Eva Casson (EN CORRECTION)

Chapitre 17: Immodération

Ce soir c'est l'anniversaire de Gothier. Il aura 21 ans. Je suis donc obligée d'être conviée à son anniversaire. Je ne sais pas si habituellement il avait l'habitude de le faire avec sa famille ou des amis, mais il nous a simplement dit qu'il le fêterai avec Dim et moi. Je me demande parfois si sa famille est au courant de l'horreur qu'il a commit. Je ne sais pas trop quoi faire. Faire comme si de rien n'était et être heureuse d'être ici? C'est bien un anniversaire mais je n'ai pas demandée à être là, alors je ne vois pas pourquoi je ferai preuve de bonne foie. On verra bien comment la soirée se déroulera mais je ne compte pas changer mes habitudes.
Quand je suis rentrée dans la chambre, "ma" chambre, j'y ai trouvée à disposition un portant avec de nombreux vêtements rangés sur des cintres noirs. Il a donc cru que j'allais faire une exception pour lui? Ca ne risque pas. J'ai donc laissée ça de côté et j'ai attendue allongée sur le lit.
Dîner avec deux garçons, deux parfaits inconnus. Au final je suis la seule fille parmi eux. Si on rajoute les gardes en plus.
J'entend la porte s'ouvrir et je me redresse sur mes coudes.

- On peut parler? Me lance Dim.

- Entre.

- Encore désolé pour tout à l'heure ma beauté..

Il recommence donc avec ce surnom pitoyable. Je le laisse parler.

- Je vois qu'on t'as laissée de belles pièces sur le portant.

- Oui oui c'est ça. Lui dis-je passivement.

- Si je te dis que je les ai choisi pour toi. Me clame t'il en me regardant dans les yeux.

Je me relève et me pose debout devant le lit pendant qu'il parcoure chaque vêtements.

- Et pourquoi? Je lui adresse dubitative.

- Je sais que tu attendais d'en avoir d'autres, je pensais que ça te ferai plaisir.

Effectivement je n'avais pas ramenée énormément d'habits dans mon sac et je ne peux pas vivre en chemises à longueur de journée. J'apprécie son geste, je trouve Dim vraiment sympathique. On dirait qu'il compati avec ce que je vis même si je ne comprend pas pourquoi il ne m'aide pas alors à partir.

- Je pensais que tu aurais pu en porter ce soir.

On dirait qu'il prépare un rancard. Je veux bien être gentille mais il ne faut pas en abuser. Il me prend pour une conne? Il a cru que j'allais accepter quoi que ce soit venant de lui? Je ne le connais toujours pas après tout.

- Excuses moi mais si tu tentes quelque chose, saches que je ne suis pas intéressée, je proteste fermement.

- Je ne pensais pas totalement à ça. De toute manière tu finiras par les porter quand tu verras que tu n'auras plus d'habits.

Il semble vexé. Mais je ne comprend absolument pas. Pourquoi tout ça? Je veux juste qu'on me laisse tranquille. J'essaye de me faire le moins remarquer, ce qui me permet aussi de réfléchir à mon plan d'évasion. Si je l'ai vexé je n'y peux rien pour lui. Et je n'y changerai rien.

- Si tu es venu pour me dire ça tu peux repartir.

J'ai l'impression d'être insolente alors que je pense ma réaction bien normale.

C'est l'heure du repas il est deja 20h42. C'est censé commencer dans les 20h45. Je me dirige vers la porte qui n'est pas fermée à clef. De toute manière je ne me préoccupe plus de savoir si elle l'est ou non. Une fois en bas, en étant seulement sur le palier de l'escalier, un des gardes me conduit directement côté salon car sur le droite se trouve la grande table à manger. Tout est bien présenté, comme si c'était un jour de fête très connue. On m'indique donc où je dois me placer. Cette table compte 8 places assises. Je suis tout à la gauche. Nous sommes chacun placés. C'est bien absurde mais je préfère ne rien dire.
Quelques minutes après les deux jeunes hommes arrivent. Tous deux habillés de costumes noirs. Encore une fois, c'est totalement ridicule mais je laisse faire. De toute façon je ne pourrai pas vraiment y changer quelque chose.