CHAPITRE 6

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QUICK REVENGE : TOME 1

Je bouge la cuillère circulairement dans ma tasse de cacao blanche, je n'ose pas lever ma tête, pas devant elle. Je l'entends bouger dans sa petite cuisine rouge, qui lui correspond entièrement. La chaise en face de moi bouge après que la tasse se soit posée sur la table. Je continue de touiller mon cacao qui n'en a plus besoin. J'ose enfin planter mes yeux dans les siens, elle a coupé ses cheveux en un carré ; qui lui va à ravir. Elle a toujours ses yeux verrons. Il y a quelques années elle voulait les cacher avec des lentilles, mais je lui ai dit de ne pas le faire parce que ses yeux lui font un charme inhabituel. Elle a toujours son rouge à lèvre bordeaux, qu'elle avait acheté en seize exemplaires de peur de ne plus le retrouver plus tard. J'avais bien ris.

-          Bon Hearther, tu ne viens jamais demander de l'aide à quelqu'un. Qu'est-ce que t'as fait ? Commence Chan

-          Heu, je.... Je

Je me lève et pars chercher mon sac dans son salon, j'en sors l'enveloppe noir. Je la jette sur la table et elle glisse jusqu'a Chan. Elle la réceptionne avant qu'elle ne tombe au sol. Elle en sort le petit carton encore noir avec l'écriture dorée. Elle écarquille les yeux, surement à-t-elle déjà une idée sur qui cela peut-être. Elle lève ses pupilles vers moi.

-          Tu veux que je fasse quoi au juste ? En levant un sourcil

-          Que tu m'aides, je veux que tu m'aides....

Elle prend une gorgée de son café, elle adore ça.

-          Chan ! ARRETE DE M'IGNORER !! Je sais j'ai tué ta copine. Je sais que tu as pris du temps à te l'avouer. Je sais que tu l'aimais et .... Et MERDE, JE L'AI FAIS POUR TOI. ELLE NE T'AIMAIT PAS ! Alors s'il te plait Chan comprend moi, elle nous voulait du mal ! Chaque vendredi soir elle aller dans la banlieue nord ! Et tu sais aussi bien que moi qui s'y trouve là-bas ! Alors je te demande une putain de petite chose ! pardonnes moi !

Je lui ai craché cela à la gueule comme du venin. Cela fait neuf mois que je ne l'ai pas vue alors que je l'ai fait pour elle, j'ai tué une personne pour elle !

-          Ok Ok c'est bon ! J'ai compris. Dit-elle en levant les mains

-          Dis le moi ! Dis-moi que tu me pardonnes.

-          Je te pardonne.

Je souris tout doucement et me reconcentre sur ma lettre.

-          T'en penses quoi ? Me demanda-t-elle

-          J'en pense pleins de choses, ça peut être pleins de monde.

-          Oui mais que quelques personnes font leurs menaces comme ça ! Répondit-elle

-          Hmm.

-          T'as vue des trucs louches pendant tes courses ?

-          Aucunement. Dis-je en réfléchissant

Je me remémore les courses que j'ai déjà faites, j'essaye de visualiser les têtes des concurrents perdants. Je me lève après avoir fini ma tasse de cacao, je la rince et la pose dans l'évier. Je reprends l'enveloppe noir. Mon sac se retrouve sur mon épaule et me tourne vers Chan. Je la regarde pendant deux minutes sans rien dire, je lève timidement ma main vers le haut ; n'osant pas lui faire la bise et me dirige vers la porte.

Assise sur mon siège je lâche un long soupire. Je lui ai reparlé, je l'ai revu. D'après moi Chan n'est pas prête de me pardonner. J'enfonce la clé dans le contact et la voiture vrombi. Je tourne mon volant pour quitter ma place de parking. Je passe sur l'autoroute pour retourner à Saint-Louis. Je monte sur l'autoroute, à peine quelques minutes plus tard une voiture me colle au cul. Je continue à rouler normalement pour voir comment réagit la voiture derrière moi. Je peux très bien me faire de fausses idées. J'active mon clignotant gauche pour passer sur la voix du milieu. La voiture me suit, je ne me fais pas de fausses idées. Je prends la première sortie pour quitter l'autoroute. S'il doit y avoir une course il ne faut pas risquer de blesser des gens innocents. Je braque vers la prochaine sortie, j'arrive sur une ancienne autoroute, fermée à l'heure d'aujourd'hui. J'accélère ! Celui qui conduit n'a aucune idée de qui il à faire. Le 4x4 à mes trousses est peut-être grand mais il n'a rien d'extraordinaire sous le capot. Je me décale légèrement vers le milieu de la bagnole pour avoir un meilleur angle de vue. La voiture derrière ouvre son toit, un gars chauve sort le haut de son corps et braque une arme vers moi, ma Camaro n'est pas une voiture blindée. Je zigzag sur la route vide. Une vieille sortie de Saint-Louis s'offre à moi devant. Je baisse mon pare soleil et accélère. Je monte sur la route de sortie. Je vois qu'ils ne me suivent pas, ils ont abandonné. Petits joueurs ! J'allume ma radio, et roule jusqu'à chez moi.

Je pose mes clés dans mon petit panier bleu, j'enlève mes chaussures avec mes pieds : tant pis je prendrais plus de temps demain. Je marche à pas lourd vers ma salle de bain, je me déshabille et passe dans la douche. Je jette ma tête en arrière et laisse l'eau mouiller mes cheveux. Je ne pense à rien. Je passe ses quelques minutes à me poser, me détendre, prendre soin de moi. J'enroule une serviette dans mes cheveux et une sur le corps. Je me penche en avant et gigote mes cheveux dans tous les sens de sorte à créer du volume.

Je me jette sur mon lit tchèque mes réseaux sociaux, j'ai une demande d'ami de < Andrew Masit >J'hésite mais accepte finalement. Je verrouille mon téléphone et éteint ma lampe de chevet.

Je replace mon sac correctement sur mon épaule droite, et repousse quelques mèches de devant mes yeux. Je coupe ma musique et débranche mes écouteurs. Je me prends quelqu'un. Je relève ma tête et m'excuse auprès du garçon que je me suis prise.

-          Excuse-moi.

Je vois au loin Cara sauter dans tous les sens. Je me dirige vers elle, de plus près je remarque qu'elle parle avec un groupe de filles de ma classe. Je les aime bien, elles sont gentilles.

-          Mais merde Sophie, tu me racontes quoi là ? Cris Cara

-          Cara c'est de TA faute ! Répond Sophie en insistant bien sur le < ta >

-          Nan tu voulais que je le retienne comment ? T'es marrantes toi !

-          Je ne sais pas moi !

-          Bah voilà ne me fait pas chier, je stresse déjà assez comme ça ! Répond Cara en passant ses mains dans les cheveux

Celle-ci quitte le groupe des filles et se précipite dans les couloirs de notre somptueux lycée, Cara commence à courir. Je range mon téléphone dans la poche arrière de mon jeans et remonte mes lunettes de soleils. Je cours après elle, je l'appelle avant qu'elle n'entre dans les toilettes. Je pénètre dans l'entre des filles, je lance mon sac dans un coin et m'assois sur l'extrémité des éviers. J'entends les sanglots de Cara en même temps que je bats des jambes dans le vide.

-          Cara ? Dis-je d'une voie douce

Un reniflement se fait entendre 

-          Hmm.

-          Ça va ?

-          Oui.... Enfin bof. Me répond-t-elle

-          Tu veux m'en parler ?

Le loquet de la porte des cabines des toilettes se déverrouille, elle en sort.

-          C'est un garçon le problème. Dit-elle en se lavant les mains et essuyant les coulures sous ses yeux

-          Je pense bien

-          Je fréquente Denver, je ne sais pas si tu vois qui c'est ?

-          Nan effectivement je ne vois qui c'est.

-          Denver est le frère de la fille avec la qu'elle je me suis chicanée. Et il est de nature très colérique mais il me plait quand même.

Un sourire lui échappe.

-          Et hier en sortant du cinéma, un garçon que je connais et venu me saluer. Denver ne l'apprécie pas vraiment et il le lui a fait comprendre par une droite. Et tu connais la suite, l'autre est à l'hôpital. Si, il a des traitements Den' va devoir payer ect...

**

-          Bon les filles, ce week-end on va à la fête de l'équipe de basket du lycée. Nous dit Alix en claquant son plateau sur la table

-          Dis-moi Alix, tu n'es plus aussi sage et réservé que la semaine dernière. Lui fis-je remarquer

-          Qu'est-ce que tu me chies là ? Bref, c'est samedi à dix-neuf heures.

-          Moi je suis partante. Répond Cara

-          Je n'ai pas vraiment le choix je suppose.

-          Non tu viens. Me sourit Alix

Je sens que ça va être un week-end du tonnerre.

QUICK REVENGE  :TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant