Chapitre 19 : Taa dans de beaux drap !

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Ce voyage… était le début du deuxième événement qui aura un très grand impact dans mon futur après le premier qui s'est déroulé avant-hier, me rapprochant plus à Fatima et me permettant de découvrir beaucoup de choses sur elle notamment nos rêves presque communs et ses liens de parentés avec le proviseur.

Je n’aurai jamais imaginé que je me retrouverai dans une situation pareillement problématique. Mon destin… ne semble me reconduire que dans des lieux où tout s’entremêle, où le hasard n'existerait presque pas, comme si  tout était parfaitement tracé telles les orbites dans lesquelles vogues chacune des planètes existantes mais que chacune de ces choses qui s’y produit ait son sens spécifique et son lieu d'être dont l’importance de l’avènement en question ne serait découvert où être révélé que plus tard dans ma cours de vie.

Je pris un taxi, direction la garage de Mbour où je prendrai un « Mini-Car » à destination Dakar dans les quartiers de Grand Yoff chez les parents de mon amie Anta. Ma mère est une amie d’enfance de sa mère et leur amitié fut si grande qu'elles se retrouvèrent plus proches même que mes propres tantes et partagèrent des liens au point qu'on en revient même à croire qu'elles sont des sœurs de sang. Il m’est déjà arrivé de passer la nuit chez les grands-parents maternels de Anta qui vivent à Mbour (endroit où vie Anta actuellement) et quant à cette dernière elle, pouvait passer plusieurs jours chez nous à aider ma maman sur les tâches ménagères, la cuisine etc… Et donc cette amitié que partageaient nos mères s'est réincarnée en nous et je prie au bon Dieu pour que cela perdure et que nos progénitures puissent partager ces même liens.

Une fois arrivé, je pouvais constater cette tumulte ambiance au sein du garage, les bruits de vieilles voitures qui tympannisaient, la voix agaçante des taximans et apprentis qui se mettaient à hêler des qu'ils t'aperçoivent, les talibés* (mendiant) qui te collent au basque pour de l’aumône avec le visage pâle, les pieds nus et le corps recouvert de haillons, j'avais toujours pitié quand je voyais cela surtout quand il s'agissait de petits enfants qui font à peine la taille d'un mètre. Sans oublier les femmes qui étalaient de partout leurs marchandises pour se remplir l'assiette quitte à se mettre au bon milieu de la route.

Dimanche est aussi un jour où le garage est le plus animé car il y'a d’innombrables personnes qui font le voyage vers la capitale ou les autres villes pour se remettre aux boulots, aux études etc… après un bon week-end de repos avec la famille. J'étais là, depuis près de quinze minutes à attendre désespérément l'arrivée d'une voiture qui ferait le trajet Mbour-Dakar car il y’avait une manque de mobile et les rares voitures qui acceptaient de faire le trajet étaient l’objet de concurrence virevoltant, d'une course intense où les gens se percutaient car chacun se précipitait pour conserver une place afin de se rendre chez lui à temps voulu. C’était une scène très comique.

Finalement, après une trentaine de minutes d'attentes, la chance me sourit enfin et je pus prendre place dans un Mitsubishi blanc très confortable j'avoue. Au moment où nous, passagers, crûmes que notre calvaire était terminé, que l'heure de départ sonnait enfin, nous nous confrontâmes à un autre dilemme qui n'était autre que le chauffeur qui ne faisait toujours pas son apparition. Et évidemment c’était la polémique dans le Mitsubishi avec toutes sortes d'injures que lançaient les passagers colériques et marre de rester toujours immobile envers le chauffeur de transport alors qu'il nous avait déjà débité de notre argent pour les frais du voyage. La tension montait et certains allaient même jusqu’à dénoncer que leur manque de respect et de bonne conduite envers les passagers et le code de la route sont le résultat de toutes ces accidents de la route, une situation vraiment déplorable.
J’étais dans mon coin, gardant le silence et me contentais de regarder les gens jacasser. J’étais plus concerné par l'arrivée d'un éventuel nouveau message d'un nouveau numéro (Eh oui, Fatima ne sort jamais de ma tête et mon numéro de téléphone que Khadija a pris me donne espoir de pouvoir être contacté en permanence) que gaspiller mes salives pour des choses qui ne se résoudront pas dans la voiture même si j’étais conscient qu'ils avaient carrément raison.

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant