Chapitre 11: "Otage et Sauvetage"

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Hermione, qui venait de finir ses cours, se baladait dans les rues de Londres côté moldus. Les magasins préparaient leurs vitrines de Noël. Les gens, emmitouflés dans d'épaisses couches de vêtements, se bousculaient à l'entrée des cafés et des boutiques pour être au chaud quelques minutes. Sa conversation avec sa meilleure amie lui revint en mémoire. Pourquoi lui avoir dit cela ? Elle n'aimait personne, en tout cas pas de cette manière-là. Certes, la rouge et or retrouvait sa joie de vivre et son enthousiasme grâce à lui, mais rien de plus. Chacun avait le cœur pris par une autre personne qu'ils ne pourraient jamais remplacer. Cette idée saugrenue devait immédiatement sortir de son esprit.

Elle continua sa balade dans le parc à l'abri de tous. Peu de monde venait ici le soir et la solitude lui faisait le plus grand bien dans ces moments-là. Un peu plus loin, un immense chêne se tenait droit et fier, planté devant une petite étendue d'eau gelée. Ce géant centenaire veillait sur cette partie du parc. Juste devant son tronc, enraciné profondément dans le sol, se trouvait un petit banc en fer forgé. Les armatures formaient de jolis arrondis sur les accoudoirs et les pieds. Des lattes de bois vernis assemblaient le tout pour former un objet d'une minutie et d'une beauté unique. Sur le dossier, une petite plaque en argent rappelait qui avait fabriqué ce magnifique objet :

« À ma douce et merveilleuse Christiane

Qui sut m'aimer durant ces soixante années de mariage.

Je t'aime, tendrement et à jamais.

Gilles »

Le jour où Hermione avait découvert cet endroit, elle ne l'avait plus jamais oublié et depuis, à chaque fois qu'elle voulait se sentir seule et bien, la rouge et or venait s'asseoir sur ce banc et son esprit pouvait divaguer librement. Pourtant ce jour-là, elle sentait une présence dans son dos, un regard sur sa nuque. Surprise et à la fois méfiante, elle se leva l'air de rien et mis sa main droite dans sa poche afin d'avoir sa baguette à proximité, juste au cas où. En se retournant, elle ne vit personne mais cette présence continuait à peser sur elle. Prudente, la jeune femme avança sur le chemin qui la ramenait à l'entrée du parc, là où il y avait beaucoup trop de monde pour que quelqu'un l'attaque. Même un Mangemort n'attaquerait pas tout seul au milieu d'une foule de Moldus. Plus le portail approchait plus Hermione accélérait. Une fois hors de danger, elle se retourna et aperçut une silhouette masculine familière. D'ici, elle ne voyait pas grand chose surtout que la nuit commençait à tomber. Un détail lui parvint quand même, l'homme avait les cheveux longs et blonds, il tenait également une canne à la main. Quelques secondes plus tard, il n'était plus là, il venait sûrement de transplaner. Pourquoi l'avoir suivie, sans la tuer ou l'attaquer ? Cet homme aurait eu le temps de l'avoir sans soucis par surprise. Un mauvais pressentiment venait perturber son esprit. Elle était persuadée de savoir qui était cet homme, et si ses soupçons se confirmaient, son ami était en danger. Il fallait absolument qu'elle écrive une lettre à Drago qui devait lui confirmer ses doutes. Une fois sûre que personne ne puisse la voir, elle transplana jusque chez elle.

***

Installé dans son divan, un bon livre à la main, Drago se détendait en lisant un livre de magie ancienne. Le seul problème, c'est qu'il lisait la même page depuis plus d'une heure. En fait son esprit ne pouvait enlever l'image d'une jeune femme aux yeux chocolat de sa mémoire. Depuis qu'ils avaient repris contact, le cœur du jeune homme s'emballait à chaque lettre. Il faisait tout pour la voir et passait son temps à penser à elle. Malheureusement pour lui une autre partie de son cerveau lui rappelait que son cœur était déjà pris et qu'il n'avait pas le droit de lui faire un coup pareil. En tout cas, il n'était pas préparé à une telle éventualité et cela même si sa douce Lou lui avait dit, dans la lettre que Harry lui avait remise en se réveillant de son coma, de vivre sa vie et d'ouvrir son cœur à une autre femme. Lou ne voulait pas le voir seul et il savait aujourd'hui que pour faire régner la paix pour de bon, les enfants de Harry et Ginny devaient aussi être accompagnés des siens. Aucun nom ne lui avait été donné mais le jeune homme ne se sentait pas de remplacer son premier amour, la seule femme qui lui avait toujours fait confiance. Sa confidente, son amie, et son amante.

Et si tout n'avait commencé que par un mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant