Chapitre 16 : Secourisme, une mission accomplie !

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Arrivé sur les lieux, je l'avais en face de moi et je pouvais constater l’état décent dans lequel elle était plongée, elle semblait perdre connaissance et sa respiration paraissait… s'estomper à première vue. Je pris alors les initiatives qu'il fallait et m’apprêtais à faire tout mon possible pour la ramener en état de conscience car… il faut qu’elle vive, il le faut … parce que sans elle… ma vie ne se résumerait qu’à une éternelle corvée.
Je commençai par :

- Moi : les amis s'il vous plait, écartez vous un peu, laissez-la un peu d'air et permettez-moi de la venir en aide, je sais comment procéder …

Avant même de terminer ma phrase, une de ses amies me cria :

- Elle : non mais t'es malade ou quoi ? Pour qui tu te prends au juste de venir non seulement oser nous interrompre de l'emporter au provisorat mais aussi à la toucher et vouloir prendre les choses en main comme si tu t’y connaissais. Bat les pattes sale profiteur.

Là je l'ai reconnu immédiatement, y'a que cette orgueilleuse fille dont j'avais heurté il y'a de cela deux mois pour dire de pareilles bêtises, si je ne me trompe pas, elle s'appelle… Ma-ya. Je comprenais sa réaction d'une part puisqu'il n'est pas facile de faire confiance à un inconnu comme moi qui débarque de nulle part pour commanditer tel que je l'ai fait, donc à peine que j'ais ouvert la bouche pour l’expliquer la situation que l’un de mes amis qui m’accompagnait prit la parole à son tour pour la répondre :

- Hey Maya ! C'est à toi que l'on devrait demander pour qui tu te prends, tu vois pas que mon ami est en train de vous aider pour l'éveiller. Tu n'as pas changé d’un pouce, toujours aussi brutale sans même essayer d’interpréter les choses. Pour ta gouverne, il est différent de tous les mecs que tu as déjà côtoyé, moi y compris. Tout ce qu'il fait du matin au soir c'est d’essayer d'aider ses compagnons. Il a fait une formation de secourisme et un cas d’évanouissement comme celle-ci n'est pas une première pour lui et ce sera sûrement pas la dernière car je sais qu'un bon jour viendra où il serait un très grand médecin donc ceci n'est que les premiers marches des escaliers à échelonner, alors la ferme et laisse le faire son boulot, contentes-toi juste de regarder, lança Malick.
- Maya : Meeky-… Mais...
- Malick : y'a pas de Meeky qui tienne… tu veux que ton amie reprenne conscience alors regardes et apprends.
- Maya : d'accord… allez-y ! (D'un air timide).

J’étais stupéfié de la réaction de Malick, non seulement il l'a recadré avec facilité mais aussi il parlait comme s'il était celui qui l’a éduqué. Alors comme ça cette Maya est une connaissance à Malick hum, mais bon vu le nombre de fille qu'il fréquente, ça devient tout à fait normal qu'il connaisse cette langue de vipère. Cependant ce qui est étonnant c'est le ton que Malick emploie et le respect  que Maya lui porte en retour, c'est presque la relation que j'entretiens avec Anta, des amis d'enfance je suppose ; si ça se trouve Malick pourrait bel et bien connaître Fatima aussi. Bof ! Pas le temps de se creuser la tête pour ça, de toute façon j'en saurai d’avantage une fois qu'on en aura fini ici.

Je poursuivi alors :
- Moi : elle s'appelle Fatima, n'est ce pas ?
- Maya : Oui, c'est ça.
- Moi : d'accord ! C'est parti.

•  Premièrement je devrais vérifier son état de conscience, pour cela je devrais l'appeler par son nom :
- Moi : Fatima ! Fatima ! Est-ce que vous m'entendez ?
- Elle : … (aucune réponse)

• Ouvrir la bouche pour voir si elle n'a pas avalé sa langue... ce qui n’était pas le cas, langue toujours présente !

•  Pouls* présent mais absence de la respiration, faut que je procède à un bouche-à-bouche.

« Un pouls est un Battement des artères, produit par le changement périodique de la pression sanguine, qui se fait sentir en plusieurs endroits du corps, et particulièrement vers le poignet ».

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant