Chapitre 39 :

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Histoire de Sokhna,
Partie 04 (Épisode 02/Fin) : 50 semaines de grossesses et naissances de Mouhamed Moustapha Ndiaye.


D'ici trois mois, ma grossesse reprendra son évolution. Nous étions au mois de mars, alors le mois de la reprise était le mois de Juin. D'ici là, mon mariage qui devrait être organisé avec Seydou (à ne pas confondre avec le fils de Sata qui porte le même nom) trois mois après ma divorce tomberait au mois de mai (vers le 05 mai exactement puisque j’ai divorcé avec Mohamed le 05 février). Et d’après maman, je ferai une grossesse de 50 semaines, alors si je me marie durant ce mois de mai, les gens croiront à la naissance de mon bébé que j'ai eu une période de grossesse de huit mois et quelques semaines environs, une période de grossesse qui serait acceptée par tout le monde puisqu'à ce stade là, accoucher n'est plus considéré comme précoce. Décidément, SATA pensait détruire ma vie mais en réalité, elle ne sait même pas à quel point elle l'a rendue agréable et à quel point son aide involontaire m'est précieuse. Oui, parce que si elle n'avait pas dit ce jour là à mon père que j’étais marié avec Mohamed, et si elle n'avait pas plus tard informé à mon père que je l'avais attaquée, tout ceci ne serait pas possible et tout le monde découvrirait que je porte le bébé de Mohamed, ainsi ce serait l’hécatombe pour moi. Je commence même à croire que ma divorce avec Mohamed est une sorte de sacrifice pour nous permettre mon bébé et moi d’avoir notre place dans le futur au sein de notre société et de profiter pleinement de cette vie qu'il nous a permis d’obtenir. Je commençais à percevoir les choses d'une autre manière différente de comment je l'avais toujours perçu.

Cependant pour que tout se réalise comme je viens de le présumer, il faudrait que mon mariage avec Seydou se fasse dans l'intervalle de la première quinzaine du mois de mai. Mais aussi, je ne veux pas avoir de secret avec mon oncle, donc il est temps que je lui révèle tout ce qui m'est arrivée, je suis sûre que c'est le meilleur choix à faire. Comme ça, quelque soit la décision de Seydou de m’épouser ou pas malgré ma grossesse, je n'aurai pas de regret plus tard dans ma vie, ni avec lui ni avec son père et je suis sûre que mon oncle ne me laissera pas tomber. Donc le lendemain, je pris ma décision de lui révéler tout !

Au lendemain, c'était les mêmes sensations que je ressentais depuis que j'avais débuté mes rêves, c'est à dire depuis trois jours maintenant. Je me sentais tellement bien dans ma peau, aucune nausée, aucune fatigue ni maux de grossesse, pour quelqu'un qui devait aborder sa septième semaine grossesse où les progrès de la science actuelle nous renseignent que l'embryon mesure dès lors 2,2cm et pèse 2g, moment où l'hormone de grossesse (HCG) est au maximum, favorisant les fatigues permanentes et malaises, il n'en était rien pour moi. Il faut croire que ce que maman me racontait est en train d'être appliqué à mon corps, le processus physiologique interne de ma grossesse a cessé pour une durée temporaire de trois mois. Ce qui me permettait donc de vivre mon quotidien à fond, faisant mes tâches ménagères comme il se doit en plus d'avoir une conscience plus que tranquille.
Ce jour là, après avoir terminé ce qui m'incombait, je me reposai tranquillement dans ma chambre attendant la tombée de la nuit, pour aborder le sujet sensible avec mon oncle. J'avais beaucoup d'espoir en la chose à laquelle je m'apprêtais à faire puisque j'allais me fier à un homme qui m'a toujours soutenu et qui n'a jamais cessé de m'instruire, de me conseiller et bien entendu de me tendre sa main à chaque fois que j'en ressentais le besoin ou traverser des moments difficiles.
Et donc le soir tomba, et après avoir dîner avec la famille, les gens étaient dans la cour en train de regarder la télé, faut dire qu'à l'époque il n'y avait pas beaucoup de maison possédant le petit écfan chez elles, et le peu de personne qui avait les moyens, s'octroyer des télévisions à écran noir et blanc mais malgré tout c'était quelque chose qui attirait beaucoup de voisins des endroits environnant. Quant à moi, je profitai de cette cohue pour filer en douce dans la chambre de mon oncle qui avait l'habitude de se cloitrér dans son coin pour lire ou écouter les infos à travers la radio etc... C'était un homme qui aimait beaucoup s'isoler des endroits bruyants et sans intérêt pour lui. Je tapai à la porte puis rentrai après y avoir été invitée. M'asseyant sur la natte, je lui fis mes salutations poliement avant d'entrer dans le vif du sujet :

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant