Chapitre 21: Partie 4 - L'apothéose

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Je reviens à moi. Je prend le temps de respirer. Je prend le temps d'ouvrir les yeux. Je prend le temps d'entendre mon corps qui me haït et qui me le fait savoir.
Le temps de ressentir la douleur. Mon corps est brûlé à vif, mon corps me déteste.
Je suis dans le noir. Allongée sur "mon" lit dans la chambre en haut. Il n'y a plus personne, ni Dim, ni un autre.
Mon être souffre au plus profond de moi, au plus profond que je puisse exister.
Je me sens affaiblie incontestablement.

Je reste de longues minutes, possiblement même des heures à attendre que le temps s'écoule, sans bouger, sans parler, sans rien faire d'autre.
Puis la lumière vient éclairer la pièce lentement et progressivement.

Je me relève en me tenant à bout de bras, Ma tête cogne et frappe fortement mon esprit encore déboussolé.
Qu'as tu fais Eva? Tu as tout gâché!
Je divague, je me sens très mal, je n'ai pas envie de me lamenter ni de pleurer ni de crier. Je subis mes actes.

Je me demande bien comment Gothier à réussit à ne pas s'apercevoir que je n'étais pas là, dans la chambre pour une bonne partie de la soirée et de la nuit.

Je pousse la couette afin de poser mes pieds au sol en hésitant quelques instants. Je suis vraiment très affaiblie et mon corps me tiraille de toute part. Il faut que j'aille manger quelque chose.
Je réussis à marcher, mais chaque pas me donne davantage un mal de tete et semble alourdir tout mon corps. Je respire bruyamment par le nez comme si cela me permettait de rester en vie.
La porte n'est pas fermée à clef et je pose lâchement ma main sur la poignée en faisant toutefois attention de ne pas réveiller un des garçons de cette maison.

Il doit être tot le matin car la lumière apparaît bien mieux que tout à l'heure mais pas encore assez pour que je vois bien chaque partie de la maison.

Mon souffle s'accélère et je respire de plus en plus vite, je manque de tomber par terre en me cognant contre le meuble, je ne ressens même pas la douleur, mon corps est comme immunisé.

- Eva?

Je tourne la tête de part et d'autre en cherchant d'où provient donc cette voix.
Je crois savoir que c'est Dim.

- Eva ça va? Qu'est ce que tu fais par terre ? Me demande t-il curieux.

- J'ai perdu l'équilibre. Lui dis-je à bout de souffle.

Il me tend sa main que j'attrape avec La plus grande difficulté.

- Et toi qu'est ce que tu fais debout à cette heure? Je le questionne intriguée.

- J'ai entendu du bruit alors je me suis levé et je t'ai vu.

- D'accord, je voulais aller manger quelque chose. Je lui annonce passivement sans prêter plus d'importance à ses propos.

- Attends, je dois te dire quelque chose, me dit il d'une voix sombre et mystérieuse.

- Je t'écoute? Je le fixe du mieux que je puisse le distinguer, soucieuse de savoir ce qu'il va m'annoncer.

- Eva.. tu es prête, affirme Dim.

- Je suis prête? Prête pour ce que je pense?

- Eva on va faire maintenant la dernière étape, celle dont tu attendais le moment venu.

- Mais.. Vraiment? Tu es sûr de toi? Je ne me sens pas assez prête pour le faire , je suis désolé mais je ne peux pas.

- C'est le moment j'en suis certain, Eva tu n'as pas attendu tout ca pour tout abandonner maintenant? Me convainc-il.

Eva Casson (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant