C'est à ce moment précis que le deuxième évènement qui aura une importance capitale dans mon futur arriva… et plus précisément dans la petite pièce accolée au bureau de l'officier dont je viens de parler. J'avais beau être en colère d’être accusé de vole, reconduit en police et de voir mon honneur souillé à ce point mais... là où mon destin m'a reconduit est en réalité un lieux où je devais à tout pris me rendre, un lieux où réside la clé de mon succès à propos de ma seule et unique raison de vivre quand je croyais pourtant avoir tout perdu… Et bien évidemment le moment où je fis la rencontre des ces individus dans cette toute petite pièce qui nous attendait, je ne pouvais juste pas imaginer l'importance de cette dernière et donc je n’ai pas prêté trop d’attention aux noms qui étaient évoqués… raison pour laquelle ce n'est que très peu d’années plus tard que ces souvenirs réapparurent dans ma tête à un moment très propice me permettant donc de regagner la chose la plus précieuse de ma modeste vie...
Après les mots du gars, c'était au tour de l'officier qui était là de commencer à nous gueuler, c'était le début la galère…
- Alors c'est vous qui avez volé le vélo hein, dit l'officier avec un visage ferme et impassible ?
- Non monsieur l'officier, répondis-je respectueusement.
- C'est ce que disent tous les voleurs quand ils sont attrapés et interrogés, savez-vous combien de temps on a passé à chercher ce vélo ? Comment il a pu terminer sur vos mains alors ? D'un ton menaçant et très intimidant.Doudou était dans tous ses états, il respirait à peine, comme s’il venait de rencontrer le diable en personne, l'esprit paralysé, bégayant à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, le pauvre il était pris de panique de par son jeune âge. En plus de ça, l'officier s'acharnait plus sur lui à cause sa façon de s'accoutumer, la coiffure qu'il s’était fait, tout ça aux yeux de l'officier l'inculpait avant même que l'on puisse entendre sa version des faits. Et à chaque fois que j’essayais de prendre les choses en main pour mieux lui expliquer la situation, j’étais grondé et mis sur silence… on n'avait pas le choix, chacun de nous ne pouvait s'exprimer qu'à condition qu'il nous en donne la permission.
Ce fut long à expliquer mais après une dizaine de minutes, Doudou avait fini son récit, la sueur trempait sur son visage, ses yeux rougissaient car l'officier ne cessait de lui donner des fessés, j'étais impuissant, je ne pouvais rien faire pour lui et jusque là, la main de l'officier ne m'avait pas effleuré le visage. Je mourrai de honte, le voir souffrir tant le martyr faisait sortir en moi un sentiment de culpabilité indicible car à ce moment pour la première fois depuis que l’on m’a accusé de vole, j’éprouvais les remords d'avoir pris le vélo de Doudou car sans cette décision rien de cela n’arriverait.Après l'interrogation de Doudou, c’était à moi de rendre ma version des faits, j'étais là serein tremblant des yeux non pas de peur mais de culpabilité envers Doudou, alors je me débrouillais du moins que je pouvais pour nous en sortir de là le plus tôt possible car dans ce bureau, il y avait beaucoup de monde qui étaient là, se contentant d'écouter et de rigoler à chaque fois que Doudou balbutiait où se mettait à pleurnicher, je ne savais pas de quoi les qualifier car ils n'étaient sûrement pas tous officiers de la police. Je racontai alors brièvement ma version des faits de façon claire et nette à telle enseigne que tous ceux qui étaient là gardaient le silence car mes mots leurs avaient cloués le bec.
Par la suite, l'officier nous fit savoir clairement qu'il reconnait notre innocence dans cette histoire mais que la loi n’autoriserait pas que l’on soit remis en liberté tant qu'on a pas réussi à trouver celui qui nous a escroqué. Nous ne disposions que d'un nom et d'un numéro, deux choses tellement insuffisantes pour que l'on puisse espérer de le coincer. Heureusement que le gars admit connaître ce fameux Badou dont il avoue même qu'ils partagent la même classe au collège de Grand Yoff. Alors qu'un petit étincelle espoir s’illuminait, Doudou pris de jeunesse, s'acharna sur l'officier en criant que c'était pas juste, que nous n'avons rien fait, qu'on ne méritait pas d'être incarcéré jusqu’à ce que l'on trouve cet escroc qui l'a joué un sale tour. Il fut aussitôt battu sévèrement par l'officier qui était entré dans un colère profond après la révolte de Doudou. Je n'arrive toujours pas à savoir comment il a eu le courage pour réagir stupidement de la sorte. Il était plus mal en point que jamais et au moment où je crus qu'il en avait fini d’être tabassé, l'officier lui dit :
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Chronique de M. Moustapha: Destin ou Fatalité
RomanceC'est l'histoire d'un jeune lycéen orphelin de père surnommé Taa qui rêve de devenir médecin et qui a rencontré dans le passé une jeune et super élégante fille dont il tombe affreusement amoureux. Leur rencontre au lycée va bouleverser la destin du...