Chapitre 25: Affliction

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Maman s'affole au large ainsi que papa, qui arrivent en courant en ma direction. Mais c'est alors que je me sens tirée en arrière. Je ne coule plus, ma peur s'échappe peu à peu. Quelqu'un me tient contre soi. Mon corps encore pétrifié ne cesse de bouger. Une fois un peu mieux dégagée de l'eau, la personne me porte, un bras tenant mon dos et l'autre sous mes cuisses. Je ne cesse de trembler, ma robe entièrement mouillée. Quelques pas plus loin, il me dépose sur mes deux pieds, sur l'herbe, juste en face de mes parents qui semblent encore paniqués.

- Merci énormément, merci d'avoir sauvé notre fille. À quelques secondes près elle aurait pu.. s'arrête maman, les larmes aux yeux.

- Nous te sommes entièrement reconnaissant jeune homme. Dit papa, une main sur l'épaule du jeune garçon.

- Ce n'est rien, quand je l'ai vu, je n'ai pas hésité une seconde, explique t-il.

Je restais à côté, muette, et peu fière de ne pas avoir écouté mes parents. Ce garçon était légèrement plus âgé que moi,  des jolis yeux verts et des cheveux bruns très très foncés, comme du chocolat noir. Ou alors ils sont noirs, j'ai du mal à distinguer étant à contre jour.
Ils continuent à parler jusqu'à que leur attention se porte réellement sur moi. Je détourne le regard, en fixant le sol, me touchant les doigts entre eux, nerveusement.

- Je suis désolée.. et merci de m'avoir sauvée.. dis-je d'une petite voix.

Le garçon se mit à genoux pour être à une similaire hauteur que la mienne, me releva le menton en me souriant:

- Ne fais plus de frayeurs à tes parents, ils ont eu très peur.

Je me sentais encore plus mal après ces paroles. Je savais que mes parents étaient sans doute déçus de moi.

- Je vais vous laisser, je vais retrouver ma famille, à bientôt peut être, Eva, lance-t-il en ébouriffant mes cheveux.

Il sourit une dernière fois à mes parents avant de repartir. Il avait probablement dû entendre mon nom lorsque mes parents m'ont appelée.

Le soleil me réchauffait, c'était agréable de sentir ces rayons de chaleur sécher ma peau et très lentement mes cheveux et ma robe.

- Eva mais qu'est ce qu'il t'as pris? Tu nous as fais très peur, on a cru t'avoir perdue! Imagines si ce garçon n'était pas intervenu, à quelques secondes près, nous serions arrivés trop tard, s'attrista maman.

Je m'en voulais de lui faire tant de peine, cela me peina davantage.

Puis elle ne disait plus rien, elle me regardait seulement dans les yeux. Soudain elle se rapprocha de moi, s'abaissa et me serra de toutes ses forces contre elle.

- Ma petite Eva, ne refais plus jamais ça, dit-elle.

- Promis maman, lui chuchotais-je.

Je la serrais également contre moi, je sentais son parfum, un vrai parfum de maman. Il sentait bon la rose. C'était à ce jour que j'avais décidé que la rose serait ma fleur préférée. Il me rappèlerait pour toujours maman.
Elle passait sa main dans mes cheveux et ne semblait plus vouloir me lâcher.

Apres ça, elle se releva et tint ma main. Je tenais l'autre dans celle de papa et nous avancions tous les trois en direction de la couverture pour aller commencer notre pique-nique, comme si rien ne s'était passé.

Eva Casson (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant