Chapitre 31: Révélation

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- NOOON! Bramé-je dégoulinante de sueur, encore horrifiée.

Ce cauchemar me paraissait pourtant si réel que je ne sais si je suis vraiment réveillée ou non. En essayant de bouger mon corps, je me rends rapidement compte qu'il m'est impossible de bouger, je me sens lourdement compressée et opprimée. Je panique en m'agitant dans tous les sens, cherchant désespérément à me défaire de cette emprise, aveuglée en même temps par cet espace si noir. La chaleur m'étouffe et je n'arrive plus à trouver de l'air. Que se passe t-il? Où suis-je donc encore? Mon cœur qui frappait déjà fort à mon réveil ne ralentit pas et semble s'affoler tout autant que moi.

- A l'aide! Aidez moi je vous en supplie! Il y a quelqu'un ?! Au secours!! Crié-je sans m'arrêter du plus fort que je le peux.

Tandis que je me débats encore, j'entends subitement des pas lointains se rapprocher. Ce qui m'a l'air d'être une porte aux bruits du moins, s'ouvre et un amas de lumière éblouit mes rétines. Je fronce les sourcils en fermant mes paupières et je les ré-ouvre rapidement en m'adaptant tant bien que mal à cette forte concentration lumineuse. 

- Eva, calmes toi, tout va bien, me rassure Gothier en s'approchant rapidement de moi.

Mon corps se raidit en un instant en comprenant bien vite la situation. Je me suis endormie hier soir en m'enroulant dans la couverture, que j'ai bloqué sous mon dos. Je me sens affreusement ridicule et gênée. Mes joues doivent déjà être rouge de honte tant elles me brûlent.

- Que se passe t-il? Me demande t-il d'une voix sécurisante.

Je relève les yeux lentement à hauteur des siens, restant muette.

- Eva? Prononce Gothier en attendant une réponse de ma part.

- Rien.. Laissé-je échapper en étouffant la fin de mon mot et en détournant le regard.

- Pourquoi criais-tu comme ça alors? Poursuit-il.

- J'ai fais un mauvais rêve c'est tout.. Me résous-je à lui dire, même si cela n'en est pas la véritable première cause.

- Hmm très bien, émet Gothier à moitié perplexe.

- Quelle heure est-il? Me vois-je à lui demander soudainement pour casser court à cette situation embarassante.

Il tourne la tête quelques secondes, s'affairant au réveil posé sur la table de chevet.

- 7h34, conclut-il.

J'ai encore dormi de nombreuses heures, mon corps doit chercher à récupérer de tout ce qu'il a vécu ces derniers jours.

- Ok, lâché-je timidement.

Je me tourne sur le flanc ainsi que sur le ventre et je pousse à l'aide de mes bras sur la couverture afin de m'en défaire, puis me relève. Il me tend sa main galamment mais je n'en tiens pas rigueur et me redresse de moi même. Je n'ai pas oublié ce qu'il a fait et je ne le pourrai jamais.

Nous nous trouvons tous les deux debout, en face l'un de l'autre, séparé par le lit, sans se dire un mot. Voyant qu'il ne comprend pas qu'il peut repartir, je me lance.

- Hmm hmm, m'éclaircis-je la voix.

Il ne bouge toujours pas.

- Je vais me changer.. Essayé-je de lui faire comprendre.

- Oh euh.. Oui je te laisse, on se retrouve plus tard.. Annonce Gothier presque gêné.

Il se dirige alors rapidement vers l'entrée et rabat soigneusement la porte de la chambre. Il en aura fallu du temps.

Eva Casson (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant