Chapitre 20 ⭐

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La semaine suivante était passée d'une lenteur incomparable. J'avais choppé un virus et j'étais restée cloîtrée chez moi toute la semaine, m'empêchant ainsi d'assister aux cours et par conséquent de parler avec Zeke, mais aussi me privant de mes dernières répétitions pour le spectacle de danse qui avait lieu aujourd'hui.

Je ne savais pas si je devais me réjouir ou non que Marzia ait invité mon professeur à assister à cette représentation. Je n'étais pas au meilleur de ma forme, j'allais monter sur scène en portant un costume qui laissait apparaître beaucoup de peau et surtout, j'allais danser très serré avec Romain.

Nous étions dans les coulisses pour nous faire coiffer et Silver ne cessait de me dire que tout allait bien se passer, que même sans les dernières répétitions, j'allais réussir à tout bien gérer. Elle tentait probablement plus de se rassurer elle-même en se disant que je n'allais pas gâcher sa magnifique chorégraphie.

— Ton copain est venu pour te voir ? me demanda-t-elle.

Je me retournai vers elle et l'interrogeai du regard. Malgré mes dénégations, elle avait tout capté avec Zeke depuis la fois où elle était venue déposer les costumes chez moi. Inutile de vous dire qu'elle désapprouvait totalement cette relation.

— Celui avec qui tu entretiens une relation légale, précisa-t-elle en levant les yeux au ciel.

— Connor, non il ne vient pas. Il travaille, expliquai-je.

— J'ai vu que l'illégal était là, mais avec ta sœur.

— C'est bon, Silver. J'ai compris le message, grinçai-je.

— Ce n'est pas bon de s'énerver avant un spectacle, tu le sais Jiulia, me réprimanda Marzia qui venait de rentrer dans les loges, suivie par Zeke.

Silver et moi nous retournâmes en sursautant et je soufflai en jetant un regard noir à mon amie. J'adorais Silver, mais il fallait qu'elle apprenne à se mêler de ce qui la regardait. Zeke me lança quelques petites œillades discrètes qui n'échappèrent tout de même pas au regard de Silver qui pouffa dans sa main.

— Trop de tension dans cette pièce, déclara Romain en débarquant torse nu.

Il posa ses mains sur mes épaules pour me masser un peu avant de déposer un baiser sur ma joue, ce qui me fit sourire. Je remarquai dans le miroir que Zeke guettait la scène comme un prédateur prêt à se jeter sur sa proie. Marzia ne sembla rien remarquer et continuait de me regarder avec son regard désapprobateur.

— N'oublie pas que quand tu es tendue, je le suis aussi, dit mon partenaire de danse pour détendre l'atmosphère.

— Je ne suis pas tendue, protestai-je en me levant.

Je me plaçai face à Romain et enfilai mes chaussures à talon tout en gardant mon regard plongé dans le sien. J'enlevai ensuite mon peignoir sous lequel se cachait une robe assez proche du corps et relativement courte. Romain s'autorisa une petite œillade sur ma tenue et releva la tête. Tout en souriant, il m'attrapa par la taille et me fit tourner sur moi-même ce qui fit virevolter les pans de ma robe autour de moi.

— Bleu électrique... comme ta personnalité, commenta-t-il.

Durant cette semaine d'agonie, j'avais pris le temps de réfléchir à ma situation. La conclusion d'une semaine de réflexion, c'était que j'étais jeune et que je ne devais plus rien me refuser tant que c'était à ma portée. Même quand ça ne l'était pas, en fait. Parce que le parfum de l'interdit était celui qui avait le meilleur goût et monsieur Jefferson était le parfum interdit. Je voulais lui apparaître séduisante pour qu'il me désire autant que je le désirais.

Breaking the limit - 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant