Chapitre 15 : "Quête partie 2 "

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\\cette histoire ne m'appartient pas//

Drago et Harry avait transplané près de Portsmouth afin de pouvoir traverser la manche en balai car les transplanages internationaux étaient trop risqués. Vérifiant que personne ne pouvait les voir, ils sortirent les balais des sacs à dos que Hermione leur avait confiés et les enfourchèrent sans attendre une minute de plus. La nuit était tombée et le vent fouettait leur visage endolori par le froid. Heureusement, Hermione avait pensé à jeter un sort à leurs manteaux qui leur procuraient une chaleur constante sans qu'ils soient trop volumineux. Côte à côte, les deux acolytes essayaient de ne jamais se perdre de vue afin de veiller l'un sur l'autre. Leur périple sur balais dura trois bonnes heures. Ils évitèrent de peu d'être vus par un avion moldu en déviant leur trajectoire de quelques mètres. La fatigue commençait à pointer le bout de son nez et cela transparaissait dans leur vol moins rapide et surtout plus désorganisé des deux garçons. Heureusement, Harry vit la terre et montra du doigt la destination à son voisin. Ils amorcèrent alors leur descente, espérant ne pas être repérés par des Moldus. L'atterrissage pour ces deux joueurs de quidditch fut parfait. Ils étaient au milieu d'un chemin de terre qui séparait une forêt en deux. Ils rangèrent les balais dans leur sac et regardèrent autour d'eux afin de se repérer. 


- À ton avis on prend à droite ou à gauche ? demanda Harry peu sûr de lui.

- Je ne sais pas vraiment où nous sommes. Allons vers le nord, proposa Drago.

Le serpent posa sa baguette sur le sol et murmura un « pointe au nord ». La baguette commença à tourner et montra le chemin de gauche. Ils se mirent en route longeant la forêt. La nuit était déjà très avancée. Harry regretta, à ce moment-là, de ne pas avoir pris sa montre moldue. Les deux hommes marchaient en silence, aucun deux n'osait proposer un sujet de conversation. Sur leur garde, ils sursautaient au moindre bruit. Au bout d'une bonne demi-heure, ils arrivèrent à une route goudronnée. Harry lui fit signe de la suivre. Soudain une lumière les aveugla. Harry poussa Drago sur le bord de la route. Une voiture venait de passer à grande vitesse près d'eux.

- Qu'est-ce que c'était que ça ? demanda le Serpentard qui ne connaissait pas grand chose au monde moldu.

- Ne t'inquiète pas, c'était une voiture, un moyen de transport moldu. Nous devons être du côté moldu. Regarde là-bas, il y a un panneau d'entrée d'agglomération, montra Harry du doigt.

- Ça va je sais un peu de chose sur les moldu quand même, je ne suis pas totalement inculte ! Simplement je ne l'avais pas vu ! Bougonna Drago.

Ils avancèrent prudemment jusqu'au panneau et lurent : « Plancoët ». Un peu plus loin se dessinait un petit village endormi vu l'heure assez tardive. En avançant un peu plus près, il se trouvèrent devant un pont qui passait au-dessus d'une petite étendue d'eau calme. Ils entrèrent dans le village, il était traversé par un fleuve, qui devait être le prolongement de l'étang qu'ils avaient traversé quelques minutes auparavant. Une fois sur la place principale, ils trouvèrent une auberge éclairée. Harry allait entrer lorsque Drago le retint par le bras :

- Tu parles français ? On fait comment pour se faire comprendre ? demanda-t-il.

- Ah oui j'allais oublier, ta mère nous a préparé une potion d'apprentissage rapide. Elle a mis la journée à les fabriquer. Attends...

Il prit son sac à dos et commença à fouiller dedans. Ne trouvant pas les fioles, Harry leva sa baguette et lança un « accio potion d'apprentissage ». Deux fioles atterrirent dans ses mains et il en donna une à son collègue. Après, il sortit un petit dictionnaire de français et but la potion sous le regard interrogateur de son compagnon. Une fois la potion avalée, il fit une grimace à cause du goût et ouvrit le dictionnaire. Il fit défiler toutes les pages à vitesse grand V et donna le dictionnaire à Drago. Celui-ci l'imita, mais ne vit pas de différence. L'Elu lui fit un sourire qui voulait dire : « tu vas voir ». Ils entrèrent dans la petite auberge et furent accueillis par une vieille femme au regard bienveillant.

- Bonsoir messieurs, puis-je vous aider ? demanda la vieille femme avec un sourire.

A son grand étonnement, Drago comprit immédiatement ce que la femme lui disait. Il sourit en voyant Harry lui répondre, dans un français assez correct, qu'ils désiraient une chambre pour la nuit. La vieille femme les conduisit vers un escalier en bois qui menait à l'étage. Elle s'arrêta devant une porte et l'ouvrit. Une fois à l'intérieur, elle leur montra les deux lits séparés, la salle de bain et leur donna la clé.

- Je suis étonné que cette potion soit si peu utilisée, elle serait très utile pour tricher en cours, dit le Serpentard avec son sourire en coin.

- Ta mère m'a expliqué qu'elle ne pouvait être utilisée qu'une fois dans sa vie. On ne peut apprendre qu'une seule chose, qui reste ensuite indéfiniment. En plus elle est extrêmement difficile à préparer. Du coup pour toi c'est foutu, tu viens de l'utiliser et tu sais maintenant parler, écrire et comprendre le français, pour le reste tu devras te débrouiller par toi-même, rigola le Gryffondor en se dirigeant vers la salle de bain, afin de prendre une douche bien chaude.

Une fois propre et changé, les garçons se couchèrent pour reprendre un maximum de force. Le lendemain, les deux hommes devraient essayer de trouver le chemin qui les mènerait vers la célèbre forêt de Brocéliande sans éveiller les soupçons. La nuit fut assez calme pour nos deux héros.
Le lendemain matin, Drago, qui avait pour habitude de se lever tôt, prit une douche rapide avant de se faire le plaisir de réveiller son compagnon à l'aide d'un grand verre d'eau glacée.

- Aaaaaaaah ! Mais t'es un grand malade Malefoy ! hurla Harry sous le choc, en sortant illico de sa couette. Ce n'est vraiment pas drôle Malefoy !

Drago de son côté, riait à s'en tenir les côtes. Un peu de désinvolture ne leur ferait pas de mal avant l'épopée qui les attendait. En voyant l'air rageur de l'Elu, ses rires redoublèrent d'intensité. Une fois Harry douché et le Serpentard calmé, ils décidèrent de réunir leurs affaires et de descendre prendre un petit-déjeuner. Une fois dans la salle de restaurant, ils prirent une table et se dirigèrent vers le buffet. Harry et Drago furent perplexes en le voyant. Eux qui avaient l'habitude des œufs, des saucisses et du bacon, des haricots ou encore des champignons furent plutôt déçus de voir des yaourts, du fromage, du pain, du beurre ou encore de la confiture. Heureusement, l'aubergiste de la veille vint les voir afin de les conseiller.

- Alors messieurs, le petit-déjeuner français ne vous inspire pas vraiment ? J'ai entendu votre accent hier soir, vous êtes britanniques n'est-ce pas ?

- Oui effectivement, nous sommes anglais et d'habitude nous mangeons, disons, différemment le matin, répondit Harry qui avait l'estomac dans les talons.

- Je vous conseillerais les viennoiseries, croissants, pains au chocolat... C'est typiquement français et je sais que vous autres britanniques, raffolez de notre savoir faire en boulangerie. Ici vous avez différentes sortes de pain. Le pain au maïs, le pain aux noix, la baguette bien sûr, mais aussi le pain aux cinq céréales. Ici vous avez le café, le thé, le cacao et les produits laitiers.

La vieille femme leur montra ensuite comment procéder et chacun d'eux repartit avec un plateau assez complet afin de goûter à chaque met culinaire. Drago opta pour le thé et ne put s'empêcher de faire remarquer que le thé anglais était bien meilleur. Mais malgré son envie de montrer que les anglais étaient bien meilleurs en cuisine, le Serpentard ne put s'empêcher de mettre des viennoiseries et du pain discrètement dans son sac sous le regard hilare de son coéquipier.
Une fois repus, les garçons demandèrent plus de détails de l'endroit où ils étaient au vendeur de la boutique de souvenir de l'auberge.

- Bonjour monsieur, nous aimerions savoir où nous sommes exactement par rapport à la forêt de Brocéliande ? demanda Harry plus habitué aux Moldus que son collègue.

- Alors ici vous êtes à Plancoët et la forêt de Paimpont, enfin plus connue sous le nom de Brocéliande se trouve... ( le jeune vendeur sortit une carte afin d'être plus précis)... ici à environ 1h15 du village en voiture.

- Merci, mais nous voudrions faire le chemin à pieds. Est-ce que cela est possible ? demanda Harry qui voyait Drago s'amuser avec une boule de neige comme un enfant de cinq ans.

- Oui bien sûr, mais vous aurez besoin d'environ 18h de marche et cela sans compter les pauses. À mon avis vous devriez arriver demain dans la journée si vous marchez à un bon rythme. Vous désiriez autre chose ?

- Et bien, nous avons entendu parler d'un homme qui vivrait, tel un ermite, dans une grotte. Vous connaissez peut-être cette histoire ? demanda-t-il en tirant Drago par le bras pour le faire revenir vers eux.

- Oui c'est une légende bretonne. Je suis étonné qu'elle soit connue en Angleterre, répondit-il avec un sourire, ravi de pouvoir la raconter. Il paraîtrait qu'un magicien, voulait retrouver la source magique que Merlin avait cachée dans la forêt de Brocéliande lors de la fin de sa vie. Ayant une soif de pouvoir inconditionnel, le sorcier maléfique partit à sa recherche dans la forêt. Merlin l'aurait rendu fou pour éviter qu'il n'accède aux pouvoirs de l'eau. Une fois de retour, le magicien se serait retiré dans une caverne protégée par des dolmens sacrés et y vivrait encore aujourd'hui. Le site se trouve à Brenilis dans les Monts d'Arrée. C'est le Dolmen de Ti Ar Boudiged, qui est aussi appelé « la maison des fées ou des nains ». C'est un site magnifique, à visiter absolument messieurs. Vous vous intéressez à nos légendes ?

- Oui nous aimons beaucoup tout ce qui se rapporte à la magie, aux sorciers... voilà pourquoi ce voyage. Par contre pour aller le visiter, il faut combien d'heures de route ? À pieds bien sûr, demanda Harry en faisant tiquer Drago sur leur passion pour la magie, qu'il dévoilait à un parfait inconnu.

- À pieds vous allez en avoir pour pas mal de temps ! Attendez, laissez-moi jeter un œil sur l'ordinateur, alors Plancoët... Brenilis... à pieds... alors, alors... 24h25 selon Mappy. J'espère que vous aimez marcher. Sinon en voiture, vous en auriez à peine pour 1h30 à vous de voir. Je peux vous faire appeler un taxi, si vous n'avez pas de voiture. Alors ? demanda le vendeur tout sourire.

Harry consulta Drago du regard et comprit très vite que le Serpentard refusait catégoriquement d'emprunter un transport moldu. Sans faire de scène à son collègue qu'il trouvait bien peureux sur ce point précis, il demanda une carte pédestre au vendeur qui lui en donna une sans rechigner.
Une fois à l'extérieur, Drago se justifia en disant que vu l'engin qu'ils avaient vu la veille, son instinct de survie lui recommandait de ne surtout pas monter dans une de ces machines moldues. Harry se moqua en lui faisant remarquer que Hermione et lui, avaient survécu pendant dix ans à ces machines comme il disait.

- Oui sauf que vous ne connaissiez pas encore le transplanage ou les balais. D'ailleurs en balai on ne devrait pas mettre plus de 6 heures à vu de nez.

- Bien sûr et si les moldus nous voient on leur expliquera que nous sommes des sorciers, que nous allons récupérer une eau magique au milieu de Brocéliande pour baptiser des enfants magiques qui savent se protéger tout seul ? railla Harry en vexant légèrement son voisin.

- Et bien nous marcherons le jour et volerons une partie de la nuit, Potter, répondit-il, blessé dans son orgueil.

Les deux garçons se mirent en route. Il devait être environ treize heures lorsque Drago sentit une présence au-dessus d'eux. Méfiant, il fit signe à Harry de ne pas faire de bruit et de s'arrêter. Baguette en main, au milieu d'un chemin de terre désert, les deux sorciers fixaient le ciel, attentifs au moindre mouvement suspect. Soudain slalomant entre les arbres, une magnifique chouette Effraie au ventre d'un blanc immaculé et au dos aussi roux qu'un Weasley, fendit l'air pour atterrir majestueusement sur le bras de Harry. Ce dernier détacha une enveloppe qui portait son nom et reconnu l'écriture de Ginny. Il déposa l'animal sur le bras du Serpentard et ils se mirent à l'écart à l'abri dans la forêt qui longeait le chemin. Une fois installé par terre le dos appuyé sur un arbre, Harry entreprit sa lecture.
« Mon Amour,

Nous n'avons pas encore eu de vos nouvelles depuis votre départ et nous nous inquiétons beaucoup. J'espère que vous êtes sains et saufs tous les deux. À l'heure qu'il est, si tout c'est bien passé, vous devez être en France.
Je culpabilise beaucoup de t'avoir demandé de baptiser nos enfants avec ce rituel, car si tu es en danger cela sera de ma faute. Si vous ne voulez pas continuer, je le comprendrais et je ne serais ni déçue, ni en colère si vous rentriez tous les deux sans l'eau de la source.
Les enfants vont bien, Pansy et Hermione m'aident beaucoup, ainsi que ma mère, Helen et Narcissa. Tu leur manques beaucoup. Pour les calmer le soir, j'ai pris l'habitude de leur raconter nos histoires de Poudlard.
Blaise continue sa formation d'auror avec beaucoup de sérieux. Il nous surprotège toutes et prend son rôle très au sérieux. Pansy a réussi son examen qui portait sur les droits des créatures magiques. D'ailleurs Hermione essaye de la recruter comme avocate pour sa Société d'Aide à la Libération des Elfes de maison. Je crois que Pansy va finir par y adhérer.
Hermione passe son temps à travailler, s'occuper des jumeaux et bien sûr convaincre Pansy. Elle devrait bientôt passer son premier examen qui comptera pour le diplôme final. C'est dans une semaine, mais d'ici là je pense que vous serez rentrés. Tu sais Hermione ne parle jamais de Drago, du moins pas comme moi je peux le faire quand je parle de toi. Je suis sûr qu'il s'est passé un truc entre eux avant votre départ qui la rend malheureuse. Elle me dit que tout va bien entre eux mais je ne la crois pas. Hier je l'ai surprise regardant une photo de Ron et de Lou en pleurant. Lorsque je lui ai demandé ce qui n'allait pas, elle m'a simplement répondu que Ron et Lou lui manquaient mais il y avait ce, je ne sais quoi, dans son regard qui me prouvait qu'elle ne disait pas la vérité. Je m'inquiète pour elle. Pourrais-tu cuisiner un peu Drago de ton côté afin que je sache ce qui leur arrive à tous les deux ?
Sinon Voldemort n'a pas refait surface depuis Pré-au-Lard mais les attaques de mangemorts se multiplient. Une fois les enfants baptisés, il faudra sérieusement se pencher sur comment éliminer la face de serpent, sinon la guerre ne finira jamais. Il n'y a eu aucune fuite pour le moment par rapport a votre quête mais faites attention.
Harry embrasse Drago de notre part à tous, dis-lui que Hermione pense bien à lui, même si elle ne l'a pas vraiment dit, je sais que c'est vrai.
À toi pour Toujours
Je t'aime,
Ginny

P.S : Je n'ai pas envoyé ta chouette car les mangemorts la reconnaîtraient, celle-là s'appelle Soren. Hermione a mis du miam-hiboux dans vos sacs. »

Harry referma la lettre, songeur, et lança un regard à son ami, qui nourrissait la chouette avec le miam-hiboux justement. Elle pensait vraiment à tout. De son côté, Drago essayait de cacher sa déception de n'avoir pas reçu une lettre de la femme qu'il aimait. Il sentit le regard du survivant et le regarda à son tour le plus détaché possible.

- Les nouvelles sont bonnes ?

- Oui les filles s'inquiètent pour nous et Ginny est prête à nous demander de renoncer. Mais je veux aller au bout. Drago confirma par un ''encore heureux'' et Harry reprit, Hermione t'embrasse.

La réaction de Drago ne laissa aucun doute aux dires de Ginny. Il avait simplement répondu un ''Ok'' peu convaincant. Sans insister, Harry lui expliqua une partie de la lettre. Il chercha dans son sac un parchemin et une plume. Sans attendre plus, Harry se mit en tête de répondre à sa petite amie.

- Avant que tu ne m'écoutes plus, bien trop absorbé par ton écriture, je vais te faire part de mon idée. Il est presque quatorze heures selon le soleil, alors je te propose que nous nous reposions jusqu'à la tombée de la nuit et après on ira au dolmen en balais. J'ai vu que les filles avaient pensé à mettre une tente dans mon sac. Je suppose qu'elle est magique. Alors avant que tu ne répondes, je te laisse la monter et moi je forme un périmètre de sécurité afin d'éviter les intrus, expliqua Drago qui avait un regard fermé.

Harry acquiesça et sortit la tente du sac du blond. Le Serpentard, quant à lui, formait un cercle autour d'eux en prononçant des incantations à peine audibles. Une fois sa besogne terminée, il rejoint Harry dans la tente. Il le trouva assis devant un bureau modeste en train de gratter le papier. Le jeune homme alla dans la cuisine et caressa la chouette qui s'était déjà attachée au jeune homme. Au bout d'une bonne demi-heure, Harry donna la lettre à Soren qui s'envola aussitôt pour l'Angleterre. Drago dormait dans l'un des lits superposés. Harry fit de même afin d'être en forme pour la traversée en balais. Ils avaient prévu de partir aux alentours de 22h et si la météo ne leur jouait pas de tours, ils pensaient arriver vers trois heures du matin. Ils monteraient leur tente près du dolmen et tenteraient d'y entrer vers les six heures du matin en espérant que les touristes moldus ne seraient pas encore là si tôt.
Il était à peu près 17h lorsque Drago se réveilla. Il prit une serviette et alla se doucher. La tente offrait une salle de bain mais l'eau était très froide. Définitivement réveillé après cela, il partit manger un morceau. En allant vers la cuisine, il trébucha sur le sac de Harry qui traînait en plein milieu et tomba en poussant un juron qui réveilla le fautif.

- Putain Potter tu peux pas ranger tes affaires ! cria-t-il en se massant le pied droit.

- C'est bon Malefoy, pas la peine de te défouler sur moi. Que tu sois déçu de ne pas avoir eu de lettre je peux le comprendre mais je n'y suis pour rien, pesta Harry sans réfléchir à ce qu'il venait de dire.

- Ferme-la Potter !
Drago sortit de la tente et se cala contre un arbre à l'extérieur. Se sentant coupable, le Gryffondor sortit lui aussi de la tente et vint s'asseoir à côté du parrain de son fils. Au début aucun des deux ne parlaient. Puis trouvant enfin un peu de courage, le brun essaya de désamorcer la situation.

- Excuse-moi Drago, c'est sorti tout seul.

- Y'a pas de mal, répondit-il toujours fermé.

- Écoute je ne vais pas essayer de te faire cracher le morceau, Ginny m'a fait part d'inquiétudes qu'elle avait par rapport à Hermione et...

- Il lui est arrivé quelque chose ? demanda Drago soudain paniqué.

- Non, ne t'inquiète pas, seulement, elle évite de parler de toi, se renferme, pleure et Ginny n'arrive pas à savoir pourquoi. En plus le jour de notre départ, j'ai senti un malaise entre vous. Je me trompe ?

- Pas vraiment. Disons que j'ai fait une gaffe qui a plus de conséquences que ce que j'aurais pu croire.

- Vous vous êtes disputés ? Écoute, si tu ne veux pas m'en parler je comprends, mais il faudrait que tu commences à me faire confiance, tu fais parti de la famille maintenant, au même titre que les autres, tu es également le parrain de Bayron, alors si tu veux en parler je suis là.

Harry allait se lever lorsque Drago soupira comme touché par ses propos. Le Gryffondor reprit sa place à ses côtés et lui laissa le temps de démarrer sachant très bien que le jeune homme n'était pas habitué à faire des confidences.

- L'autre jour, je pensais à Lou et Hermione est arrivée. Elle m'a prit par la taille et sans réfléchir je l'ai appelée Lou. Elle est partie dans la salle de bain et je n'ai pas su quoi faire pour la réconforter. Voilà, c'est pour cela qu'elle ne veut pas parler de moi, elle est déçue, ou en colère, ou même les deux. J'ai été idiot.

- Je ne pense pas qu'elle soit en colère, je pense qu'elle est triste. Votre relation n'est pas vraiment des plus simples. Vous vous êtes détestés pendant des années, ensuite chacun de vous a perdu son premier amour et aujourd'hui vous vous retrouvez à combattre les mangemorts, à essayer de passer des diplômes, à chercher une source magique perdue en plein milieu d'une forêt. Il vit Drago sourire légèrement par le ton humoristique qu'il venait d'employer. Tu sais je suis certain que vous vous aimez, rien que par la réaction que tu as eu tout à l'heure. Laissez-vous le temps de cicatriser vos propres blessures tous les deux.
- Potter, par moment tu m'énerves à jouer les vieux sages ! répondit Drago qui marquait également la fin des confidences. Bon on mange et on prépare un plan de vol.

La fin de journée fut plus détendue pour les deux hommes. À vingt deux heures, la tente pliée et rangée, les sacs à dos fermés, le ventre plein et les balais en mains, Harry et Drago vérifièrent une dernière fois que personne ne soit dans les alentours en jetant un « hominum revelio ». À califourchon sur leurs balais, Harry et Drago décolèrent et s'envolèrent le plus haut possible dans le ciel. Une fois à l'abri derrière les nuages, ils affrontèrent le froid cinglant de ce dernier jour de janvier.
Ils volaient le plus vite possible vérifiant de ne pas croiser un avion ou de ne pas être vu lorsqu'ils redescendaient à basse altitude. Soudain alors que tout allait pour le mieux, Harry sentit sa cicatrice le faire souffrir. Il appela Drago et lui fit signe qu'ils devaient atterrir. Mais la douleur de la cicatrice du survivant se fit telle qu'il se mit à hurler en lâchant son balai. Drago se trouvant au-dessus de lui piqua du nez et fonça en direction de son ami. Baguette en main, il lança un levicorpus sur le Gryffondor juste à temps avant que celui-ci ne s'écrase au sol. Il se posa rapidement et s'approcha de Harry. Il ne criait plus mais semblait paniqué et épuisé. L'Elu le regarda et ouvrit la bouche :

- On a un problème. 

Et si tout n'avait commencé que par un mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant