Chapitre 27: Dissension

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*Attention, ce chapitre malgré qu'il ne contienne pas de contenu explicite, peut tout de même choquer de jeunes personnes, je ne suis pas responsable de ce que vous lisez.*


Je me remémore alors la semblable situation - à quelques petites choses près - de celle avec Dim.. Je déglutis.   

- Tu comptais aller où comme ça ma petite Eva? Se met-il à ricaner.

- Lâches moi Victor! Tu es complètement bourré! Lui crie-je en perdant patience.

- Non je n'ai pas bu un seul verre très chère, semble-il content de répliquer. 

Ses bras autour de moi me dégoûtent, ses souffles, son parfum, sa chaleur, tout me rebute au plus haut point. 

Il me lâche un instant et arrache mon sac qu'il balance dans un coin sombre dont je n'arrive pas à bien apercevoir, tandis qu'il me tire ensuite en direction du mur, à côté d'une vitrine de magasin, je commence profondément à être agacée. Il n'a pas bien compris ce que je lui ai dis et je vais clairement le lui faire savoir. 

Je lui porte alors un coup dans les côtes avec mon coude et une petite réaction vive de sa part s'en fait savoir. 

Il s'énerve brusquement et me propulse violemment contre la surface rigoureusement bétonnée du mur. Ma tête s'y cogne ainsi que mon dos, je pousse un cri dolent malgré moi et ressens de brefs fourmillements dans le dos. 

Cet enfoiré aurait pu me briser la colonne vertébrale. Je reprends alors tous mes esprits, bien décidée à en finir.

- Je te laisse partir dès qu'on sera quitte, m'annonce Victor d'une voix grave. 

- De quoi parles-tu?! M'énerve-je.

Il se fait de plus en plus tard et cette situation m'exaspère depuis le début, pourquoi faut-il que j'attire des ennuis sans cesse?

- On t'a amené en ville, on t'a nourri.. marque-t-il.

- Je n'ai rien demandé de cela, je comptais me débrouiller seule avant de rencontrer Kalia! Je manifeste comme pour chercher à me justifier vainement. 

Pendant que je parlais, j'ai pu remarquer que Victor me mirait de haut en bas comme pour juger si j'étais assez bien - bonne plus exactement - à son goût. 

N'en supportant plus du tout la situation, je me préparais à lui administrer un coup dont il ne serait pas prêt à oublier mais c'est à ce moment là qu'il se déchaîna sur moi, plaquant d'une main ma joue contre le mur pour immobiliser ma tête,  retenant mon bras de la même façon tout en se cramponnant contre mon corps. Je pouvais sentir ses lèvres aspirer la peau de mon cou, sa barbe me piquant et me faisant tressaillir au passage. 

Plus je gigotais pour essayer de le repousser, plus il s'attelait à moi comme si il souhaitait entrer en osmose avec le mur de béton. Mon cœur tambourinait avec vitesse et ma gorge se nouait peu à peu. Prise par la panique de savoir ce qu'il allait se passer, les larmes me montèrent aux yeux. Je ne voulais pas que ce monstre puisse me découvrir ainsi et laisser apparaître davantage mon état de faiblesse face à lui. 

- Tu es si douce et frêle, dit-il avec réjouissance et ardeur tout en se détachant un instant de mon cou. 

- Tu n'es qu'une ordure, un connard, un salaud! Tu finiras en enfer! crie-je en sanglot, une larme s'échappant sur ma joue. 

Victor ne perdit pas de temps avant de s'agripper une nouvelle fois à mon cou, sans non plus entendre ce que je venais de lui injurier. 

Personne ne me viendra en aide cette fois-ci, la chance n'est plus de mon côté comme elle a pu l'être tant de fois auparavant.

Eva Casson (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant