Chapitre 10: Absence (Partie 2)

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Il n'y a plus aucun bruit avant que j'entende quelqu'un parler.

-Je sais que tu es là Eva, montres toi. Dit Gothier curieusement paisiblement.

J'hésite quelques secondes avant de bouger puis je sors. J'avais faiblement peur mais ce sentiment à laissé place à la colère.

-Je t'avais dis que je le récupérerai. Lui dis-je solidement.

-Hmm j'ai affaire à bien plus rebelle que je n'avais pensé. Stipule t'il en plaisantant.

-Je l'ai vue et je le savais qu'il était ici.

-Tu es en colère Eva. Je le sens, manifeste t'il en prenant son petit sourire.

-La ferme. Je lui sors échauffée.

Il me regarde de haut en bas. J'ai toujours une de ses chemises et les grosses chaussettes en laine. Il me dévisage complètement pour son plus grand plaisir on dirait. Ce qui irrémédiablement me fait bouillonner. J'ai horreur qu'on me fixe comme ça alors que je suis juste devant lui. Je respire profondément pour ne pas m'énerver davantage et je claque des doigts comme pour le réveiller d'un rêve qu'il ferait.

-Retires ton putain de sourire ou je vais te refaire le visage.

-Mes habits te rendent si craquante. Tu as un corps parfait pour..

Il se tait et ne finit pas sa phrase. Comme si il en avait trop dit. Qu'est-ce-qu'il entendait par "tu as un corps parfait pour"? Pour?. J'avoue que je suis perdue. On se contemple dans le plus grand des silences.  Et mes yeux se portent aux siens, il a des sortes d'éclats brun autour de ses pupilles noirs, entourés d'un vert brut émeraude. Moi j'ai les yeux bruns plutôt foncés. Couleur chocolat noir en faite. Quand j'étais petite j'avais les cheveux blonds, ma carnation n'a pas trop changé à vrai dire, je suis toujours blonde cendrée. Reprends tes esprits Eva, prononce Constance. Je cligne des yeux deux, trois fois pour revenir à la raison. Gothier à étrangement avancé vers moi.

-Qu'est ce que tu fous si près?! Recules! L'avertis-je.

-Je vais te donner ton sac car je sais pertinemment que tu es trop petite et que c'est pour cette raison que tu ne l'as pas encore récupérée, manifeste t'il.

Il n'a pas tort.

-Sinon, je sais que tu étais absorbée par mes yeux. Vu la tête que tu faisais..

-Je faisais quelle tête?

-Tu souriais, balance t'il.

-Tu mens.

Il n'a donc que ça à dire? Moi sourire pour lui? Absolument pas.

-Assez parlez, mon sac.

Il croit qu'il va m'amadouer en tapant la conversation? Mais il a faux sur toute la ligne le pauvre garçon. Ah oui, sympathiser. Je dois faire des efforts. J'ai besoin de savoir qui il est.

Il rentre dans son dressing, se place en face de mon sac, tend légèrement les bras et s'en empare. Avec la lumière tamisé du fond de la pièce je peux remarquer ses muscles se contracter aux niveaux des abbatis. A mon goût c'est trop. Trop musclé c'est laid. Sans attendre je lui saisis des mains et je tiens mon sac d'une main ferme.

-Si il manque quelque chose je te tue. Je proteste.

-Tu n'en serais pas capable. Me lance t'il comme un défi.

A ce moment, je suis emportée par une vague de découragement et de pessimisme. Il a raison. Je n'aurais sans doute jamais le courage de tuer qui que ce soit. Je pousse un léger soupir et ma tête se décompose. Il l'a certainement remarqué. Je sors de sa chambre en pressant le pas, la rage m'envahie, les sanglots aussi. Sauf que je ne pleurerai pas.

-Attends! Me crie t'il désarçonné.

Il a retrouvé son côté doux, gentil et presque protecteur.

-Eva!

Il continue de m'appeler sauf que je ne répond toujours pas.

-Arrêtes toi maintenant!

-Lâches moi.

Je me dirige vers la chambre et je claque la porte ardemment. Je laisse aussi tomber mon sac au sol et je me contiens pour ne pas exploser. Je m'assoie sur le lit. Je ferme les yeux quelques secondes et je respire tranquillement. Il ouvre la porte d'un élan et me regarde.

-Qu'est ce qui te prends?

C'est vrai que ma réaction était excessive mais je n'ai pas pu me canaliser. J'ai réagis sur le coup.

-Rien, laisses moi tu me gonfles.

Et je lui sors ça alors qu'il pourrait très bien m'en foutre une et me répéter encore une fois que je ne suis pas chez moi et que je ne fais pas ce que je veux. Je suis effarée de ce que je viens de lui dire, je me surprend moi même. Et j'avoue que j'ai pu dire ça dans le plus grand des sérieux mais je me prend un fou rire, je n'arrive pas à m'arrêter. On me prendrait presque pour plus folle que lui. Et il vient s'asseoir a côté de moi et j'avoue que je me suis arrêtée de rire net. Je me sentais mal à l'aise. Vraiment pas bien parce que je sentais sa carrure imposante juste près de moi. La chaleur qu'il en dégage. Je me suis sentie atrocement faible. Faible dans le sens petite, pas à l'abris de rien, minuscule. Il faut dire qu'a chaque fois que je suis proche de lui je me sens comme ça. Comme si ce qu'il répandait me faisait perdre confiance. Je n'osais plus bonnement bouger. Il a approché sa main, je me suis d'abord demandée si il comptait m'étrangler. En faite non, il les a passé aux abords de mes cheveux, comme l'autre fois. Il sait que c'est un point faible. Et il recommence à les toucher. C'est comme une drogue, j'adore vraiment ça. Ça agit sur moi comme de l'endorphine.

-Allez pars! Lui dis-je

-Je sais que tu n'en pas as envie. Répond t'il.

Et il a raison mais je ne veux pas laisser un inconnu me toucher les cheveux. Je ne peux m'empêcher de fermer les yeux et de me détendre. Peut être qu'il fait exprès pour m'attendrir et me tendre un sale coup. Peut être qu'il a déjà tout prévu. Je recommence à me poser des tonnes de questions ce qui me donne un mal de crâne, qui ne dure pas.

-Stop..

Puis je me suis laissée aller et je me suis endormie. Ma tête s'est abaissée en avant et si je continuais comme ça j'allais tomber de pleine face au sol. Alors Gothier à du m'allonger confortablement sur le lit. J'espère qu'il ne m'a pas fixé pendant des minutes entières parce que ça devait être très dérangeant.

C'était vraiment énigmatique son comportement. Il était encore redevenu affectueux. A croire qu'il faut que tout va mal pour qu'il agisse de cette manière.

Eva Casson (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant