Chapitre 8: Rêve, Réalité et Gouttes de temps

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Je partis alors dans l'espoir de pouvoir revivre cette magnifique nuit de rêve et quelques minutes plus tard j'étais devant la grande porte de l'hôpital et une question me taraudait l'esprit depuis que j'avais quitté notre maison : POURRAIS-JE TOUT SIMPLEMENT LA REVIVRE ?

Il n'y a qu'un seul moyen pour le savoir, donc je rentrai dans l'hôpital avec seul trois mots en tête : « advienne que pourra »

je m'étais dirigé directement vers la salle où est admis grand Taa. Il était réveillé et discutait avec ma mère. Je ne sais pas de quoi il parlait mais ils se sont tûs dès que je suis entré. Je ne savais vraiment pas ce qu'ils pourraient bien me cacher alors je fis profil bas et jouai les ignorants comme si je n'avais rien remarqué car je m'étais dit que « si c'est important, ils me le diront sûrement ». Je leur ai salué et demandé si tout allait bien, c'était juste une question stupide vu que la réponse était sous mes yeux. Grand Taa allait bien et maman ne se contristerait pas vu que son beau-père était plus que jamais en forme.

Après avoir terminé le petit déjeuner qu'on avait pris en famille, il faisait désormais huit heures et quart, alors j'étais sorti marcher un peu aux alentours du jardin pour essayer de voir ce que ça donnerait par rapport à mon rêve, mais ce fut guère semblable. en effet, je suis sorti mais je n'ai aperçu aucun spécimen me hélant, même pas une mouche n'a volé autour de moi. J'étais alors parti vers la mer mais c'était plus que le contraire, la mer était agitée avec des vagues déferlantes, les algues formaient des rangés dans le bordure de mer, mélangées à toutes sortes d'ordures et l'odeur de poissons morts embaumait l'air ne me laissant nullement le choix d'y rester plus longtemps.

Je retournai alors vers neuf heures moins vingt dans le jardin où j'avais pris départ, m'assis sur un banc en ciment pétri de coquille de mollusque lamellibranche où je souriais quand les souvenirs de mon rêve me revenaient à l'esprit, je me rendis compte à quel point ça différait de la réalité. J'avais toujours pas pris le temps de passer en revue ce qui s'était produit dans mon rêve et le fait d'y repenser à ce moment là me faisait sourire tellement c'était ironique. Dans mon rêve, la fille du docteur avait le même nom que Soda, sûrement quelque chose que mon inconscience ou subconscience a pu tirer de ma conscience pour nommait quelqu'un dont j'ignorais complètement le nom. Aussi le visage de la fille m'était flou, tout ce que je pouvais me souvenir c'était le nom qu'elle m'avait donné ainsi que ces avances, c'est pourquoi je n'ai nullement parlé de sa morphologie... la seule chose qui me déplaisait dans mon rêve était le fait que grand Taa ne puisse pas sortir de l'hôpital au jour prévu. Vu comme apparait la réalité en ce début de mâtiné, je prie juste pour qu'elle suive cette même chronologie et qu'on puisse rentrer dans les prochaines heures à venir.

Je retournai quelques minutes après vers maman et grand Taa, et on dû attendre une trentaine de minutes dans cette salle pour que le docteur débarque muni toujours de sa blouse blanche :
- Dr : bonjour les Ndiayene, alors vous allez tous à merveille ?
- Oui docteur, répondu en chœur !
Il examina grand père un peu et dit :
- Dr : bon, j'ai une bonne nouvelle pour vous, vous pouvez rentrer tout de suite chez vous, Monsieur Moustapha a complétement récupéré et ne présente plus de symptôme qui mettrait en doute sa santé, néanmoins qu'il respecte les consignes que je lui ai assigné, d'accord ?
- Maman : d'accord, ne vous inquiétez pas, on prendra soin de lui inchallah
- Moi : merci docteur, merci d'avoir sauvé mon grand père ! moi aussi je voudrai être quelqu'un qui sauverait des vies dans le futur, et si je peux être utile, je n'hésiterait pas une seule seconde à venir en aide quelqu'un qui en aura besoin.
Après ces mots, ma mère et grand père Taa me regardaient vraiment de façon très bizarre. Une deuxième chose encore qui m'intriguait en ce début de mâtiné. Ça me paraissait bizarre mais encore une fois je laissai passer, pensant que c'était juste mon ambition et ma volonté qui les a ébahi.
- Dr : eh bah voilà un grand, ambitieux et bon garçon que j'ai là, tout ce que tu as à faire c'est de bien travailler et veiller sur tes parents, tu y parviendrais alors, tu t'appelles comment ?
- Moi : Grand père Moustapha a copié mon nom 😂😂(en ricanant)
- Dr : Ah tu t'appelles Moustapha alors, comme le maitre, bien, tu seras un bon homme à l'avenir. Il faut que j'aille voir les autres patients maintenant, je vous souhaite beaucoup de bien, passer une bonne journée.

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant