Et si tout n'avait commencé que par un mensonge

Chapitre 19 : "Enfin de retour"

\\cette histoire ne m'appartient pas//

Comme l'avait annoncée la jeune picte, gardienne de la forêt de Brocéliande, la tige de sureau les ramena directement chez eux. Harry Potter, Drago Malefoy et Severus Rogue se retrouvèrent comme par magie en plein milieu du hall au Square Grimmaurd. Il devait être environ midi. Hermione, Ginny, Pansy, Blaise, Mme Malefoy et Mme Parkinson, Molly et Arthur, les jumeaux Weasley et bien sûr Hagrid, se trouvaient tous dans la cuisine partageant le repas dominical hebdomadaire. Les enfants Potter, babillaient sagement dans le parc installé près des adultes. Les deux bébés, se mirent à hurler au moment même où leur père fit son apparition dans la maison.

- Ginny occupe-toi de tes enfants. Blaise, Pansy, vous protégez Hermione. Les autres sortez vos baguettes et allons voir se qu'il se passe dans l'entrée.

Lorsque Severus s'était jeté devant Harry pour le protéger, il avait reçu un sort mortel qui lui avait ouvert d'innombrables plaies béantes, aspergeant ses deux protégés. La vision de trois corps recouverts de sang fut un choc pour les personnes présentes dans le hall. Se fut, à la surprise générale, Hagrid qui prit les commandes.

- Narcissa, Helen, vous partez immédiatement prévenir Minerva et les médicomages de l'Ordre. Molly préparez la cuisine pour accueillir les blessés. Arthur tu t'occupes de Harry, Georges de Drago et Fred de Severus. Moi...

Il fut coupé par le hurlement de deux femmes qui venaient de voir l'hécatombe qui se présentait devant leurs yeux. Hagrid attrapa Hermione par la taille, essayant de la retenir sans lui faire de mal. Blaise en fit de même avec Ginny qui avait confié ses enfants à Pansy. Les deux femmes se débattaient, pleurant, hurlant le nom de leurs fiancés respectifs, aveuglées par l'angoisse de les perdre. Ils les emmenèrent dans le salon pour les calmer. Pendant ce temps Molly, transforma la cuisine en infirmerie. Trois lits apparurent à la place de la table et des chaises. Une armoire à pharmacie fit son apparition ainsi que des fioles de potions diverses. Dans le salon, Narcissa fit avaler de force deux potions de sommeil sans rêve à chacune des deux jeunes femmes afin qu'elles puissent laisser les professeurs travailler dans la sérénité. Blaise, Pansy et les jumeaux restèrent aussi dans le salon avec Hagrid, Helen, Arthur et les deux enfants. Pendant ce temps dans la cuisine, Le professeur MacGonagall, deux médicomages, Molly et Narcissa s'affairaient à soigner les trois rescapés. Très vite, ils s'aperçurent que le plus mal en point était le professeur de Potions. Grâce à son passé de femme de mangemort, Narcissa Malefoy comprit vite que l'état du professeur de potions était critique.

- Le sort utilisé est très complexe, il a été inventé par un Malefoy, il y a plusieurs générations. Severus ne pourra être soigné que par quelqu'un qui connaissait cette magie. Je ne peux pas vous aider, le secret de ce sort se transmet de père en fils. Je sais que Dumbledore en avait connaissance mais sans lui nous ne pourrons rien faire. Les larmes ne tardèrent pas à couler. Elle se sentait idiote d'avoir passé autant d'années auprès d'un homme aussi malfaisant que son mari et surtout de n'avoir jamais pensé à étudier ses secrets. Malheureusement Drago ne pourra rien faire car il aurait dû apprendre ce sort une fois la marque des Ténèbres reçue. Je suis désolée.

Impuissant, les médicomages s'occupèrent des deux autres garçons laissant Molly, Minerva et Narcissa auprès de l'homme qui avait donné sa vie pour sauver l'enfant de celle qui n'avait jamais quitté son cœur, Lily. Au bout de quelques minutes, Severus ouvrit les yeux et prononça un nom «Arylwren ». Sans se faire attendre, une jeune femme couverte de peinture bleue apparut au milieu de la pièce sous l'étonnement de tous. Elle portait une robe fluide d'un blanc immaculé. Ses cheveux attachés en une natte légère, étaient parsemés de petites fleurs d'orpin blanc embaumant la pièce de leur parfum suave. Autour d'elle un halo de lumière blanche lui donnait un côté divin. Lentement elle s'approcha du professeur de Potions en souriant.

- Il est temps de venir avec moi. Votre rôle dans cette guerre vient de prendre fin. Vous avez le droit à une récompense. Merlin vous offre une vie éternelle comme esprit protecteur de la forêt de Brocéliande. Je vous laisse le temps de dire une dernière chose aux enfants que vous avez protégés depuis leur naissance.

Arylwren lui fit boire une fiole contenant l'eau de la source magique de Merlin et toutes ses blessures disparurent. Il fut habillé d'une aube blanche et fluide. Cela lui donnait un air moins strict et illuminait ce visage qui avait toujours été fermé et figé ne voulant laisser transparaître la moindre émotion. Il se leva et se dirigea vers Harry toujours dans le coma, il parla à son oreille de manière à ce que seul lui puisse entendre. «Tu as les yeux de ta mère, Harry. Je t'avais mal jugé, pardonne-moi.». Puis se tournant vers son filleul, il réitéra son geste : «Prends soin de ta famille Drago et n'oublie pas que tu es ce que tu choisis d'être ». Puis comme soulagé d'un poids devenu trop lourd à porter, il se dirigea vers la jeune femme, glissa sa main dans la sienne et disparut dans un halo blanc.
Toujours sous le choc, personne n'osa bouger. Le professeur Rogue ne reviendra plus jamais. Il avait gagné sa place auprès de Merlin. Son dévouement pour aider l'Ordre du Phénix, sa loyauté envers Dumbledore, son sacrifice, tout cela avait été récompensé par Merlin lui-même. Les adultes présents furent sortis de leur catatonie par les deux jeunes adultes qui venaient de se réveiller prononçant respectivement le nom de Ginny et de Hermione.
La nuit fut calme au quartier général de l'Ordre du Phénix. Harry et Drago avaient dû boire une potion de sommeil sans rêve et avaient été installés dans leurs chambres respectives.
***
Pendant ce temps, au quartier général des mangemorts, Voldemort passait sa colère sur ses serviteurs à coups de doloris plus puissants les uns que les autres. L'échec de la mission de MacLaggen, de ses mangemorts et surtout la traîtrise de son plus fidèle mangemort Severus Rogue avait rendu le Seigneur des Ténèbres encore plus fou qu'à l'accoutumée. Sa rage devenait incontrôlable. Deux de ses rats en firent les frais et moururent d'un avada.

- Bien. Il est temps d'en finir avec ce petit avorton. Nous allons préparer l'ultime bataille. Je veux que vous réunissiez tous nos fidèles. Les géants, les accromentules de la Forêt Interdite, les détraqueurs, les sorciers, les loups-garous... Une fois l'armée prête, nous attaquerons le seul lieu qui obligera Potter à sortir de sa cachette : Poudlard. Je veux également que vous pulvérisiez un maximum de membres de l'Ordre, d'aurors, et de fidèles à Potter et à l'Ordre du Phénix. Nous attaquerons le 1er octobre, ordonna Voldemort de sa voix doucereuse.

Sans attendre plus longtemps les mangemorts partirent avant de subir une nouvelle fois la colère de leur maître. Seul dans la pièce vidée de tous ses serviteurs, Voldemort ressassait une fois de plus son amertume, sa haine et sa soif de pouvoir et de vengeance. Personne ne pouvait se permettre de croire qu'il pourrait l'anéantir. L'espoir des « sangs de bourbes » devait être enterré. Lui seul avait un grand pouvoir, lui seul pourrait asservir et tuer cette vermine. Lui seul pourrait débarrasser le monde de ses êtres inférieurs et régner en maître sur le monde.
***
Le soleil se levait sur l'Angleterre. Harry et Drago avaient eu leur chambre pour eux seuls afin d'éviter une fatigue supplémentaire. Dans la cuisine, Hermione et Ginny avaient été mises au courant de la soirée de la veille. Elles s'affairaient en cuisine, sous les moqueries des autres, pour préparer un festin digne de ce nom à leurs héros. Hermione avait un peu de mal à rester debout, à six mois de grossesse, son ventre était énorme.

- Hermione, je te dis que tu attends des jumeaux ! Regarde la taille de ton ventre on dirait que tu as avalé tous le stock de chez Honeydukes ! Rigola Pansy en la voyant s'affairer.

- Ne dis pas n'importe quoi ! Drago a bien dit que je n'attendais qu'une fille ! Et puis je ne suis pas si grosse que ça alors arrête un peu de jouer avec mes nerfs !

- Vivement le retour de Drago que tu arrêtes de passer tes hormones sur nous ! Ah, les femmes enceintes, c'est un calvaire ! Se moqua Blaise qui se retrouva avec des regards noirs de la part de toutes les femmes de la pièce.

Minerva, Hagrid et Arthur étaient repartis travailler. Narcissa et Helen, parties ravitailler le Square Grimmaurd devaient revenir aux alentours de midi. Il ne restait que les jeunes adultes et les jumeaux Potter. Tous attendaient avec impatience le réveil des deux héros pour savoir comment s'était passée leur épopée. George et Fred avaient même pris une journée de congé loin de leur magasin de farces et attrapes pour ne pas rater une miette de ces retrouvailles qui promettaient d'être larmoyantes pour deux jeunes femmes en particulier.

- Tenez les filles on a un cadeau pour vous ! Fred et Georges apportèrent deux paquets cadeaux et en donnèrent un à Ginny et un à Hermione.

- Qu'avez-vous encore inventé tous les deux ? Demanda Ginny méfiante.

- Tout de suite de la méfiance...

- On ne peut plus offrir un cadeau à notre sœur et à notre amie...

- ...Sans raison pour vous faire plaisir ? Demandèrent Fred et Georges avec un petit air innocent.

- Bon soit, on vous accorde le bénéfice du doute ! Après tout si Harry a pu faire confiance à Drago on peut bien vous faire confiance à vous au moins une fois ! Céda Hermione tout de même sur ses gardes.

En ouvrant les paquets, certains s'attendaient à les voir exploser, d'autres à voir une partie du corps de jeune fille changer de couleur mais tous étaient d'accord pour s'attendre à une blague idiote digne des jumeaux les plus facétieux du monde sorcier. Une fois le nœud rouge défait, les filles se regardèrent et ouvrirent leur boîte ensemble. Sans crier gare, la boîte se mit à pleurer, crachant des dizaines de mouchoirs en papier de couleurs et de tailles différentes. Très vite, les deux Gryffondor se retrouvèrent envahies de papier, sous les rires de frères Weasley bien contents de leur petite blague.

- Ce n'est pas la meilleure blague que vous ayez faites les Weasley ! N'est-ce pas Harry ? Demanda Drago adosser à l'embrasure de la porte de la cuisine.

- Je suis tout à fait d'accord avec toi Drago ! Vous manquez d'imagination sur ce coups-là ! Surenchérit l'élu.

Très vite deux tornades méconnaissables se jetèrent sur leurs hommes. Capturant leurs lèvres comme si cela devenait vital. Harry passait ses mains dans les cheveux roux de la femme de sa vie. Emporté par un élan d'amour et de tendresse, le survivant n'arrivait plus à se détacher de Ginny qui en demandait toujours plus, oubliant vite qu'ils n'étaient pas seuls. Drago, quant à lui, retrouvait sa bien-aimée avec plus de retenue. Leur baiser était certes passionné, mais ne devenait pas indécent au grand damne de sa lionne. Puis au bout de quelques minutes, Blaise se racla la gorge. Voyant que cela ne décollait pas les amoureux, Pansy se permit de casser l'ambiance maison close avant que cela n'aille plus loin au milieu de la cuisine.

- Hum, hum ! Désolée de casser l'ambiance, mais vous n'êtes pas seuls ! Nous aussi on aimerait bien les accueillir !

- Tant qu'on ne nous oblige pas à les embrasser à pleine bouche c'est bon ! Rigola Fred.

Les filles s'écartèrent pour laisser la place à leurs amis, le rouge aux joues. Une fois les embrassades terminées, tous s'installèrent autour de la table pour déjeuner. Puis tous se retrouvèrent dans le salon pour entendre le récit des aventures de Brocéliande. Ginny installée sur les genoux de Harry, ne quittait plus ce sourire niais qui lui donnait un air un peu idiot. Allongé sur le canapé, Drago tenait Hermione dans ses bras, ses mains posées sur son ventre. La première question fut de savoir combien de temps Harry et Drago étaient partis car, au vu du ventre de la Gryffondor, le temps n'avait pas été le même dans la forêt et à l'extérieur. Lorsqu'ils apprirent que cela faisait 6 mois qu'ils étaient partis, les deux garçons n'en crurent pas leurs oreilles.
Jusqu'à midi, les jeunes discutèrent passant par toutes les émotions. Tantôt en colère, tantôt effrayés, tantôt émus. Puis les retrouvailles furent coupées par l'arrivée de Narcissa et d'Helen. Pour la première fois de sa vie, Drago prit sa mère dans ses bras en publique oubliant par la même toutes les règles de bienséance des « Sangs Purs ». Heureuse de cet élan et sachant qu'il serait rare, Narcissa Malefoy en profita au maximum.