Breaking the limit - 1

Chapitre 27 ⭐

Le mois de janvier s'était terminé plus vite que je ne l'aurais pensé. Le retour en cours avait été difficile, mais ma meilleure amie m'avait aidée à traverser tout ça. Cela faisait plus d'un mois maintenant que Zeke et moi n'étions plus ensemble. L'avions-nous vraiment été ? C'était la question que je me posais presque tous les jours quand la désagréable envie de penser à lui m'envahissait. Il avait essayé de me parler plusieurs fois, mais s'était résigné quand il avait remarqué que je ne voulais vraiment plus lui adresser la parole.

Aujourd'hui, j'avais envie de voir Henri et de lui parler de la situation. Il avait accepté de venir boire un café dans un des bars de la ville. C'était assez embarrassant de me retrouver face à lui tout en sachant qu'il était au courant pour Zeke et moi.

— Alors, comment vas-tu depuis le réveillon ? commença-t-il avant de prendre une gorgée de son café.

Je décidai d'aller droit au but et lâchai :

— Je ne suis plus avec Zeke. Même si nous n'avons jamais réellement été ensemble, ce n'est plus d'actualité.

Henri souffla avant de reposer sa tasse sur la table. Il me scruta afin de discerner une once d'arnaque dans mes yeux.

— Je suis content que tu ais enfin ouvert les yeux. Généralement l'âge ne me pose pas de problème, tant que ça reste dans le respectable et tu le sais. Mais il s'agissait de ton professeur et du...

— Je sais tout ça, le coupai-je. Maintenant que c'est terminé, j'aimerais qu'on arrête d'en parler si tu le veux bien.

Il me sourit et reprit sa tasse entre ses mains. J'étais contente de voir que les choses se remettaient dans l'ordre. Lentement, mais sûrement. Je n'avais évidemment pas oublié Zeke et sa façon de me quitter le soir du nouvel an. J'avais eu le cœur brisé, mais je refusais de le montrer. Inutile de me faire souffrir en me rappelant sans cesse que j'avais été amoureuse de lui et que je l'étais probablement toujours.

La prochaine chose à régler, c'était Marzia qui trouvait que Zeke était encore plus bizarre qu'avant avec elle. Elle ne comprenait pas pourquoi il était devenu aussi distant tout d'un coup. Je ne comptais évidemment pas tout lui révéler, mais continuer de forcer Zeke à la quitter plutôt que de la faire souffrir. Ça me paraissait débile parce que la cause indirecte de ce froid entre eux, c'était moi. Moi et mon irresponsabilité. Je secouai la tête pour me vider la tête et reportai mon attention sur mon père.

— Tu comptes raconter tout à Marzia ?

— Non ! Il ne faut surtout pas qu'elle l'apprenne. Je vais m'arranger pour que monsieur Jefferson fasse quelque chose pour que ça se passe mieux entre eux, mais je ne veux pas qu'elle découvre notre secret.

— Tu te rends compte que si ta sœur était un peu plus fut-fut, elle aurait déjà tout découvert ? me demanda-t-il.

— Je ne sais pas... Carmela n'a rien remarqué, en tout cas.

— Ta mère est... fleur bleue. Et puis à aucun moment elle ne va s'imaginer qu'un truc pareil peut se passer entre ses filles.

Henri n'avait pas totalement tort. Nous avions souvent été imprudents avec Zeke et c'était en prenant du recul que je m'en rendais compte. Marzia aurait pu tout découvrir à de nombreuses reprises.

Henri jeta un coup d'œil à sa montre et leva un sourcil en me regardant :

— Tu n'es pas censée être en cours ?

— Je n'ai pas besoin d'assister au cours de physique, tu le sais bien.

— Peut-être, mais à ton âge, les cours sont obligatoires. Dépêche-toi de finir, je vais te déposer à l'école.