Je tombais amoureux de tout le monde, j'aimais personne dans les faits.

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4 heures plus tard, Ian poussa la porte. Mais elle ne l'entendit pas, elle s'était endormie sur le canapé devant la télé. En l'apercevant ainsi installée pour la première fois dans ses meubles et sa vie d'ici, Ian esquissa un sourire. Le premier de cette journée qui finissait. Ou peut-être même de ces 4 derniers jours. Il hésita quelques secondes entre veiller son sommeil ou provoquer son réveil. Cruel dilemme amoureux. Mais le bruit de ses pas sur le parquet la fit sursauter et la fée ouvrit les yeux.

— Oh t'es là s'exclama-t-elle tout doucement.

Ian s'agenouilla au niveau de son visage et avec une grande délicatesse embrassa ses lèvres. Puis de délicatesse en délicatesse, le baiser devint fusionnel et Ian finit pas s'allonger tout habillé à ses côtés sans qu'aucune autre parole ne soit prononcée. Car déjà ils reprenaient l'un et l'autre possession de leur corps et c'était presque aussi douloureux que délicieux.

— Tu m'as manqué, murmura Ian à l'oreille de sa fée.

— J'ai cru que j'allais mourir, murmura-t-elle puis consciente de sa bêtise, excuse-moi, je n'ai pas fait attention.

— Ne t'excuse pas, ne t'excuse pas, ne t'excuse pas, répéta-t-il en plongeant contre sa poitrine.

Camille posa ses deux mains sur la tête de Ian et d'un geste régulier, se mit à le bercer. Elle sentait sa poitrine devenir humide et elle en eut elle-même les larmes aux yeux.

— Pleure, pleure, murmura-t-elle, si c'est trop dur.

Ian laissa couler sa peine puis au bout de quelques minutes se calma. Il leva les yeux vers elle, esquissa un demi baiser en même temps qu'un demi soupire puis se remit debout.

— Tu as visité ? Ça te plaît ? demanda-t-il en désignant l'appartement dans son ensemble.

— J'adore, répondit-elle. C'est très cosy et bohème. Ça te ressemble.

Ian ôta la veste sombre qu'il portait et desserra sa cravate.

— Laurie t'a fait visité la ville?

— Non. On est venu directement ici.

— Je lui avais dit de prendre du temps pour ça.

— Ce n'est pas grave, Ian. Je crois que j'ai été un peu froide avec elle. Je m'attendais pas vraiment à la voir.

— C'est de ma faute. Je pouvais pas venir te chercher, ni te prévenir. Elle m'a proposé de le faire.

Ian se dirigea vers la cuisine et prit une bière dans le frigo.

— Tu as mangé ?

— J'ai grignoté.

— Des gâteaux et du vin blanc ? dit-il amusé en remarquant les traces de son repas sur la table.

— Presque, admit-elle en reprenant le verre qu'elle s'était servi quelques heures plutôt. Tu ne m'avais pas dit qu'elle était si belle, ajoute-t-elle confusément.

— Laurie ? Mais je t'ai déjà dit que j'en étais revenu, des beautés glacées.

— Oui mais elle est quand même très belle.

— Tu es très belle. Laurie est simplement jolie.

— Menteur !

— Je suis content que tu sois là, dit-il enfin.

Camille lui sourit.

— Moi aussi.

Au matin, Ian s'était levé pour lui préparer le petit déjeuner. Camille avait protesté.

La seule chose qui lui importe au mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant