Antanasia marchait aux côtés de Loïc. Il faisait nuit, la lune était gibbeuse encore une fois.
-Merci de m'avoir accompagnée, je n'y serais pas allée seule.
-Pourquoi n'avez-vous pas demandé à Isaak ?
-Je ne sais pas, murmura Antanasia, je crois que je voulais vous changer les idées. Vous savez, je doute qu'il ne lui soit arrivé quelque chose.
-Comment vous pouvez en être sûre ?
-Je ne le suis pas. Seulement, je pense qu'elle a seulement le cœur brisé. Votre rejet était assez violent.
-Le pire est que je ne sais pas ce qui m'a pris. Elle m'a surpris.
-Allons, pas ça avec moi. Inconsciemment, vous savez que c'est parce que vous ne l'aimez pas. Vous n'êtes pas amoureux, et pour vous, le travail, c'est le travail.
-Vous pensez me connaître ?
-Je me trompe ?
Il se tut. Ils entrèrent dans le hall de la demeure.
-Loïc, dit-elle, je vous ai observé pendant près de trois mois avant de venir vous parler.
Ainsi elle avait prévu leur collaboration avant la mort de son cousin.
-Pourquoi n'êtes-vous venue me voir qu'à la mort de Dimitri ?
-Je ne sais pas. J'avais sans doute peur que vous refusiez. La mort de Dimitri m'a donné l'essor nécessaire.
Loïc la regarda. Il se rendait de plus en plus compte qu'elle n'était pas sans cœur.
-Je vous disais donc : en trois mois, j'ai pu vous voir faire énormément de choses. Mais je ne les ai comprises qu'après avoir commencé à travailler avec vous. Et je me rends compte que vous n'êtes pas le flic méprisant et hargneux que vous pouvez montrer.
Elle lui sourit et s'éloigna vers sa chambre.
-Si vous saviez pourquoi j'ai réellement repoussé Eléonore, murmura-t-il pour lui-même.
YOU ARE READING
C'est le jeu
Gizem / GerilimSerait-il possible qu'un jeu malsain soit en train de provoquer une hécatombe autant chez le mal que chez le bien ?