Chapitre 12.1 ⭐

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J'émergeai enfin d'une courte nuit de sommeil. Mes membres étaient tout engourdis, probablement à cause de tout l'alcool qu'Ambre m'avait fait ingurgiter après que je sois rentrée de chez Félix.

Cette soirée avait réellement été un désastre. Henri avait-il vraiment prit monsieur Jefferson pour mon petit ami alors que j'avais pensé qu'il allait m'embrasser juste avant ? 

Je perdais la face. 

Connor était-il au courant de ce qu'il s'était passé avec Félix ? Evidemment, le son de son poing s'écrasant sur le visage de mon meilleur ami était gravé dans ma mémoire.

Raaah ! Quand est-ce que ma vie allait retrouver un semblant de normalité ?

Quelque chose vibra dans mon dos et je récupérai mon téléphone qui s'était égaré sous les draps de mon lit. J'y découvris plusieurs messages de Connor. Les premiers, qu'il m'avait envoyé durant la nuit, disaient qu'il s'était calmé et qu'il voulait qu'on parle. Et le dernier, qu'il venait de m'envoyer à l'instant disait que... Quoi ? Il était devant chez moi ? Je me redressai d'un coup, uniquement vêtue d'un t-shirt noir qui m'arrivait à mi cuisses, et me précipitai hors de ma chambre.

Pendant que je dévalai les escaliers à toute vitesse, je me rappelai brièvement l'état dans lequel il était hier soir quand nous étions partis de chez Félix. Il ne m'avait rien demandé concernant le baiser que j'avais échangé avec mon meilleur ami et je l'en remerciai intérieurement. Mais je savais que ça l'avait beaucoup énervé et c'était pour cette raison qu'il avait préféré repartir avec sa voiture une fois que nous étions rentrés chez moi.

Quand j'ouvris brusquement la porte d'entrée, un vent frais de novembre vint s'infiltrer sur les parcelles de mon corps qui étaient découvertes.

Nom de Dieu, ça caillait.

Le regard de Connor s'aventura brièvement sur mes longues jambes avant de venir rencontrer mon regard fatigué. Dans un réflexe anodin, je tirai sur le bas de mon t-shirt pour être sûre qu'il ne remonte pas.

Je me bougeai de la porte sans rien dire pour l'inviter à entrer et portai mon index à ma bouche pour lui intimer de ne pas parler trop fort. Carmela risquait de me tuer si elle voyait que je l'avais laissé entrer sans demander. Je lui tirai la main pour l'emmener dans le fauteuil. Il regarda un moment autour de lui avant de s'asseoir.

— C'est fou, finit-il par dire.

— Quoi ?

— On ne dirait pas que hier soir encore, c'était bondé.

— Carmela n'aime pas de remettre les choses à plus tard. La soirée était à peine terminée qu'elle imposait déjà le démontage de tout, expliquai-je.

Il s'assit finalement à côté de moi dans le fauteuil. Il sembla réfléchir à ce qu'il allait dire alors je commençai :

— Je ne sais pas ce que tu t'es imaginé... commençai-je.

— Je ne me suis rien imaginé, me coupa-t-il. J'avoue que je savais ce que Félix ressentait pour toi, mais il ne semblait pas décidé.

— Il faut le comprendre, on est meilleurs amis depuis tellement longtemps...

— Je sais. Mais ce n'est pas mon cas et... (il déposa un baiser sur ma joue puis sur mon nez.) Quand une chose ma plaît, je me dépêche de lui montrer pour éviter de me retrouver dans la même situation que Félix.

Un silence s'installa et il me sourit avant de reprendre mon visage en coupe et de poser délicatement ses lèvres sur les miennes. Est-ce que si Félix m'avait avoué ses sentiments plus tôt, ça aurait changé quelque chose ? Certainement que non, mais on aurait pu régler le problème bien plus tôt.

Breaking the limit - 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant