près de la fenêtre debout, le regard dans le vide. Elle se sentait seule. Certes, elle partageait son lit et son intimité avec Drago, mais celui ci semblait s'éloigner de plus en plus. Hermione continuait ses études et travaillait en tant que stagiaire médicomage à Sainte Mangouste. Drago, quant à lui, n'avait pas encore entamé de formation avec son exil, il n'avait pas vraiment réfléchi à son futur. Le fait de se sentir inutile, le rendait invivable aux yeux de tout le monde. Mais ce qui le rendait vraiment anxieux, était le fait que sa petite amie, Hermione Granger passait autant de temps sans surveillance, à la portée de n'importe quel fidèle du Seigneur des Ténèbres. Il avait peur de la perdre elle aussi. Alors son seul moyen de défense était la fuite. Il se disait que plus il s'éloignait et moins il ne s'accrocherait à elle, et elle à lui.
Hermione détourna son attention de la fenêtre en entendant quelqu'un entrer dans la pièce. Lorsqu'elle vit le jeune homme qui hantait ses pensées, elle détourna les yeux, prit son manteau et son sac pour partir à l'hôpital. Drago la regarda partir et soupira en la voyant passer la porte sans un mot ni un regard. Si un jour on lui avait dit que l'ignorance de miss-je-sais-tout le rendrait si malheureux, il aurait fait enfermer l'idiot à Sainte Mangouste.

Dans la plus grande chambre de la maison, un jeune papa, coucha ses deux enfants dans leur berceau respectif. Il les borda avec amour et déposa un baiser sur le front de chacun d'entre eux. Ne trouvant sa femme nulle part, il sortit et la vit assise à même la neige, les genoux repliés devant son visage. Il s'installa à ses côtés sans dire un mot et la prit dans ses bras. Elle sanglotait encore. Ne sachant pas comment la consoler, Harry essaya de lui transmettre tout l'amour qu'il lui portait dans son étreinte.

La journée passa lentement. Hermione travaillait à l'hôpital et Pansy se trouvait en cours de droit jusqu'à 18h le soir. Blaise et Harry durent eux aussi partir en cours. Ginny se retrouva seule car ses parents étaient en mission pour l'Ordre. Assise à la bibliothèque, elle essayait de faire un bilan de sa maternité. Apparemment, et à son grand désespoir, la fibre maternelle n'était pas innée chez elle. Elle réussissait à les nourrir, à les changer, les laver, mais ne savait ni les calmer, ni reconnaître leurs besoins selon leurs pleurs, ce que Harry, lui, devinait sans soucis. Elle devait trouver un moyen de devenir une mère à part entière. Elle se leva et chercha des livres sur la maternité dans la bibliothèque. Après une heure de recherche infructueuse, Ginny trouva un petit livre abîmé. Il semblait extrêmement vieux. En soufflant sur la couverture, une épaisse couche de poussière s'envola. Il n'y avait rien d'inscrit sur le dessus. Ginny avait pourtant souvent arpenté la bibliothèque des Black et jamais elle n'avait vu ce livre. Comme si le petit ouvrage en cuir venait d'apparaître de nulle part, au moment où la jeune fille en avait le plus besoin. En l'ouvrant, la jeune maman découvrit une inscription faite à la main sur la première page.


« Aux femmes de la familles Weasley,
Mes chères filles, petites filles et descendantes,
Je suis Darla Weasley. J'ai été la sœur aînée de dix enfants. Plus tard je devins la mère de trois filles et de trois garçons. De mon temps, toutes les jeunes filles devaient devenir épouse, femme au foyer et enfin mère. L'instinct maternel devait être une chose innée dans notre famille. À la naissance de mon premier fils, je me suis rendue compte que ce n'était pas la maternité qui faisait de nous des mères. Certaines femmes sont capables de le devenir au premier regard échangé, mais d'autres, comme moi, ont besoin d'un coup de pouce. J'ai eu la chance d'épouser un homme merveilleux et tolérant. Il était un maître des Potions très doué. Lorsqu'il comprit que je n'arrivais pas à devenir la mère que j'avais toujours rêvé d'être, à l'instar de ma mère et de ma grand-mère, j'ai pensé qu'il allait me le reprocher. Mais au contraire, il m'a fait prendre une potion qui m'a permis de découvrir différemment mon propre instinct maternel. J'ai donc écrit ce petit livre qui contient plusieurs formules et potions efficaces lorsqu'on élève des enfants. Certaines en auront besoin, d'autres non. Le livre apparaîtra lorsque le besoin s'en fera ressentir. Ce livre est protégé par un sort de descendance et seules les femmes de ma famille pourront le lire et l'utiliser. Lorsque la jeune mère n'en aura plus besoin, alors l'ouvrage disparaîtra pour pouvoir être utilisé par une autre.
Mes chères filles, petites filles et descendantes, je vous souhaite d'être des mères, des épouses et des femmes épanouies comme j'ai pu l'être moi même.
Bien à vous,
Votre aïeule,
Darla Weasley »

En lisant ses mots, Ginny eut un petit sourire rassuré. Elle n'était pas la seule. La Gryffondor feuilleta le petit carnet. Dedans, elle put lire des remèdes de grand-mère contre la fièvre, les maladies enfantines, les plaies... Elle trouva également des sortilèges de protection contre les Forces du Mal qui avaient disparu avec le temps. Puis son regard s'arrêta sur un rituel de bénédiction. Il fallait invoquer les esprits des femmes de la famille afin de bénir et protéger les nouveaux nés. Elle garda cette idée dans un coin de sa tête et retourna à la première page lire la potion pour trouver son instinct maternel. Sans attendre et profitant que ses fils furent endormis, elle descendit dans la cuisine et commença la préparation. C'était une potion assez simple à réaliser.
Une fois prête, Ginny en versa un peu dans une tasse et relut la page, histoire de se rassurer. Il n'y avait rien de noter à part la recette et le fait qu'il n'y avait jamais eu d'effets secondaires. Prenant son courage à deux mains, la rousse avala d'une traite le contenu de la tasse. Sur le coup, rien ne se passa. Déçue, la jeune femme rangea la cuisine rapidement afin de ne pas signaler sa tentative à sa mère qui serait tellement déçue d'avoir une fille incapable de ressentir les besoins de ses enfants. Une fois la cuisine propre, Ginny se sentit fatiguée et s'installa dans un fauteuil du salon. Peu de temps après, Drago descendit dans la cuisine afin de prendre un café. Il trouva une jeune rousse endormie dans le salon et sourit en la voyant tellement paisible. Depuis le départ de leur père, les enfants Potter dormaient paisiblement. Au grand plaisir de Drago qui ne supportait plus les cris de son filleul. Puis une fois bien installé, il entendit un bruit sourd et un cri dans le salon, il accourut baguette à la main.

- Ginny qu'est-ce qu'il se passe ?
La jeune fille était étalée de tout son long au milieu du salon. Lorsqu'elle essaya de se relever, elle trébucha de nouveau sur la chaise qui se trouvait en face d'elle. Drago lui apporta assistance sans réfléchir. Une fois debout, la jeune fille se mit à le toucher pour trouver son visage.

- Mais qu'est-ce que tu fais Ginny ? demanda Drago mal à l'aise.

- Je ne vois plus rien, finit par dire Ginny en fixant un point imaginaire qui lui semblait être le visage du jeune homme.

- Comment ça tu ne vois plus rien ? Ne me dit pas que tu es aveugle ?

- Si Drago, je suis entièrement aveugle, c'est le noir complet. Je ne comprends pas ce qui m'arrive.

La jeune fille se tut pour réfléchir, puis son visage s'éclaira. Mais oui bien sûr, la potion de son aïeule, voilà ce qui l'avait rendue aveugle. Mais pourquoi ? Il était pourtant bien stipulé qu'il n'y avait pas d'effets secondaires. À moins que ce soit l'effet recherché.

- Mais oui bien sûr, pour trouver mon instinct maternel, je dois être capable de faire confiance à mon instinct tout court ! s'exclama Ginny qui ne voyait pas le regard interrogateur du parrain de son fils.

- Mais de quoi tu parles ?

Ginny lui expliqua alors ses angoisses, la découverte du livre de son ancêtre, la potion et le résultat. À la fin de son discours, elle fit promettre à Drago de ne rien dire à personne. Elle devait trouver seule la solution. Drago eut un petit rictus moqueur et promit à son amie de ne rien dire. Ils mirent au point un mensonge pour expliquer son problème aux autres.

Le soir, une fois tout le monde rentré à la maison, Ginny expliqua son état aux autres habitants du Square Grimmaurd. Elle prit pour excuse une potion de septième année mal réalisée qui avait eu pour effet de lui faire perdre la vue, pendant un temps non défini. Harry très inquiet pour sa femme demanda à Mme Parkinson et Mme Malefoy de veiller sur sa femme et ses enfants pendant la journée.

Trois jours passèrent, Drago passait beaucoup de temps avec Ginny pour l'aider à développer ses autres sens. Ginny, avait eut beaucoup de difficultés les deux premiers jours. Elle se prenait sans cesse les murs, les portes ou les objets qui traînaient. Accompagnée par le Serpentard, elle apprit par cœur les emplacements de chaque pièce, chaque escalier, chaque objet de la maison. Très vite, elle sut se débrouiller seule pour se rendre là où elle le souhaitait. A son grand désespoir, elle n'arrivait toujours pas à comprendre ses enfants, ni à deviner leur besoin et envie. Le soir et la nuit, Harry prenait le relai auprès de ses enfants. Il savait exactement ce que Dorian et Bayron voulaient lorsqu'ils pleuraient à l'unisson.
Le troisième jour, Ginny discuta un long moment avec les deux seules femmes qui restaient auprès d'elle toute la journée.

- Je ne suis pas une bonne mère.

- Tu sais Ginny, être mère ne veut pas dire être parfaite, tu dois apprendre à lâcher prise. Tu n'as pas confiance en toi, du moins tu n'as pas confiance en ta capacité d'être mère. Tu te poses bien trop de questions.

- Cissy à raison, tu dois te faire confiance. Lors de combats, de duels, ou dans la vie en général, tu écoutes ton cœur et ton instinct, et bien, être mère c'est cela, c'est écouter son cœur et son instinct. La raison et le cœur doivent trouver un équilibre, finit Mme Parkinson, d'une voix douce.

Ginny prit le temps de réfléchir à tout cela. Le lendemain Drago et elle devaient s'entraîner. N'ayant rien d'autre à faire, le jeune homme se sentait enfin utile en aidant la meilleure amie de la femme qu'il aimait. Faute de se sentir capable de lui parler, et de vivre son amour à fond, il essayait de se rendre utile auprès de la mère de son filleul. Ginny et lui se trouvaient dans le jardin. Baguette en main dans le plus grand des silences, la jeune fille devait ressentir l'attaque et la contrer. Les premiers essais furent des échecs douloureux. Ne baissant pas les bras et se concentrant au maximum, Ginny réussit à contrer le stupéfix du Serpentard. Puis, petit à petit, elle réussit à prendre confiance. Au bout de deux heures d'entraînement, les deux jeunes adultes prirent une douche avant d'accueillir les autres.

Les journées passaient, Ginny faisait de plus en plus de progrès au combat, et surtout avec ses deux enfants. Elle commençait à deviner leurs besoins plus rapidement. Ses bébés le lui rendaient bien, en se laissant cajoler sans pleurer par leur mère bien plus détendue. Le problème qui persistait, était l'enfermement dans cette maison que la jeune fille ne supportait plus du tout. Le dernier week-end du mois de janvier, les élèves de septième année à Poudlard sortaient à Pré-au-Lard.

- Harry, j'en ai marre de devoir rester enfermée ici, j'ai besoin de prendre l'air et les enfants aussi. Que veux-tu qu'il nous arrive si nous sommes accompagnés par Narcissa et Helen, Drago, toi, Hermione, mes parents, Blaise, Pansy et tout un tas d'aurors ? Je t'en prie, j'ai aussi besoin de voir, enfin de parler à mes amies, suppliait Ginny devant un Harry qui avait du mal à la contredire.

- Dans ton état ce n'est pas raisonnable, tu dois d'abord retrouver la vue. La moue que faisait la jeune Gryffondor eut raison des dernières barrières du jeune Elu. Bon d'accord, mais je te préviens, tu ne quittes pas tes gardes du corps d'un millimètre ! Et au moindre problème, on rentre.

Ginny ravie d'avoir réussi à faire céder son homme lui sauta au cou et l'embrassa passionnément. Installée dans la cuisine, elle buvait un café en essayant de reconnaître les gens qui l'entouraient sans parler. Très vite elle reconnut le parfum de sa meilleure amie qui devait être en train de lire et de prendre des notes, car, de temps en temps, des bruits de froissement de papier et de plume sur un parchemin s'élevaient. Puis très vite l'atmosphère se tendit. Une personne venait d'entrer. L'écriture de son amie se fit plus appuyée, plus rapide et plus violente. Les pages étaient tournées sauvagement. La personne qui venait d'entrer respirait bruyamment, et tournait en rond ne sachant plus ce qu'il était venu faire. Ses pas se faisaient lourds et claquaient sur le carrelage. Ginny devina la posture droite et raide du Serpentard.

- Bon tous les deux, ça suffit maintenant. J'en ai marre de vous voir agir comme des enfants. Alors parlez-vous une bonne fois pour toute, qu'on en finisse, déclara la jeune rousse regardant dans la direction de sa meilleure amie.

- De quoi tu parles Ginny ? Tout va bien entre nous, dit Hermione du fond de la pièce.

- Elle a raison, tout va bien.

- Ben voyons ! Je ne suis pas aveugle, enfin si mais façon de parler ! Tu as la voix tremblante Hermione à chaque fois que je te parle de Drago, tu es au bord des larmes à chaque fois qu'il passe sans te parler ou te regarder. Tu crois que je ne m'en rends pas compte parce que je ne peux pas le voir, mais je le ressens, je l'entends et j'en ai marre. Toi Drago, dès qu'elle est dans les parages, tu soupires, tu disparais, tu changes de pièce. Toi aussi, tu as la voix qui change : elle devient plus dure, comme lorsque tu nous insultais ses six dernières années. Alors ne venez pas me dire à moi que vous allez bien et que tout va bien entre vous. Maintenant je vous demande de régler les choses entre vous parce que je ne supporte pas de vous voir malheureux. Bien sûr, je monte me préparer pour sortir à Pré-au-Lard !

Estomaqués, les deux jeunes gens se regardèrent avec nostalgie. Ginny avait raison, rien n'allait entre eux. Ils devaient mettre les choses à plat avant que tout ne s'envenime pour de bon. C'est Hermione qui prit la parole la première, toujours assise derrière ses parchemins.

- Elle a raison, j'ai l'impression que tu t'éloignes de moi Drago. Je ne sais plus quoi faire.

- Ce n'est pas ta faute. J'ai simplement du mal à supporter de n'être utile à personne. Je ne fais rien, je n'ai pas entamé d'études, je n'ai pas de boulot alors que toi tu vis vraiment, tu as une formation, des amis, un boulot.

- Tu es sûr qu'il n'y a que ça ? Drago, j'ai moi aussi du mal à vivre sans lui mais c'est grâce à toi si j'ai pu m'en sortir. Son souvenir me hante, mais je trouve le réconfort dont j'ai besoin dans tes bras, à tes côtés.

- J'ai peur de te perdre toi aussi. Je ne sais pas si je serais capable de m'en sortir si je devais également te perdre toi.

Hermione se leva et se rapprocha du jeune homme qui osait enfin lui dire ce qu'il ressentait. Elle le prit dans ses bras et Drago répondit à cette étreinte comme si elle était vitale pour lui.

- Moi aussi j'ai peur de te perdre, mais si on laisse la peur guider nos vies, alors c'est elle qui prendra le dessus.

Ils finirent par s'embrasser passionnément. Ginny qui venait de redescendre avec ses enfants accrochés dans une écharpe sur son ventre, eut un grand sourire en entendant les tourtereaux de nouveau s'embrasser.

- Bien jeunes gens, pas devant les enfants, il y a des chambres pour faire vos cochonneries, dit-elle en riant.

- Oh, l'aveugle tu n'vas pas nous soûler ! répondit Drago en se détachant de sa moitié.

Dans le hall d'entrée du quartier général, un attroupement attendait l'heure exacte pour le départ en portoloin réalisé par le professeur MacGonagall. À 15h précise, une lampe de chevet et un livre emportèrent tout ce petit monde dans le village voisin de leur ancienne école.
Très vite, Ginny fut entourée, tout le monde voulait voir ses enfants. Être mère à 17 ans était un fait assez rare à Poudlard, mais que le père soit de surplus l'Élu, avait déchaîné les passions. Rita Skeeter s'était fait un plaisir de descendre la jeune fille, expliquant qu'elle s'était fait faire un enfant pour garder le jeune Harry Potter auprès d'elle. L'annonce de cette grossesse avait mis en émoi une bonne partie de l'Angleterre, mais avait surtout mis la mère et les enfants en danger. L'état de la jeune mère fut vite découvert et les questions fusaient. Au bout d'un moment, Harry demanda aux jeunes gens de les laisser respirer un peu et prit la main de sa chérie afin d'aller se promener dans le village avec Blaise, Pansy, Drago et Hermione. Le reste de l'escorte les surveillait de loin afin de leur laisser un peu le plaisir de la sortie.

Dans le village, Ginny, Hermione et Pansy regardaient des vêtements d'enfants dans la boutique de Mme Guipure. Les garçons un peu en retrait attendaient patiemment ou presque que ses dames finissent leurs emplettes. En sortant, le petit groupe se dirigea vers les Trois Balais.
Sans prévenir, Ginny s'arrêta nette au milieu du chemin, le visage sérieux et concentré. Puis sans crier gare, elle sortit sa baguette et lança un protégo vers Harry qui tenait les enfants. Les mangemorts qui avaient eu vent de la sortie familiale de l'Elu, attaquaient Pré-au-Lard. Grâce au développement des ses autres sens, Ginny avait entendu le bruit d'un transplanage et son instinct s'était réveillé pou protéger ses enfants. Sans réfléchir, le reste du groupe et leur protection rapprochée se jetèrent dans le combat. Ginny récupéra ses enfants et les plaça dans l'écharpe qu'elle portait toujours. Harry se mit alors devant elle et la protégea du mieux qu'il put. La cicatrice du jeune homme se remit à le lancer. Il hurla finalement de douleur lorsqu'il vit apparaître devant lui Lord Voldemort en personne. Tous les combattants entourèrent Ginny et ses enfants qui pleuraient. Sans perdre une miette de ce qui se passait. La jeune mère calma ses fils sans difficulté. Le Mage Noir prit alors la parole, de sa voix traînante et gutturale :

- Potter, tu as peut-être survécu une fois, mais aujourd'hui tu as une faiblesse que tu n'avais pas autrefois, tu as quelque chose à perdre.

- L'amour n'a jamais été une faiblesse Tom ! dit le jeune homme avec un calme qui surprit tout le monde.

- Je veux tes enfants, j'en ferai mes héritiers, mes bras droits. Étant donné que cet imbécile de Drago Malefoy n'a pas voulu de cet honneur ! dit-il en regardant le blond avec mépris.

- Jamais vous ne toucherez à mes enfants ! cria Ginny avec force et conviction. Vous ne détruirez pas ma famille comme vous avez détruit celle de Harry.

- Tiens, la jeune Weasley ! Tu ne m'es d'aucune utilité.

En disant ses paroles, il évinça d'un geste de sa baguette les personnes se trouvant devant elle afin de la voir. Essayant de ne pas montrer son problème de vue, elle regarda dans la direction qui lui semblait être celle du visage du Seigneur des Ténèbres. Malheureusement pour elle, son regard se trouvait sur un mangemort et non sur celui de Voldemort.

- Jamais je ne vous laisserai toucher à ma famille.

Voldemort se mit à rire en comprenant l'état de la jeune fille. Harry profita de ce moment de répis pour rejoindre sa femme et lui prendre la main.

- Ne me dites pas que vous êtes aveugles Weasley ? C'est vraiment dommage, cela sera bien plus simple que prévu, railla le Mage Noir.

Levant sa baguette, Voldemort visa la tête de la jeune femme et lança sans en prononcer les mots le pire de tous les sorts interdits. Un rayon de lumière verte sortit de sa baguette et fonça droit sur le couple qui n'eut pas le temps de bouger. Hermione hurla en voyant la fin de ses deux meilleurs amis approcher. Mais soudain, comme venant de nulle part, un halo de lumière bleue les entoura tous les quatre et arrêta le sort. Choqué, le Seigneur des Ténèbres hurla de rage et transplana avec ses chiens sans demander son reste.
En ouvrant les yeux, Ginny put voir avec plaisir le visage de ses enfants lui sourire. Elle les aurait protégés au péril de sa vie. Son instinct et sa raison avaient enfin trouvé un équilibre, le sort s'était alors dissipé.
Toujours entourés de cet halo de lumière bleue, Harry et Ginny s'embrassèrent et embrassèrent leurs enfants soulagés de la tournure qu'avait pris le combat. Autour d'eux, les autres s'étaient approchés et seule Hermione, Blaise, Pansy, Drago et leur famille purent passer la barrière bleue.

- Il n'y a plus de danger mes petits amours, dit doucement Ginny en regardant ses enfants tendrement.

Sans attendre, le halo disparut aussi vite qu'il était apparu.

Et si tout n'avait commencé que par un mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant