Chapitre 18 : Khadija et Taa (première partie)

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- Khadija a très bien été claire, alors ne te creuse pas la tête pour rien et… ne te fatigues pas, tu ne seras jamais avec Fatima. Son rêve n'a jamais était question de toi, j’ignore si tu t'appelles Mouhamed ou non et j’en ai rien à broncher mais sache que ce serait juste une pure coïncidence si cela s’avérait être ton prénom parce que ce prénom… n'est en réalité rien d’autre que celui de son père dont elle est tant attachée… c'est juste pour ça. Alors Qu'y a t-il hein ? je te repose la question, reprit Maya.
- Moi : Je… Je…euh… com-prends parf...

Fatimaaaahh!!! Fatimaaaahh!!! Fatimah ! Tu vas bien ? Oh bon Dieu ! Oh bon Dieu ! Est-ce que tout va bien… Fatima ?
Le proviseur débarque en courant, criant haut et fort m’arrachant à la foulée les mots de la bouche qui jadis, n’étaient pas prêt d'en sortir.

Il poursuivit :
- Ah ! Dieu merci tu as repris conscience. J'ai comme senti le monde s’écrouler sur moi quand on m’a annoncé que tu t'étais évanouie. J'ai couru aussitôt à ton secours, je ne sais même plus comment je suis sorti de mon bureau, houf ! houf ! (essoufflant), ma secrétaire est en train de ramener ma voiture, elle va bientôt débarquer. Je te reconduirai personnellement  à l’hôpital pour que ton père puisse s’occuper de toi, d’accord ?
- Fatima : d'accord mon oncle. Dit, c'est le monsieur là-bas avec la chemise bleu ciel qui m'a secourue et m'a aidée à me reprendre.
- Proviseur : Ah bon ! (Marchant vers moi puis me caressa la tête accompagné de quelques mots sympathiques) C'est toi qui l'a secouru, tu es vraiment prometteur pour un jeune de ton âge. Merci d'avoir aidé ma nièce.
- Moi : Ah ce n'est rien ! J’étais juste dans les barrages et j'ai fait le nécessaire, c’est tout.

Juste après avoir répondu le proviseur, une voiture garait devant nous. Le proviseur reprit de nouveau :
- Ah elle est là, bon allons voir mon frère à l’hôpital, le docteur Kane. Merci à vous jeune gens et rentrez vite chez vous, ne traînez pas, d'accord ?
- Oui monsieur le proviseur, ne vous inquiétez pas, répondis-je sagement.

Ils furent partis dans les secondes qui y suivirent, nous laissant seuls sur les lieux. Quelque chose m’intriguait à propos des paroles de Fatima qui appelait le proviseur « mon oncle » et des derniers paroles du proviseur aussi qui a dit « allons voir mon frère a l’hôpital, le docteur Kane ». Si je ne me trompe pas ils s'agit bien du docteur qui avait aidé mon grand père lors son AVC il y'a deux mois de cela. Donc seraient-ils frères, le père Fatima et le proviseur ?
Pour y avoir le cœur net, je posai à Khadija la question suivante :

- Moi : excuse-moi Khadija, je veux savoir une dernière chose. Le proviseur a t-il un frère médecin qui travail à l’hôpital Public de Mbour ?
- Khadija : Oui, c'est le père de Fatima. Ce qui fait du proviseur l'oncle de Fatima, tout comme elle vient de l'appeler. Pourquoi tu demandes ça ?
- Moi : pour rien, j'ai juste entendu leur conversation alors j'ai voulu en avoir le cœur net. Je connais son père en quelques sortes, il s’occupait de mon grand père il y'a pas longtemps. Bon je pense qu'on en a fini ici, ravi de vous avoir rencontré, mais on doit partir pour préparer la prière du vendredi et j'en profite pour vous souhaiter de passer de bonnes fêtes de Noël car on risque pas de se croiser de nouveau et de sitôt (je ne pensais pas réellement ce que je disais, en réalité j'aurai bien aimé les rencontrer de nouveau, demain même si possible avant de prendre fête, j'ai hâte de revoir Fatima 😅).

En effet,  c’est demain samedi 22 décembre que l'on devrait prendre nos vacances pour les fêtes de Noël et de fin d'année  jusqu’au Lundi 07 janvier 2013, quinze jours de vacances exactement.

Après ces mots, on reprit notre route et à peine qu'on fit un pas en avant, je fus arrêté encore une fois et par la même personne.
- Taa ! Attends une petite minute encore, moi aussi j'ai une dernière chose à te dire, et cette fois-ci juste nous deux, lança Khadija.
- Maya : non mais quel mouche t'as piquée aujourd'hui ? Depuis quand tu parles autant à un mec ? même le gars les plus proches de toi, notamment nos petits  (faisant référence à Fatima et elle)  ne peuvent avoir un tel privilège sur toi, qu'est ce qui se passe avec toi, Khadija ? tsss* (serre les dents)
- Khadija : allez me fatigue pas, je suis déjà épuisée alors laisse-moi lui dire deux-trois petits trucs et après on s'en va.
- Maya : pfffff, fait vite sinon je rentre sans toi, et n'oublie pas de le remettre à sa place, j'ai confiance en toi là-dessus.
- Khadija : t’inquiète pas, compte sur moi pour ça.
- Maya : super, je t'attends alors (air enthousiaste maintenant)

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant